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  • France – Ligue 1 – 24e journée – Bastia/Metz

Metz que une crise

Par Régis Delanoë
Metz que une crise

Après un début de saison encourageant pour son retour en Ligue 1, le FC Metz n'en touche plus une depuis plus de trois mois et s'installe un peu trop confortablement dans le bas du classement. Dès lors, un retour direct à l'étage en dessous est-il inévitable ? Pas forcément si l'équipe du père Cartier montre un peu plus d'audace lors des matchs à venir face à des concurrents directs, si tant est qu'elle en ait les moyens…

Heureusement pour le FC Metz que le championnat de France compte vingt clubs. Au moins ça lui assure de se classer vingtième. Car avec vingt et un participants, les Grenats seraient certainement vingt et unièmes. Avec vingt-deux, vingt-deuxièmes, etc. En clair : lanterne rouge à tous les coups. En plus clair encore : c’est la crise. Le sous-sol de la L1 est touché, après un interminable gadin, qui fait d’autant plus mal que l’équipe était placée très haut, avant d’amorcer sa chute. Cinquième au soir de la 8e journée, dixième après la 11e, treizième après la 14e, dix-septième à la trêve, vingtième depuis deux journées. Bim, bam, boum, badaboum, la croix de Lorraine est en ce moment toute cabossée de partout. L’attaque ? La deuxième pire de l’exercice. La défense ? Aucune série de « clean sheet » depuis septembre, pas même une mini-série de deux matchs. Le jeu ? Moribond, Metz affichant la plus faible possession de balle depuis le début de la saison de L1, avec 42 % de moyenne, ainsi que le plus faible nombre de ballons joués. Le moral ? Touché forcément, même si Modibo Maïga a joué au frère sourire cette semaine en conf’ de presse ( « il y a toujours une bonne ambiance malgré notre position aujourd’hui » ). À tout le moins, il y a de la crispation, comme en atteste la sortie toute en nervosité d’Albert Cartier sur l’arbitrage après le dernier match à l’extérieur face à Lyon (où il y avait, il faut le reconnaître, matière à s’agacer). Pour ce qui est du fatalisme, le promu ne semble pas en être encore arrivé là heureusement. Car à défaut d’avoir livré une prestation convaincante dans le jeu samedi dernier sous la neige à Saint-Symphorien face à Nice (0-0), le public a au moins pu voir une équipe courageuse et mobilisée, combattante et déterminée à arracher le maintien malgré la très mauvaise passe actuelle (8 défaites et 3 nuls sur les 11 derniers matchs !). Malgré surtout la désagréable impression de flou artistique qui règne autour de ce groupe, avec à la barre un entraîneur qui semble actuellement naviguer sans plus aucune certitude.

L’attaque orpheline de Diafra Sakho

Entré en jeu en fin de match contre Nice samedi, le nouvel arrivant Janis Ikaunieks est tout de même le 29e joueur utilisé par Albert Cartier depuis le début de saison. Avec les autres recrues de l’hiver, Ferjani Sassi et Fakhreddine Ben Youssef, la trentaine devrait être très rapidement dépassée. C’est beaucoup trop. Certes, il a fallu comme pour tout le monde composer régulièrement avec des blessés, des suspendus ou plus récemment des participants à la CAN, mais ça trahit assez clairement l’absence d’équipe type. Pas même une colonne vertébrale sur qui compter. Les quatre de derrière avec Guirane N’Daw en sentinelle, ça tient le coup, ça bouge peu, ça ne déçoit pas vraiment. Mais le reste… Le système tactique appliqué le plus fréquemment est le 4-5-1, pour satisfaire aux exigences de la L1, alors que l’équipe jouait avec deux pointes en attaque à l’étage en dessous. Un choix qui, s’il offre une certaine stabilité défensive, ne permet pas de créer assez de jeu en phase offensive, d’autant plus lorsque certaines pièces comme Lejeune ou Krivets affichent une méforme constante. Quant au poste d’attaquant de pointe, tout seul isolé là-haut, ça ne se bouscule pas pour l’occuper depuis le départ du regretté Diafra Sakho. Nsor a été tenté, sans succès, Ngbakoto aussi, pour dépanner, lui qui s’épanouit plutôt sur un côté. Il y a Falcon aussi, ou Maïga. Les deux pourraient afficher une certaine complémentarité, mais les aligner ensemble signifierait une modification tactique que Cartier semble encore avoir du mal à envisager, surtout à l’extérieur. Du coup, le bilan est catastrophique, avec seulement 2 buts marqués lors des huit déplacements en championnat.

Plein de concurrents directs au programme

C’est justement un déplacement qui est au programme du soir, pas un facile en plus puisque c’est à Furiani, où le SC Bastia reste sur une série de cinq victoires et un nul. « Il faudra aller chercher la victoire là-bas » , a déclaré Yeni Ngbakoto cette semaine aux confrères du Républicain Lorrain. Une phrase en forme d’auto-persuasion pour un groupe en manque de confiance et de points, et alors que s’avance un chapelet de rencontres face à des concurrents directs au maintien : Bastia ce soir donc, mais aussi Guingamp le week-end suivant, Reims celui d’après, puis ETG, Caen et Toulouse dans pas longtemps. « On va se battre jusqu’au bout, match par match. Il reste encore beaucoup de rencontres » , disait encore Maïga cette semaine devant la presse. Un discours rassurant qui ne doit pas masquer l’urgence de prendre des points très rapidement. Metz en compte actuellement 21. Selon la formule tacitement admise, il en manquerait donc encore pile la moitié pour souscrire au moins une saison de plus l’abonnement à l’élite.

David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

Par Régis Delanoë

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