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36 anecdotes sur les clubs engagés en Coupe d’Italie (partie 2)

Par Eric Maggiori
36 anecdotes sur les clubs engagés en Coupe d’Italie (partie 2)

Premier tour de Coupe d'Italie. 18 affiches au programme (une hier samedi, les 17 autres ce dimanche) et des noms qui sentent bon le vintage : Ternana, Pisa, Ternana, Juve Stabia. L'occasion de raconter une belle histoire sur chacune de ces équipes.

19. Ternana

Une affirmation balancée comme ça, à la volée : il n’y aurait pas eu de Grande Milan ou de grand Barça sans la Ternana. Explications. Lors de la saison 1971/72, la Ternana évolue en Serie B et pratique un football spectaculaire inventé par un homme : Corrado Viciani. Le ballon tourne vite, les joueurs sont en mouvement, font énormément de passes. Le « Jeu Court » de Viciani semble irréel à une époque où le football total de l’Ajax s’apprête à connaître son apogée. Sa Ternana écrase la Serie B et termine championne. De cette épopée, il reste une descendance : Arrigo Sacchi et Pep Guardiola disent tous les deux s’être grandement inspirés des principes de jeu de Viciano. Rien que ça.


20. Pontedera

Le 6 avril 1994, l’équipe de Pontedera, qui évolue alors en Serie C2 (D4), est invitée au centre d’entraînement de Coverciano pour y disputer un match amical de préparation face à l’équipe d’Italie. Nous sommes à deux mois du coup d’envoi du Mondial 94 et Arrigo Sacchi peaufine ses expérimentations. Le match est arbitré par monsieur Collina et, à la surprise générale, Pontedera mène 2-0 à la pause grâce à des buts de Rossi et Aglietti. En deuxième mi-temps, la Nazionale réduit l’écart par Massaro, puis Collina concède dix minutes d’arrêts de jeu. Mais rien n’y fait : le petit poucet résiste et s’impose 2-1. Conclusion : Pontedera a fait mieux que le Nigéria (battu 2-1 par l’Italie à USA 94), l’Espagne (2-1), la Bulgarie (2-1) et même le Brésil (0-0). Bah quoi ?

Vidéo

21. Catania

Le Catania Calcio est véritablement apparu sur la carte du football italien le 4 juin 1961. Ce jour là, les Siciliens battent 2-0 la grande Inter de Helenio Herrera, la privant ainsi d’un Scudetto qui file dans les bras de la Juve. Ce match est devenu célèbre pour le cri poussé par le commentateur Sandro Ciotti qui, au deuxième but de Catane, interrompt la transmission en cours : « Clamoroso al Cibali » (Incroyable au Cibali, ndlr). Ces quelques mots sont quasiment devenus une expression, un slogan, en Italie, que l’on peut utiliser quand quelque chose d’improbable se passe. Aussi improbable qu’un Diego Simeone qui se retrouve entraîneur de Catania en 2011 ?


22. Côme

Saison 1984-85. Le Como Calcio est de retour en Serie A après deux années en Serie B. L’objectif de l’équipe est clair : le maintien. Dans l’effectif, quelques noms qui ont connu ou connaîtront des gloires diverses dans leur carrière : Hansi Müller (vainqueur de l’Euro avec la RFA en 1980), Giovanni Inverzinni (champion d’Italie avec la Samp en 1991) ou encore Pasquale Bruno (vainqueur de la Coupe UEFA avec la Juve en 1990). Si la saison sera plutôt honorable, avec à la clef une 11e place en Serie A, les Lariani vont inscrire un record dans le grand livre du foot italien : ils ne vont encaisser que deux buts à domicile sur l’ensemble de la saison. Seuls Davide Lucarelli (Avellino) à la 14e journée et Diego Maradona (Naples) à la 19e journée vont réussir à marquer un but sur la pelouse du Giuseppe Sinigaglia. Costaud Como.


23. Juve Stabia

En octobre 2017, Edinson Cavani plante un doublé au Parc des Princes face à Nice. Pendant qu’il célèbre son but, les caméras s’attardent sur le virage parisien, dans lequel apparait alors un drapeau de… la Juve Stabia. On y voit le château de Castellammare, avec le nom de la ville et la mention « Curva Sud » avec les couleurs de la Juve Stabia. La raison de ce petit jumelage occasionnel ? Des ultràs des deux clubs se seraient rencontrés par hasard un an auparavant. Alors, aura-t-on des supporters parisiens au prochain Juve Stabia-Virtus Francavilla ?


24. Pistoiese

Surnommée « la Petite Hollande » pour son maillot orange, la Pistoiese a connu son jour de gloire le 18 janvier 1981, lors du derby toscan contre la Fiorentina. Alors qu’elle dispute la première saison (et jusqu’ici seule) de son histoire en Serie A, l’équipe de Pistoia réussit l’exploit de venir s’imposer 2-1 à Florence, avec des buts de Rognoni et Badiani. A la fin de la saison, la Pistoiese sera reléguée, mais personne n’a jamais oublié cet après-midi de janvier. Surtout pas les supporters florentins.

Vidéo

25. Monopoli

A ne pas confondre avec le jeu de société, évidemment. A l’été 1977, le Monopoli veut absolument quitter sa ligue régionale et intégrer la Serie C2. Il faut, pour ce, figurer dans les quatre premières places du classement. Problème : à quelques encablures de la fin, l’équipe de la province de Bari est sixième. Monopoli va alors sortir sa Case Allez en Prison : l’Andria, troisième du classement, est radiée du championnat après l’agression d’un arbitre. Monopoli se retrouve donc cinquième, avec encore trois matchs à dispiter. Une formalité : l’équipe enchaîne trois victoires et termine quatrième… à égalité avec Francavilla. Il faut donc effectuer un barrage entre les deux, sur terrain neutre. Un match infini : 0-0 au terme des 90 minutes, 0-0 après prolongations. Pas de tirs au but prévus à l’époque, la montée en Serie C2 se décidera donc à pile ou face. Monopoli dégaine alors sa Case Chance : le capitaine Dino Lenoci choisit « Face », et la pièce lui donne raison. Monopoli est promu. Quel jeu.


26. Piacenza

Le plus grand a joué dans sept clubs, avec évidemment une apogée à la Juve et au Milan. Le plus jeune a porté huit liquettes, et a connu son heure de gloire à la Lazio. Mais les deux frères Inzaghi ont surtout en commun un club : celui de Piacenza. Nés tous les deux là-bas, ils ont fait leurs armes sous le maillot rouge. Pippo y a disputé son tout premier match pro en 1991, à 20 ans, tandis que Simone y a découvert la Serie A en 1998-99. Dur de se dire que ce club (qui a aussi vu passer des Di Francesco, Hubner et autres Abate) est aujourd’hui en troisième division.


27. Giulianova

En février 1948, la Giulianova disparait après que des supporters du club ont frappé un arbitre. Quelques mois plus tard, l’entrepreneur Vincenzo Di Felice sort le chéquier pour financer un nouveau club, qu’il décide de baptiser… Freccia d’Oro (flèche d’or). Ce nom est lié au camion La Freccia, mis à disposition du président Francesco Falini pour transporter l’équipe lors de ses déplacements. Inscrite en Prima Divisione (plus haut échelon des championnats régionaux), la Freccia d’Oro termine 5e en 1949, 11e en 1950, avant finalement d’obtenir la première place en 1951. L’occasion d’abandonner le nom de Freccia d’Oro et de redevenir la Società Polisportiva Giulianova.


28. Imolese

A Imola, on est évidemment plus branché Formule 1 que football. D’ailleurs, le stade où évolue l’Imolese, le Romeo Galli, se trouve à seulement quelques mètres du circuit de Formule 1 Enzo et Dino Ferrari. Ca doit être chiant pour le bruit.


29. Trapani

Il y a quelques années, quand l’équipe de Trapani était encore en Serie C2 (D4), le président Gianni Morace avait eu une idée : puisqu’il est aussi gérant d’une companie de bateaux, tous les joueurs de l’équipe viendraient vivre sur l’un de ses paquebots. Le but : qu’ils ne paient pas de loyer, et qu’un esprit de camaraderie se crée. Résultat : cinq ans plus tard, Trapani a gravi les divisions jusqu’à disputer une finale de play-off pour monter en Serie A. Les grandes eaux, ça rapproche.


30. Campodarsego

Dans la famille « Comment faire dire n’importe quoi aux statistiques » , je voudrais le fils, Campodarsego. En effet, le saviez-vous Arsène, ce petit club qui évolue en Serie D n’a jamais perdu le moindre match de son histoire en Coupe d’Italie. Son bilan en Coupe : un match (disputé en 2016), un nul 3-3. Appelez-les les Invincibles.


31. Feralpisalò

Un nouveau venu. Le club de Feralpisalò, en province de Brescia, a vu le jour en 2009, de la fusion de l’AC Feralpi Lonato et de l’AC Salò. Mille excuses si, à la lecture de ces noms, certains d’entre vous ont eu en tête les images du film de Pasolini, Salò ou les 120 Journées de Sodome. Ceux qui ne l’ont pas vu, ne le regardez jamais.


32. Virtus Francavilla

Il n’y a pas que l’Inter de Mourinho qui a réussi un Triplete. Le Virtus Francavilla aussi. C’était lors de la saison 2014-15. L’équipe, alors entraînée par Antonio Calabro, ancien coéquipier d’Alessandro Nesta et Marco Di Vaio chez les jeunes de la Lazio, remporte en décembre 2014 la Coppa Italia Dilettanti Puglia, en battant en finale Mola. Puis, le 22 avril 2015, elle récidive en gagnant cette fois-ci la Coppa Italia Dilettanti. Enfin, cerise sur le gâteau, elle termine première de son championnat d’Eccellenza et obtient donc sa montée en Serie D. Trois trophées en une saison, et tout ça sans Diego Milito. Fort.


33. Siena

Aussi improbable que cela puisse paraître, il y a déjà eu un derby romain entre l’AS Roma et Siena. Oui oui, c’était le 2 octobre 2005. Ce jour là, l’équipe de Siena, 8e du classement, débarque au stadio Olimpico pour y affronter la Roma, 7e. Les Toscans ouvrent le score par l’intermédiaire de Paolo Negro, 376 matchs disputés avec la Lazio de 1993 à 2005, et longtemps raillé par les tifosi de la Roma pour un csc inscrit lors d’un derby de la saison 2000-01. La Roma égalise par Taddei, mais Siena reprend l’avantage par Enrico Chiesa, laziale lors de la saison 2002-03. Les Giallorossi recollent encore à quelques minutes de la fin, mais sur une dernière contre-attaque, c’est Francesco Colonnese, quatre saisons à la Lazio de 2000 à 2004, qui offre le succès aux siens. Une victoire 3-2 que les trois buteurs dédieront à leur ancien club au coup de sifflet final.


34. Sicula Leonzio

Ce club sicilien qui évolue en Serie C depuis trois ans porte un maillot rayé noir et blanc. Comme celui de la Juventus. Son surnom ? La Vieille Dame de Sicile. Forcément.


35. Pisa

Aujourd’hui en Serie C, le Pisa Calcio vante tout de même sept apparitions en Serie A, essentiellement au cours des années 80. Le club nerazzurro peut notamment se targuer d’avoir vu évoluer dans ses rangs des joueurs de renom comme Diego Simeone, Dunga, Jose Antonio Chamot ou encore le Danois Henrik Larsen, champion d’Europe avec le Danemark en 1992. L’attaquant phare de Pise dans les années 30, Sergio Bertoni, a également été champion du monde en 1938 avec l’Italie. Joli Hall of Fame.

36. Triestina

Cela aurait pu être le Scudetto le plus fou de l’histoire (à égalité avec celui du Hellas Vérone en 1985). En 1947, au lendemain de la Guerre, la Triestina termine dernière de Serie A et est reléguée en Serie B. Mais pendant l’été, il est décidé que le club resterait en Serie A pour « mérites sportifs » , la ville étant incluse dans la zone A du Territoire Libre administrée par les USA. Ce repêchage miracle va donner des ailes aux joueurs de la Triestina. L’entraîneur est un certain Nereo Rocco, future légende du banc du Milan AC. Il s’agit de son premier chef d’oeuvre : avec un jeu basé sur la défense, il parvient à hisser sa Triestina au niveau des grands clubs du Nord. Il termine deuxième de Serie A derrière l’intouchable Grande Torino. Un exploit évidemment jamais égalé depuis.

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