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Messi-Barça, un bras de fer en carton

Par Antoine Donnarieix
Messi-Barça, un bras de fer en carton

Désireux de mettre les voiles, Lionel Messi va finalement rester sous la contrainte au Barça. Une décision que l’intéressé prend avec une certaine amertume, mais qui démontre que le début de querelle engagé avec son club formateur était un non-sens total pour les deux parties.

Une pièce vide, deux chaises éloignées dans le respect des gestes barrière, un journaliste en tenue citadine à gauche et un sextuple Ballon d’or en combo short-tatanes à droite. Voilà la scène à laquelle étaient pendus des milliers de fans du FC Barcelone, de Lionel Messi et de feuilletons haletants à 18 heures pétantes ce vendredi. C’est sur le compte Youtube du média Goal et sous les questions de Rubén Uría que l’Argentin s’est exprimé pour la première fois après être resté sous silence pendant dix jours. La raison ? Son intention de quitter le Barça à la fin d’une saison 2019-2020 ponctuée par une gifle dévastatrice face au Bayern Munich (2-8). « Nous avons donné une pauvre image du club et du barcelonismo, reconnaît alors La Pulga. Ça m’a affecté, je n’avais envie de rien après cela. Ensuite, il s’est passé cette chose et je voulais profiter de cet entretien pour clarifier tout ce que j’ai entendu jusqu’ici. » Une bonne nouvelle, car depuis dix jours, la pêche aux informations est devenue nécessaire au milieu d’un océan de rumeurs.

Bartomeu dans le viseur

Le numéro 10 barcelonais a d’abord précisé la raison de sa tentative d’infidélité. « J’ai prévenu mon président que je voulais partir, confirme Messi. J’ai pensé que c’était le moment de me mettre sur le côté pour que de nouvelles personnes et de nouvelles idées viennent dans ce club, j’ai cru que mon étape ici était terminée. Cela me désolait, car j’ai toujours dit que je souhaitais terminer ma carrière ici, mais j’ai senti que je devais le faire pour démarrer un nouveau défi dans un nouvel environnement. Ce n’était pas une décision liée à la défaite en Ligue des champions, c’était une idée que j’avais à l’esprit depuis toute la saison. J’en avais parlé avec mon président, il m’avait assuré que je pouvais décider ou non de rester au club à la fin de la saison. Mais au moment où j’ai décidé de partir, le président n’a pas respecté sa parole. » D’entrée de jeu, Lionel Messi frappe fort en direction de Josep Maria Bartomeu comme un lion enfoncerait ses crocs dans la chair d’une gazelle.

Mais ce n’est pas tout. « Je n’ai pas apprécié les réactions personnelles ou médiatiques qui remettaient en cause ma dévotion pour le Barça, je ne pense pas mériter ça, estime l’Argentin. Que je parte ou que je reste, mon amour pour ce club ne va jamais changer. Je n’ai pas aimé que l’on puisse dire que je préférais l’argent. Si j’avais choisi l’argent, j’aurais décidé de quitter le club bien avant, donc ce n’est pas vrai. La vérité, c’est que cela fait maintenant un moment que la direction n’a plus de projet, que les jongleries sont de sortie et que nous cherchons à masquer nos failles au fur et à mesure du temps. » Pris pour cible par les uns, bu comme une parole d’évangile par les autres, Messi met dans les cordes les personnes qui l’empêchent d’agir comme il l’entend. Pourtant, l’intéressé ne compte pas poursuivre le combat. « Je vais continuer au club, car les seules manières de partir, c’est de payer la clause (700 millions d’euros, N.D.L.R.) ou d’aller en justice. Et aller au tribunal, c’est une folie. Je n’irai jamais devant les tribunaux contre le club de ma vie. » C’est sans doute le plus triste scénario d’une souveraineté temporaire du Barça sur Messi, mais cela devait logiquement se terminer ainsi.

La différence entre vouloir et pouvoir

D’un côté comme de l’autre, céder à la tentation d’une bataille juridique n’arrangeait absolument personne : ni le clan Messi qui aurait écorné son image en mondovision à seulement un an de la fin de son bail au Barça, ni le FC Barcelone qui doit très rapidement se concentrer sur l’aspect sportif pour réaliser un exercice 2020-2021 digne de son rang après une saison blanche. « Je souhaite le meilleur au club, à moi-même et au vestiaire, assure Messi. Mais l’an passé, nous n’étions pas compétitifs en Ligue des champions. Cette année, je ne sais vraiment pas ce qu’il va se passer. Un entraîneur nouveau arrive et des idées nouvelles vont émerger. C’est très bien, mais il faut voir comment l’équipe va répondre à cela et si elle sera capable de lutter. Je reste, et je vais donner le maximum comme je l’ai toujours fait. » Fin du malentendu.

Si Messi va donc reprendre le chemin de l’entraînement après avoir passé les tests obligatoires au préalable, Bartomeu ne devrait toutefois pas sauter au plafond en coulisses. Les multiples humiliations subies sur le terrain, les gestions économiques déplorables et les scènes d’envahissement des travées du Camp Nou par des fans excédés sont toujours ancrées dans les mémoires. À ce titre, les sociostrépignent d’impatience à l’idée de voir le chef d’entreprise quitter la présidence en mars prochain. Malgré les efforts de certains d’entre eux, la motion de censure lancée à l’encontre de la direction du Barça ne devrait pas avancer son départ. En fin de compte, si une partie est parvenue à minimiser les dégâts sur le court terme durant ces dix jours de fièvre, cela reste le FC Barcelone. Rendez-vous dans un an…

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Par Antoine Donnarieix

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