- C1
- OL/Kazan (3-1)
Lyon ne tue pas Kazan
Surpris en début de match, Lyon a renversé la vapeur contre le Rubin Kazan sous la pression de son quatuor offensif. Attention au retour, parce que derrière, c'est loin d'être parfait. Et la balle de 4-1 a été stupidement gâchée.
Lyon – Rubin Kazan : 3-1
Buts : B.Gomis (9eme), Kvirkvelia (39eme csc), Briand (70eme) pour Lyon. Dyadyun (3eme) pour le Rubin Kazan.
Le match à 15 patates. Depuis Maribor à l’été 99, Lyon n’avait plus connu la pression d’un tour préliminaire. Parce que les Gones étaient soit qualifiés directement pour la plus prestigieuse des coupes d’Europe, soit confrontés à un faible opposant, comme Anderlecht il y a deux ans. Mais là, il y a de la pression, parce que c’est le Rubin Kazan en face et qu’en plus, les Russes ouvrent le score dès le début de cette manche aller à Gerland. Un corner, que l’on pense anodin, comme une phase d’échauffement, et Dyadyun ouvre le score, prenant la mesure de Lovren avant de couper la trajectoire de la balle avec son pied droit. Aïe. Avant la rencontre, Lyon s’était dit qu’il fallait capitaliser avant un retour forcément périlleux au fin fond de la Russie, bien que ça ne semblait pas évident face à une équipe qui affiche fièrement son 5-4-1. Alors si en plus, on lui laisse le bénéfice du but à l’extérieur…
Mais l’OL ne se laisse pas abattre. Le quatuor offensif s’approche donc progressivement des cages gardées par le grand Ryzhikov. Notamment Bastos sur son côté gauche. C’est d’ailleurs sur un centre du Brésilien, parfaitement dosé, que Bafé Gomis surgit et plante un bon coup de griffe. 1-1, Gerland s’enflamme. En confiance, le trapèze Bastos-Lisandro-Gomis-Briand continue de sévir. L’ancien Rennais croit d’abord lober le portier adverse du bout du pied mais la défense veille. Une défense verte qui subit et qui envoie Bocchetti mettre des coups. Mais l’Italien sera impuissant sur une nouvelle feinte de Lisandro. Cinq minutes avant la mi-temps, l’Argentin s’empare du cuir à 20 mètres du but. Il feinte la grosse frappe pour mieux lancer Gomis dans la surface. Bafétimbi redresse la balle tout en énergie et Kverkveliya se charge de la mettre dans ses filets.
Bastos manque le K-O
Mais 2-1, en coupe d’Europe, ce n’est pas vraiment suffisant. Alors Lyon va pousser. A la 50ème, Rémi Garde tente même un coup : sortie d’Aly Cissokho, et rentrée d’un cinquième élément offensif en la personne de Pjanic. Au vrai, l’ancien joueur de Porto semblait bien en difficulté sur son côté gauche et le coach de l’OL avait demandé à Bastos de le remplacer derrière… Mais le Brésilien n’a pas que ça à foutre alors sur le pré, il s’arrange avec Kallström et Pjanic. Le Suédois va jouer derrière, le Bosniaque au milieu, et Michou va continuer de foutre le feu devant, avec Licha. Ça marche : vingt minutes plus tard, Lisandro pousse Bocchetti à la faute. Le Rital ne jouera pas le retour. Une minute plus tard, c’est Briand au premier poteau qui croise bien sa tête sur un corner et donne un peu d’air aux Lyonnais. 3-1, ça valait le coup de faire le dos rond à l’heure de jeu, sur les frappes puissantes de Gökdeniz comme sur les sorties kamikazes de Lloris.
A dix minutes du terme, Gomis, décidément increvable, file seul au but, depuis le rond central. Une fois dans la surface, et alors que le goal vient à sa rencontre, il glisse sur le côté pour Lisandro. Mais Bastos a aussi suivi et veut marquer. Ce dernier ferme les yeux et croit pousser dans le but vide mais la balle est contrée par un défenseur. Incroyable. Une bonne frappe de Lisandro à trois minutes de la fin n’y changera rien. La pression, Lyon l’aura quand même un peu pour le match retour.
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