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Barcelone, més que un crise après l’humiliation contre le Bayern

Par Valentin Lutz
Barcelone, més que un crise après l’humiliation contre le Bayern

La défaite cinglante du FC Barcelone face au Bayern Munich, ce vendredi (2-8), est le résultat d'une gestion calamiteuse depuis quelques années. Mauvais choix sportifs, errances structurelles et magouilles politiques : voilà pourquoi le Barça, champion d'Europe il y a tout juste cinq ans, a pourri de l'intérieur.

Ce vendredi, tout a probablement un peu trop ressemblé à un film catastrophe. Le genre de long-métrages pas forcément excellents, mais toujours sidérants, qu’on regarde avec les mains moites et les jambes molles. C’est en tout cas un désastre qui s’est abattu sur le FC Barcelone, éparpillé par un ouragan nommé Bayern Munich (2-8). En zone mixte se sont succédé les mines hagardes de joueurs traumatisés, de tauliers déprimés et de dirigeants paumés incapables de mettre des mots justes ou clairs sur l’irréalité de la scène. Mais l’improbable séisme de ces quarts de finale de Ligue des champions n’est pour le Barça qu’une réplique de tremblements de terre passés, le symptôme d’une maladie plus ancienne qui gangrène depuis plusieurs années un club dont on a pourtant répété ad nauseam qu’il était une institution solide. Dans ce film tragi-comique, Josep Maria Bartomeu, président du Barça, est probablement le personnage principal.

Grandeur et décadence

Tout avait pourtant si bien commencé pour le président barcelonais, arrivé à l’été 2014 à la tête du Barça puis vainqueur de la Ligue des champions l’année suivante grâce à un trio Messi-Suárez-Neymar sur orbite. À cette époque dorée, il semblait acquis que les Blaugrana – dotés d’un des meilleurs effectifs du monde – allait encore dominer le football pendant au moins quelques années. Mais après, patatras. En 2016, un premier accroc survient avec une triste élimination face à l’Atlético de Madrid de Diego Simeone (vainqueur au retour, grâce à un doublé d’Antoine Griezmann au stade Vicente-Calderón). En 2017, il y a certes la remontadalunaire face au Paris Saint-Germain. Sauf qu’au tour suivant, les hommes de Luis Enrique se font sévèrement punir par la Juventus (3-0, 0-0). Puis, depuis trois ans, Bartomeu est contraint de faire face à des éliminations scandaleuses en Ligue des champions qui ne peuvent plus tenir de la malchance : la première face à la Roma (4-1, 0-3), la seconde contre Liverpool (3-0, 0-4) et la dernière face au Bayern (2-8) donc.

Les Barcelonais sont progressivement descendus aux enfers, au point de « toucher le fond » selon les termes de Gerard Piqué. À l’origine de ce fiasco, il y a une gestion catastrophique. Notamment sur le marché des transferts. Depuis 2014, la liste des flops achetés à prix d’or est saisissante : Arda Turan, André Gomes, Malcom, Ousmane Dembélé ou encore Antoine Griezmann. En point d’orgue de cette symphonie ratée, il y a le départ de Neymar au PSG en 2017. Plus qu’un camouflet médiatique, il est le symbole des errances sportives du club : appelé à le remplacer, Philippe Coutinho – traité sans ménagement, puis offert au… Bayern – est celui qui a définitivement enterré le Barça avec deux buts et une passe décisive. Bartomeu est aussi responsable du choix des hommes, et en particulier de celui d’Éric Abidal, nommé en 2018 à la tête du secrétariat technique. Depuis, l’image des Catalans a été écornée par la mascarade qui se répète chaque année, faite d’offres à la limite de la décence et de propositions d’échanges foireuses. En exergue, le troc Pjanić-Arthur qui n’a pour l’heure convaincu personne.

Silence, ça coule

C’est dans cette instabilité permanente, dans cette course au grand transfert se transformant en incohérence absolue que sont venus travailler des entraîneurs dont le rôle est plutôt celui de fusible que de bâtisseur. Ernesto Valverde et Quique Setién ont ainsi tous les deux échoué à donner au FC Barcelone un vrai fonds de jeu, en tout cas autre que celui de donner le ballon à Lionel Messi dès que possible. D’accord, les apparences ont été préservées en championnat avec quatre trophées sur les six derniers mis en jeu. Reste d’une part que le résultat comptable des entraîneurs barcelonais depuis 2014 est en constante régression (76% de victoires pour Enrique, 67% pour Valverde et seulement 64% pour Setién). Et d’autre part que le niveau de jeu du Barça s’est effondré, ces dernières années. Au point d’en ressentir violemment la sanction face au Bayern Munich, antithèse quasi totale du club catalan tant dans la gestion de l’équipe que des finances.

Bien plus qu’un révélateur criant des erreurs du Barça, cette humiliation presque attendue ou en tout cas anticipée par les socios depuis la prolongation de Valverde l’année dernière est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Car Josep Maria Bartomeu évoluait déjà dans un climat délétère, l’immense majorité des supporters réclamant son départ express. Et pourtant, malgré l’échec de Barcelone en C1, le président devrait s’accrocher désespérément à son mandat jusqu’à la fin de la saison prochaine (date prévue des nouvelles élections). Bartomeu a promis des changements, mais ceux-ci devraient dans l’immédiat être limités : Éric Abidal et Quique Setién, victime des mauvais choix du club plutôt que de ses mauvais résultats, devraient être débarqués, en cohérence cynique avec leur statut de fusible. Mais ce n’est pas en changeant deux hommes que l’on change la trajectoire d’un club qui, des œillères sur les yeux, va droit dans le mur. Le temps n’est plus aux jeux d’influence et aux révolutions de palais, le Barça n’a pas d’avenir dans ces conditions. Pendant ce temps, il ne cesse de couler.

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