- Coupe du Monde 1986
Rétro 1986 : 10 olives en apéro
Ce fut sans doute la dernière grande Coupe du Monde. Alors que sonne son 25e anniversaire, sofoot.com va revenir tout au long du mois de juin sur le Mondial mexicain de 1986. Pour commencer : 10 choses à savoir, indispensables parfois, accessoires aussi.
– En 1986, le Mexique devient le premier pays à accueillir une deuxième Coupe du Monde sur son territoire. La nation d’Hugo Sanchez profita du désistement de la Colombie en novembre 1982, incapable de remplir le cahier des charges imposé par la FIFA, pour donner un successeur à 1970, autre excellent millésime.
– Si le Stade de France préfère faire des olas plutôt que de regarder ce qui se passe sur le terrain, ou ce qui ne s’y passe pas, c’est un peu la faute au Mondial 1986, où la première vague de l’histoire se leva dans les rangées du stade Aztèque.
– Les matches planifiés à 12h sous le pesant soleil de Mexico firent sortir de leurs gonds plusieurs joueurs. Chef de bande, Maradona se mit la FIFA à dos en s’en prenant à Joao Havelange. Le président brésilien adressa une fin de non recevoir aux requêtes de l’Argentin avant de lui envoyer son infirmière huit ans plus tard …
– Avant son arrivée en terre mexicaine, pas grand monde ne croyait au sacre de l’Argentine. Pour se sentir soutenu, l’Albiceleste demanda alors l’aide à la Vierge de Copacabana del Abra de Punto Corral, à Tilcara, la ville où une partie de l’équipe argentine faisait un stage en altitude pour se préparer aux conditions mexicaines. En échange du soutien marial, les joueurs devaient revenir visiter la Vierge. José Luis Borwn et Sergio Batista viennent d’accomplir leur promesse pour rompre le maléfice qui pèse sur la sélection ciel et blanche depuis le sacre de 1986. Doit-on pour autant croire à la main de Dieu ?
– Le match d’inauguration entre l’Italie et la Bulgarie ne fit pas le plein. Un défaut d’enthousiasme mis sur le compte des séquelles du tremblement de terre qui avait dévasté Mexico en septembre 1985. Nombre de chilangos (habitants de Mexico), encore traumatisés, préférèrent rester à la maison. 90000 personnes avaient tout de même copieusement garni l’enceinte de 120000 places.
– Inauguré en 1970 et témoin de la main de Dieu, comme du but du siècle, le stade Aztèque servit aussi de centre d’examen géant pour la UNAM, l’université publique de Mexico, la plus grande d’Amérique latine.
– Le Mondial 86 est l’occasion de revenir au système des matches à élimination directes derrière la première phase de poule. Depuis 1974, une deuxième phase de poules décidait des finalistes (74 et 78) ou demi-finalistes (82). La FIFA ne reviendra plus en arrière.
– Ultime buteur de la Coupe du Monde 1982, Alessandro Altobelli fut aussi le premier réalisateur du Mondial 1986 en ouvrant le score en faveur de la Squadra Azzurra face à la Bulgarie (1-1) lors du match inaugural.
– Les officiels (président mexicain, dirigeants de la fédération et de la FIFA, ndlr) furent copieusement sifflés lors de ce même Italie-Bulgarie.
– Joel Quiniou fut l’arbitre à sortir le plus rapidement de sa poche un carton rouge en Coupe du Monde. Après avoir taclé par derrière un Ecossais, l’Uruguayen José Batista était exclu avant même le terme de la première minute de jeu.
La saveur du Mondial :
Par Thomas Goubin, au Mexique
Par