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Top 10 : Fais-moi un câlin

Par Raphaël Gaftarnik
5 minutes
Top 10 : Fais-moi un câlin

En ces jours douloureux, rien ne vaut une petite pause douceur. Si les terrains de football ne sont pas les plus grands pourvoyeurs d'amour au quotidien, ils sont parfois témoins d'actes de tendresse. Et comme le disait si brillamment Lorie : « Des bisous, des câlins, on en veut tous les jours ».


Le câlin du pardon : Sagnol/Diabaté

Il est africain, l’autre a décrit son type. Pourtant, entre Cheick Diabaté et Willy Sagnol, l’amour n’a jamais autant transpiré que lors de la rencontre entre Bordeaux et Lens. Auteur d’un but, Cheick ne pouvait afficher plus beau soutien à son coach qu’en lui sautant dans les bras malgré les polémiques. Quelques larmes plus tard, les deux hommes venaient de mettre un frein à la vendetta publique subie par Willy. Plus qu’un câlin, une absolution.

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Le câlin de soutien : Neymar/Scolari

Pour Luiz Felipe Scolari, la conférence de presse ayant suivi la défaite face aux Pays-Bas lors de la petite finale se devait d’être l’ultime chemin de croix de l’épopée malheureuse des siens. Amorphe, presque penaud face aux journalistes, l’entraîneur humilié a toutefois pu compter sur le soutien de l’icône nationale, Neymar, qui, blessé, n’a pas hésité à rejoindre la moustache défrisée sur scène. Une accolade chargée de douleur donc entre deux hommes qui attendaient une autre issue que ces débâcles à domicile.

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Le câlin du bourreau : James Rodríguez/David Luiz

Si son parcours s’était poursuivi au-delà des quarts de finale, James Rodríguez aurait sans aucun doute été le meilleur joueur du Mondial organisé au Brésil. Mais un coup de David Luiz en a décidé autrement. Effondré à l’issue de la défaite, le jeune génie colombien a toutefois pu compter sur le soutien de son bourreau et apprécier cette accolade chargée de sueur avant de rejoindre son banc pour crouler sous les caresses de soutien. James, pépite choyée, belle gueule consolée.

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Le câlin d’adieu

Quelques secondes, avant la fin. Ce 18 mai 2013 face à Brest, David Beckham sait que sa sortie du terrain sera la dernière. La dernière d’une longue carrière, émaillée par le succès avec United, le galactisme du Real, la promotion de la MLS et une pré-retraite médiatique au PSG. Alors avant même que le couperet ne tombe, le Spice Boy a déjà les yeux remplis de souvenirs. Sur le chemin de la sortie, tous s’évertueront à réconforter le footballeur qui porte le mieux le caleçon. Matuidi, Ancelotti, Makelele, Lucas, Douchez… Autant de compagnons de valeur pour un adieu définitif aux pelouses.


Le câlin de la victoire : Blanc/Barthez

Dugarry, Trezeguet, Barthez… Ce soir de juillet 98, nombreux étaient les Bleus qui ne contenaient pas leurs larmes sur la pelouse du Stade de France. Ivres de joie, renversés de bonheur, tous n’avaient qu’une seule envie : se prendre dans les bras pour partager le titre de champion du monde. Au milieu de ce fatras lacrymal, une image, celle de Laurent Blanc, venu à la rescousse d’un Fabulous Fab prostré et tétanisé par tant d’émotions. Entre papouille et longue bise sur le crâne, l’image restera comme l’une des plus symboliques de l’épopée victorieuse. Et le dernier frisson provoqué par deux hommes qui peinent désormais à transmettre quelconque émotion.


Le câlin d’enfance : Cristiano Ronaldo/des enfants tout mignons

Forcément, avec des enfants, ça marche toujours mieux. Et Cristiano Ronaldo en est un habitué. Souvent plein d’attentions pour les plus jeunes pousses, le Portugais n’est pas homme à refuser ses bras à la populace. Coutumier des hugs, y compris avec les streakers, CR7 a cette fois profité du couloir des vestiaires avant la rencontre face au Ghana pour étreindre les garnements émerveillés de se retrouver à côté de la star. Voilà, Cristiano est sympa. Par contre, quand c’est Jean-Luc Lahaye, on gueule. Une injustice.


Le câlin « solidarité du poste » : Oliver Kahn/Santiago Cañizares

En 2001, la finale de la Ligue des champions fut une affaire de penalty. Après s’être séparées sur le score de 1-1 à l’issue du temps réglementaire, déjà avec deux tentatives transformées, les deux équipes se sont finalement disputé le titre à l’issue d’une séance sous haute tension. Sorti vainqueur du duel, Oliver Kahn a pourtant substitué le réconfort à sa joie légitime, et s’est immédiatement rendu au chevet de Santiago Cañizares, portier valencien abattu. Un geste qui lui vaudra le prix du fair-play et qui se comprend mieux lorsque l’on sait qu’Oliver avait dû remettre Sammy Kuffour sur pieds deux ans auparavant. Oui, le Sammy qui tape du poing contre la pelouse.


Le câlin de l’amitié : Messi/Yaya

Certaines amitiés ne s’oublient pas. Et permettent même de surnager au-dessus de la rancœur. Ayant partagé le maillot barcelonais entre 2007 et 2010, Messi et Yaya Touré se retrouvaient en février dernier à l’occasion du 8e de finale aller de Ligue des champions entre les Blaugrana et Manchester City. Battu 2-0, et du même coup éliminé de la compétition, Yaya Touré n’a toutefois pas rechigné à l’heure de prendre le nain argentin entre ses longs bras : « Je t’en veux pas, petit » .


Le câlin outing : Rakitić/Carrico

L’étreinte est brève, mais l’intention est amoureuse. Débordé par la joie après la victoire en Ligue Europa avec Séville en mai dernier, Ivan Rakitić et Daniel Carrico se sont décidés à exposer leur relation privilégiée aux yeux du monde. Au moment de soulever le trophée, les deux hommes ont en effet partagé un tendre baiser qui, à la vue de leur réaction après coup, n’avait rien à voir avec la simple maladresse labiale. Une victoire, du love et des sourires : n’en jetez plus, la Coupe est pleine.

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Le câlin old school : Pelé/Bobby Moore

La photo est le vestige d’un match de légende. En 1970, le Brésil et l’Angleterre se livrent un match d’anthologie en phase de poules de la Coupe du monde. Face au grand Pelé, deux hommes se dressent : Gordon Banks, portier touché par la grâce, et Bobby Moore, dont le tacle pour empêcher Jairzinho d’aller au but reste dans les annales du genre. Pelé, qui échangea ce jour-là sa tunique contre celle de Moore, dira de lui « qu’il était le plus défenseur contre lequel il ait jamais joué » . Un compliment qui plane au-dessus de la tombe de l’Anglais, décédé en 93 d’un cancer.

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Par Raphaël Gaftarnik

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