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Le roi Kondogbia, le bouffon Özil

Par Léo Ruiz et Markus Kaufmann
Le roi Kondogbia, le bouffon Özil

Patron du milieu de terrain, Kondogbia a illuminé la soirée londonienne et mis Monaco sur la meilleure des voies. La double paire Wallace-Abdennour et Berbatov-Moutinho a fait le reste. En face, Arsenal s'est retrouvé impuissant face à l'efficacité et l'organisation tactique monégasques. Impuissant, aussi, face aux caprices du talent d'Özil.

Arsenal

David Ospina (4,5) : Un gardien sud-américain qui perd ses réflexes est aussi utile qu’une actrice de telenovela qui perd ses boobs. Trompé par la déviation de Mertesacker, il avait pensé sauver les siens après une excellente sortie devant Martial à l’heure de jeu.

Gibbs (4) : Plutôt Gaël Clichy qu’Ashley Cole.

Hector Bellerin (3) : Il paraît qu’il a battu le record de vitesse de Theo Walcott sur 40 mètres. Mais cela ne l’a pas empêché de danser sur le rythme des petites feintes toutes lentes de Martial. Hector Ballerine.

Per Mertesacker (5) : Certains êtres humains ont dans leur ADN la science d’être toujours au mauvais endroit au mauvais moment. La Coupe du monde n’était en fait qu’une brève parenthèse. Malchanceux sur le but, il aura gagné beaucoup de duels. Mais on peut difficilement compter sur sa vitesse pour défendre à cinquante mètres de ses cages…

Laurent Koscielny (5) : Cela avait commencé par une talonnade du gauche devant Dimitar Berbatov. On attendait donc une faute de gourmandise. Mais non, rien. Ni sauveur ni coupable. Impuissant, Koscielny a passé la deuxième période à courir après les contres monégasques en se demandant ce que Wenger aurait pu faire pour arrêter l’hémorragie.

Francis Coquelin (6) : Si Wenger peut se permettre d’aligner Cazorla, Özil, Sánchez, Welbeck et Giroud, c’est grâce à lui. Il y a du Gilberto Silva chez le Français. Deux minutes après le but de Kondogbia, c’est bien lui qui vient planter ses crampons dans le tibia de son compatriote. Il a tout compris. Plus tard, il ira aussi découper vulgairement Moutinho. Mais ça n’a pas suffi. Remplacé par Alex Oxlade-Chamberlain (7) à la 68e, qui est venu nous offrir toute sa panoplie de frissons, de la passe laser au tacle glissé en passant par la lucarne d’un enroulé à la 90e minute. Et qui, forcément, nous a fait penser que l’Emirates aurait pu vibrer plus s’il avait été titulaire.

Santi Cazorla (6) : Toute la philosophie de l’Arsenal post-2006 réunie dans deux petits pieds. Des doubles contacts, des passements de jambe, des feintes frissons, mais le tout dans le rond central. Qui sait ce que cela aurait donné avec Thierry Henry et Dennis Bergkamp devant ? En attendant, cela donne du jeu et des « wow » , mais pas de titre. Remplacé par Tomáš Rosický (non noté) à la 81e, dont Wenger attend encore l’explosion.

Mesut Özil (0) : Mauvais. À chaque match, il suffit de quelques touches de balle pour savoir si le magicien allemand sera un tueur ou une victime. Ce soir, il ne se sera jamais remis de son contrôle porte-manteau raté à la 10e minute. Pourtant, en l’absence de Toulalan et face à une défense regroupée, Arsenal attendait beaucoup de la vision globuleuse de son gaucher.

Danny Welbeck (4,5) : Dès la deuxième minute, il tente un dunk impossible, alors qu’il ne sait pas faire un double pas. Puis, au moment où Subašić sort une feinte de grand-père, il perd ses appuis comme s’il défendait sur Vlade Divac. Habillé d’un numéro 23 qui donnait des envies d’envolées aériennes, il a dû se contenter de travailler sur le côté droit. Comme à Manchester, en fait. Plutôt Trenton Hassell que Michael Jordan.

Alexis Sánchez (6,5) : Dès qu’il touche le ballon, il ne peut s’empêcher d’accélérer, de jouer vers l’avant et de tirer dès qu’il peut. Et dès que l’adversaire a le ballon, il ne peut s’empêcher de courir après comme un fou furieux, remettant en cause les notions de pressing du football européen. À l’Emirates, forcément, cela détonne. Sans surprise, Arsenal est devenu dangereux quand il s’est mis à jouer plus bas pour lancer lui-même les attaques londoniennes. Mais seul face à un système bien ficelé, il a fini par perdre sa lucidité.

Olivier Giroud (4) : Comme Cristiano Ronaldo, Giroud était très attendu. Comme Cristiano Ronaldo, Giroud s’est élevé au-dessus de tout le monde sur tous les centres envoyés par ses petits coéquipiers. Comme Cristiano Ronaldo, Giroud s’est recoiffé à la mi-temps. Comme Cristiano Ronaldo, Giroud a tiré une fois toutes les dix minutes (6 fois !). Mais la comparaison s’arrête là. Remplacé par Theo Walcott (2) à la 60e minute. Deux comme le nombre d’occasions qu’il a gâchées : un duel raté, puis un tacle involontaire pour contrer la frappe de Welbeck dans les cages vides. Maudit.

AS Monaco

Subašić (6) : Il a résisté à Romero et Stekelenburg, finalistes des deux dernières Coupes du monde. Autant dire que ce ne sont pas des attaquants anglais, français et chiliens qui allaient lui poser problème. Sauvé par Walcott et le pied droit de Giroud, trop court sur le bijou de Chamberlain.

Touré (5) : Almamy n’a pas plus de page Wikipedia que vous, mais il a une titularisation à l’Emirates Stadium en C1. Et, loin d’être serein balle au pied, il n’a pas souffert plus que ça face à Alexis Sánchez.

Wallace (7) : Aussi à l’aise avec Abdennour qu’avec Gromit, aussi efficace face à Giroud & co qu’aux trousses du lapin-garou. On le préfère quand même en pâte à modeler, avec une grande bouche et des grandes oreilles. Mais chacun ses goûts.

Abdennour (7) : Aymen sa puissance dans la surface, Aymen de la sécurité derrière, Aymen du danger quand il part seul à l’abordage. Aymen pas peur du retour de Carvalho.

Echiejile (5) : La même tronche qu’Emmanuel Eboué. Pour le reste, des difficultés quand Walcott filait dans son dos. Pas de bourde, mais pas non plus de quoi piquer la place de Kurzawa.

Fabinho (5,5) : Ressemble physiquement de plus en plus à Yoan Gouffran, mais là n’est pas l’essentiel. En sentinelle, le Brésilien a souvent manqué de repères, mais s’en est finalement très bien sorti grâce à un talent incontestable. À l’origine du but du break.

Kondogbia (8,5) : On se disait que le grand gaillard de Nemours devait se décider entre le destin de Patrick Vieira et celui d’Alou Diarra. Sur les terres de Pat’, il a envoyé un message à Deschamps : lui aussi a les épaules pour prendre le milieu de terrain des Bleus. Un travail de monstre, des récupérations en pagaille, des relances propres et un missile dans la cage d’Ospina. Un match complet.

Moutinho (7) : Ce soir, on avait envie de savoir si João était un grand joueur ou une arnaque. Positionné en deuxième attaquant, on a d’abord cru qu’il passerait sa soirée à rater ses passes et à se faire bouger physiquement. Puis soudainement, son cerveau et son pied droit se sont mis à faire des merveilles. Dont cette talonnade géniale pour Martial. Une passe dé pour conclure cette belle soirée.

Dirar (5) : Dira bien qui dira le dernier, a dû penser Nabil quand il s’est retrouvé à échanger les fanions avec Mertesacker avant le coup d’envoi, après deux ans à cirer le banc en L1. Le brassard n’a pas suffi, cependant : le Marocain n’a jamais existé dans son couloir et a régulièrement pêché dans ses relances. Beaucoup mieux sur le finish, quand l’ASM a eu des boulevards. Remplacé par les nouveaux cheveux de Kurzawa (82e).

Martial (6,5) : Peut-être rassuré de se retrouver face à un inconnu, le gamin n’a pas été impressionné par le contexte. Antho a foutu un sacré boxon dans la défense des Gunners à chaque accélération, dont celle du caviar pour Berbatov. Remplacé par Bernardo Silva (84e), qui a gratté des ballons et gagné du temps.

Berbatov (7,5) : Pour son derby, le Bulgare, sifflé par l’Emirates à chaque touche de balle, a sorti le grand jeu : il a couru. Et gagné tous ses duels, avec son habituelle facilité déconcertante. Classe, juste, reposant pour ses coéquipiers quand il venait poser le pied sur le ballon au milieu de terrain, il a aussi mis au fond sa seule occase. Remplacé avec le sourire par le samouraï Ferreira Carrasco (75e), qui a apporté des sprints – quelle vitesse, putain de merde ! – et un troisième but.

À lire : le compte-rendu du match

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