S’abonner au mag
  • France
  • Ligue 2
  • Transfert
  • Le Havre

Adriano : « Le Havre est l’endroit idéal pour reprendre le football »

Par Matthieu Pécot
Adriano : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Le Havre est l&rsquo;endroit idéal pour reprendre le football<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Adriano considère qu'il a « 99% de chances » de signer au Havre. Les pourcentages et le sport ayant déjà largement démontré qu'ils n'étaient pas faits pour vivre ensemble, doit-on croire en l'arrivée de l'Imperatore en Haute-Normandie ? Deux écoles s'opposent.

NON, il ne signera pas au HAC car tout cela n’est qu’une blague du niveau de celles de Nicolas Canteloup

Il faut dire la vérité : Christophe Maillol est arrivé au Havre avec une dégaine plus proche de celle d’un Jack Kachkar que d’un Roman Abramovitch. Et sa réputation l’a vite rattrapé. On imagine mal comment un homme qui a échoué dans le rachat de Nantes, Grenoble et Nîmes pourrait devenir le patron d’Adriano du jour au lendemain. C’est un peu comme si Steve Jobs avait redoublé sa 5e à cause d’un trimestre marqué par l’échec d’une fabrication d’attente musicale et qu’il avait quand même aspiré à devenir Steve Jobs.

Adriano a beau débiter des mots bleus à son auditoire, il ne faut pas oublier que le coup d’envoi du match contre Arles-Avignon n’a été rendu possible que par le chèque – dont le montant est estimé entre 20 000 et 30 000 euros – lâché par un sponsor. Ce type de maquillage qui enveloppe le projet de reprise du club de Christophe Maillol a déjà fait des dégâts en interne. Patrick Morvan, un des actionnaires du HAC, a démissionné la semaine dernière, tandis que Jean-Claude Lorette, membre du directoire et parfois caution financière du club, a quitté son bureau, sans toutefois jeter officiellement l’éponge. En somme, la vente du club, signée le 8 août, a donné le feu vert à trois mois de tout et n’importe quoi.

De son côté, Jean-Pierre Louvel bombe de moins en moins le torse, se raccrochant toutefois encore au fait qu’Eric Besson fait partie de l’histoire pour en déduire que le projet n’est pas en mousse. Il ne faut pas se leurrer, Adriano est certainement venu en France simplement pour se dégourdir les jambes et voir des vieux copains. Car après avoir exhibé sa silhouette au stade Océane, le Brésilien a honoré une autre ligne de son planning de ministre : passer à Paris faire un coucou à Ibrahimović, Thiago Motta et Maxwell, ses anciens coéquipiers à l’Inter Milan.

OUI, il signera au HAC car Adriano est un homme qui a un cœur gros comme ça

Du business, rien que du business ? Si tel était le cas, l’enfant de Rio de Janeiro ne se serait pas emmerdé à se pointer à 19 h au stade vendredi soir, effectuant un tour de terrain pour distribuer autographes et sourires aux spectateurs et à leur smartphone. Adriano a joué le jeu et ne lisait pas de prompteur quand il avouait, le jour même à Paris-Normandie, que Le Havre était sa priorité, et tant pis si la ville et le club se situaient à des années-lumière de Milan, Rome ou Rio. « Cela va peut-être vous paraître étrange, mais je suis persuadé que Le Havre est l’endroit idéal pour reprendre le football, redémarrer tout simplement ma carrière. Il y a ici moins de visibilité que dans tous les clubs où je suis passé, mais il existe cette tranquillité dont j’ai besoin. Je suis ici et pour le moment, c’est avec Le Havre que je discute. C’est d’ailleurs le seul voyage que je vais effectuer. Je veux vite trouver un club qui me fasse confiance et si c’est ici, eh bien je ferai tout pour devenir l’idole du club, a-t-il lancé, avant de balayer la question financière. L’argent… J’ai 32 ans, j’en ai gagné beaucoup et je sais qu’ici, il n’y aura pas une proposition de millionnaire. Moi, ce que je veux, c’est me relever. »

Ce ne sont que des mots, mais des mots prononcés par un homme qui n’a pas d’intérêt à enjoliver une réalité si c’est pour passer pour un clown le jour où l’affaire capotera. Arrivé au Havre bien plus affûté que tout ce qui a bien pu se dire au sujet de son état physique, Adriano n’est pas loin de justifier sa réputation de fou en acceptant de se frotter à Laval, Châteauroux et Orléans. Quoique, la folie a pu se mesurer vendredi quand l’attaquant a dévoilé un de ses challenges… « J’ai un rêve, peut-être un peu fou, celui de retrouver une place enSeleção. J’en ai discuté avec le sélectionneur, et il m’a lancé le défi. J’ai une énorme envie de retrouver les terrains. » Christophe Maillol entend tout ça avec les oreilles de l’amour. Lui qui répète à qui veut l’entendre que le HAC était lanterne rouge à son arrivée et, à un coup de fusil du podium aujourd’hui, n’est pas loin d’obtenir la signature d’un vrai gros poisson. À côté duquel Jérôme Leroy et Modeste M’Bami ont des allures de crevette.

Par Matthieu Pécot

Articles en tendances

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine