S’abonner au mag
  • Angleterre
  • Premier League
  • Célébration de Manchester United

On était à la parade mancunienne

Par Ronan Boscher, à Manchester
4 minutes
On était à la parade mancunienne

Vexés en mai dernier, tabassés par le scénario qui avait élu Manchester City champion d'Angleterre, les Red Devils paradaient une dernière fois. Avec du monde, des chants, des pancartes et même l'ombre d'Eric Djemba-Djemba.

Les bobbies sont un peu plus présents en ville. Les rues sont un peu trop animées pour un lundi pas très chaud, avec un orage au goûter, et un vent à décorner Anne Sinclair. Manchester doit pourtant mettre ses habits de parade pour célébrer un nouveau titre, son coach et un roux. On entend deux hélicoptères tourner autour de la ville. L’événement est retransmis en direct sur internet, la chaîne du club et les principales chaînes anglaises.
« Ferguson, ça me fait plus d’effet que Mickey »
Pendant qu’en ville, les fans font un stop pour chanter devant la boutique de Manchester City, plus de 20 000 personnes se sont massées sur la Matt Busby way, devant Old Trafford. Capacité maximale atteinte à 17 heures, 1h30 avant le début des hostilités. Au menu : 2,6 miles de route jusqu’à Albert Square, face à l’hôtel de ville. « D’habitude, c’est un peu con, un peu niais une parade. Mais, là, y a pas à dire, Ferguson, ça me fait plus d’effet que votre Mickey à Disneyland là ! » théorise ce fan avec le maillot floqué sobrement « 20 » , sans nom – « pour van Persie et les titres de Ferguson, non mais t’imagines les types un peu ?! » . Les écrans géants de part et d’autre de la scène retransmettent le direct de MUTV. Un speaker au micro beaucoup trop fort chauffe un peu le public, en égrainant quelques recrues notables de Ferguson. Entre des Jaap Stam, Roy Keane, van Persie, Van Nistelrooy, Cristiano Ronaldo, le nom d’Eric Djemba-Djemba s’incruste dans la liste. La foule siffle gentiment et se marre. Dwight Yorke aussi, toutes dents dehors qui consulte pour la Sky, costard et baskets en toile, sur une estrade privilégiée. Tout autour de la place, c’est le Roudourou : du monde au balcon dans les apparts avec vue sur la scène.
Rooney sifflé
Dans le ciel désormais complètement bleu, le bruit des hélicos se rapproche. L’ambiance monte d’un cran. A 19 heures, les flics verrouillent Albert Square. Full. Sur les écrans géants, alors que Wayne Rooney subit quelques huées, le bus fend une foule impressionnante, plutôt disciplinée, tout au long du parcours. Albert Square sera un peu plus turbulente. Lampadaires, arbres, barrières ou le camion de loc’ de la production Sky : tout est prétexte à se percher. The Courteeners montent sur scène. Ces mecs du coin ont la grosse cote en Angleterre, au Japon et auprès de Morrissey. Réglé à la minute, le band envoie deux titres avant de conclure sur « Not Nineteen Forever » , au moment où le bus à impériale arrive à destination, à 20h. Timing nickel. On dégaine les fumigènes, les pancartes « RIP City » , ou le drapeau trop anticipé et ironique « City 2013 winners’ cup » . Après 15 minutes à saluer la place d’Albert, joueurs et staff prennent place sur le podium. Sir Alex Ferguson fait un petit discours, évidemment plein d’amour. Dans le public, Ben, 5 ans, explique à sa manière son admiration pour Ferguson : « Moi, je l’aime bien parce qu’il aime bien les chewing-gum comme moi » . Scholes se fait discret, comme à Old Trafford dimanche, même si c’est aussi un peu son jour. Rio Ferdinand, avec sa casquette Five, force un peu les choses en entonnant le chant « He scores goals, galore, he scores goals ! Paul Scholes » . Sur l’estrade presse, les yeux semblent inquiets. Derrière eux, une barrière a sauté et a créé une brèche dans laquelle s’est engouffrée une centaine de fans. Des fans qui mettent à dure épreuve cette estrade solide comme un escabeau. Les Anglais n’aiment pas trop ce genre de mouvements de foule. Trop de mauvais souvenirs. Le mec de la BBC essaie de faire barrage tant qu’il peut mais les fans affluent de partout. Cela n’épargnera pas une de ses caméras. Les bobbies mettent une dizaine de minutes à se pointer avant d’évacuer énergiquement les « intrus » , bien houblonnés mais courtois, sans violence ou volonté de se faire une vitrine, de piquer du matos ou autre. « Moi, je voulais voir de plus près la meuf de la Sky. Tu la connais ? Elle est bonne hein ! » demande Marvin, un fan romantique.

Les parents des enfants en pleurs sont attendus au pied du podium
Après 20 minutes sur scène, deux rappels assumés par Ashley Young, van Persie, Evra, Ferdinand, Smalling en béquilles, l’ensemble du club disparaît pour goûter à la réception du Maire. Pour la plus grande déception des supporters qui en espéraient un peu plus, après plus de 2 heures d’attente. « Les joueurs ne repartiront pas en bus. Veuillez quitter la place s’il vous plaît, dans le calme. Les festivités sont terminées » , prévient le speaker. Au milieu de la place, trois gamins pleurent, perdus. Indice pour retrouver les parents : « Ma mère porte un maillot rouge de Manchester United » , indique l’aînée de 10 ans. C’est pas gagné.

Dans cet article :
Jack Wilshere est nommé coach de Norwich City
Dans cet article :

Par Ronan Boscher, à Manchester

À lire aussi
Articles en tendances
03
Revivez Salzbourg-PSG (0-3)
  • C1
  • J6
  • Salzbourg-PSG
Revivez Salzbourg-PSG (0-3)

Revivez Salzbourg-PSG (0-3)

Revivez Salzbourg-PSG (0-3)
10
Revivez Brest-PSV (1-0)
  • C1
  • J6
  • Brest-PSV
Revivez Brest-PSV (1-0)

Revivez Brest-PSV (1-0)

Revivez Brest-PSV (1-0)
32
Revivez Lille-Sturm Graz (3-2)
  • C1
  • J6
  • Lille-Sturm Graz
Revivez Lille-Sturm Graz (3-2)

Revivez Lille-Sturm Graz (3-2)

Revivez Lille-Sturm Graz (3-2)
11
Revivez Marseille-Lille (1-1)
  • Ligue 1
  • J15
  • Marseille-Lille
Revivez Marseille-Lille (1-1)

Revivez Marseille-Lille (1-1)

Revivez Marseille-Lille (1-1)

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

11
Revivez Marseille-Lille (1-1)
Revivez Marseille-Lille (1-1)

Revivez Marseille-Lille (1-1)

Revivez Marseille-Lille (1-1)

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine

Norwich City