- Ligue 1
- J36
- Rennes/Montpellier (0-2)
Montpellier n’a pas tremblé
Après avoir failli face à Evian, et avant l'épineuse réception de Lille, Montpellier s'est rassuré en s'imposant de manière létale face à des Rennais volontaires mais maladroits (0-2). Les Héraultais ont fait un grand pas vers la qualification directe pour la Ligue des champions, et retrouvent leur place de leader.
Rennes – Montpellier : 0-2Buts : Costil (26e CSC) et Cabella (52e) pour le MHSC.
Montpellier pouvait perdre gros à Rennes. En tout cas, voir ce qui pouvait être considéré comme un acquis depuis de nombreuses semaines, autrement dit, une place directement qualificative pour la Ligue des champions, lui filer entre les doigts. Avec la perspective de recevoir ce week-end des Lillois revenus à deux points et formant à nouveau cet ensemble saillant qui avait remporté la Ligue 1 la saison dernière, mieux valait pour les Héraultais ramener au moins un petit quelque chose de la Route de Lorient.
Dans sa tâche du jour, Montpellier s’est vu faciliter le travail par la maladresse des Rennais dans les deux surfaces. Supérieurs en terme de puissance physique, les Rouges et Noir ont remporté la bataille du milieu que les hommes de René Girard étaient bien décidés à gagner, mais n’ont pas su en tirer profit. En cause : un manque de clairvoyance évident dans l’exploitation du ballon, une absence d’avant-centre de métier (Boukari occupait la position), et un petit manque de réussite, quand Pitroipa trouvait la barre sur un superbe retourné (13e). En cause, surtout, la capacité de John Boye a multiplié les bévues. Montpellier ne s’était pas encore créé de situation chaude quand le tableau d’affichage bouge pour la première fois (26e). Face au danger Giroud, Boye intervient parfaitement dans un premier temps, avant de tergiverser dans ses six mètres, pour voir son dégagement repoussé par Cabella revenir accidentellement dans les pieds de Souleymane Camara, qui place, glissade à l’appui, une frappe à bout portant sur laquelle Costil ne peut rien.
Antonetti change trois joueurs d’un coup
Privé de Belhanda, Montpellier perd en contrôle du jeu ce qu’il gagne en force de percussion avec le vertical Cabella. Sur l’une de ses percées, le jeune produit du centre de formation double la mise dès la 53e minute. Sa frappe des vingt mètres touche le poteau, avant de rebondir sur le dos de l’infortuné Benoît Costil. Le break peut paraître une condamnation excessive pour les Rennais, mais si la domination est plutôt rouge et noire, le maîtrise est clairement montpelliéraine. Défensivement, les Héraultais forment notamment un bloc particulièrement étanche, que les locaux ne parviennent pas à déstabiliser.
Devant tant d’impuissance, Frédéric Antonetti se décide de lutter contre un sentiment de résignation naissant en réalisant trois changements simultanés peu après l’heure de jeu. Boukari, Féret, et Kembo laissent leur place à Brahimi, Hadji, et Montaño. Rennes se jette alors à l’abordage du cuirasser héraultais, mais sans réussite. Avec ce succès net et sans bavure, Montpellier a fait un grand pas vers la qualification directe vers la Ligue des champions. Le premier titre de champion de son histoire paraît aussi plus tangible que jamais, mais il reste à survivre à la réception de Lille. Une autre histoire …
Par Thomas Goubin