Le titre qu'attend Roman
Chelsea est aujourd'hui une équipe bien plus quelconque qu'attendue et Ancelotti, à qui il reste une année de contrat, voit l'étau se resserrer : « Il y a toujours de la pression dans le football. On se doit d'être capables de gérer ce genre de moments » . Alors, si évidemment, il n'est pas question ici d'enterrer les Blues en Premier League pour l'accession aux places en Ligue des Champions, il n'en reste pas moins que cette C1 et le huitième contre Copenhague sont la sortie la plus viable pour attraper un titre, LE titre qu'attend plus que tout Roman Abaramovitch. Et pas question de flancher contre les Danois. Cela serait vécu comme une ultime humiliation. Copenhague n'a plus disputé un match officiel depuis le 7 décembre dernier et une victoire sur le Pana, manque cruellement d'expérience à ce niveau de la compétition (premier club danois à atteindre les huitièmes de Champions League), ne se tient en forme qu'au rythme de matches amicaux, certes plutôt convaincants (le dernier en date, une victoire 5-0 contre Rosenborg par exemple) et n'a pas oublié que lors des deux dernières saisons, il avait été sorti à cette même période de l'année contre Marseille et Manchester City.
La légende de Gronkjaer
Cela dit, l'équipe de Solbakken n'a pas paru ridicule lors de la phase de poules (un nul 1-1 plutôt mal payé à la maison contre Barcelone en hit) et compte bien faire un nouveau coup contre les Blues. Brian Laudrup, dans le quotidien Ekstra Bladet : « Si Chelsea reste sur son actuelle dynamique, eh bien le FC Copenhague aura sa chance. Chelsea est dangereux sur les côtés mais joue trop lentement et trop individuellement » . L'équipe danoise comptera évidemment sur sa star, « l'homme qui valait un milliard » dixit la presse britannique, Jesper Gronkjaer. La légende raconte en effet que si Chelsea est devenu Chelski, il le doit à Jesper. En mai 2003, Chelsea joue son dernier match de championnat contre Liverpool et la carotte est belle : le vainqueur gagne son ticket pour la C1. Liverpool ouvre le score, Desailly égalise et Gronkjaer double la mise. Chelsea, avec les rentrées financières européennes, échappe à la banqueroute et Roman Abramovitch, trois semaines plus tard, rachète le club pensionnaire de Stamford Bridge et y injectera jusqu'à aujourd'hui près d'un milliard de livres. Merci Jesper.
Bon, on passera sur le fait qu'un simple nul suffisait à Chelsea pour emporter la mise contre Liverpool (Desailly aurait normalement dû être l'homme qui valait ce fameux milliard). Mais Gronkjaer aimerait pour ce huitième la faire enfin à l'envers à son ancien club et permettre ainsi à Copenhague de prendre un peu plus d'envergure sur le plan européen. Sur le plan domestique, le fossé est déjà immense (leader avec dix-neuf points d'avance) et une qualification contre Chelsea attirerait de nouveaux investisseurs pour faire de ce club le cador des clubs scandinaves. Pour rappel, en décembre dernier, un certain Arkady, nom de famille Abramovitch, s'était déjà positionné pour le rachat du FC Copenhague. Et si l'histoire se répétait pour Jesper Gronkjaer...
Ronan Boscher
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