- Ligue Europa
- 8es finale aller
- Zénith/Torino (2-0)
Le Torino s’incline, mais évite le pire
À armes égales, peut-être que le Torino aurait pu obtenir quelque chose en Russie. Mais pénalisés par une expulsion prématurée, les Italiens ont subi les offensives du Zénith pendant plus d'une heure et se sont logiquement inclinés.
Zénith St Petersbourg 2-0 Torino
Buts : Witsel (38e) et Criscito (53e) pour le Zénith
Un carton rouge précoce. Voilà ce qui est venu perturber l’équilibre de la rencontre. Le rapport de force initial aurait très bien pu nous mener vers un 0-0 des plus ennuyants. Mais non. Au lieu de ça, à la 27e minute, Marco Benassi a décidé de déserter. Deux fautes violentes qui se transforment en rouge. Il a donc laissé ses coéquipiers se démerder à dix dans le froid, la puissance et le pragmatisme russe pendant plus d’une heure. Sympa le mec. Finalement, le Torino s’en sort plutôt pas mal avec ce 2-0, tant le Zénith a gâché. Il n’a pas perdu toutes ses chances de qualification. L’exploit est encore possible la semaine prochaine à la maison. Mais ce sera dur, très dur.
Opposition de styles et supériorité numérique
Un 3-5-2 à l’italienne face à un 4-2-3-1 façon russe. La rigueur défensive et la vitesse latérale face à la puissance d’un bloc. Voilà l’opposition que nous proposent Ventura et Villas-Boas ce soir. Et rapidement, l’impact des joueurs du Zénith se fait sentir sur la pelouse. Le tank avance et se montre dangereux dès la 6e minute avec des mines de Rondón et Hulk. Un danger sans conséquence. S’ensuit une guerre des tranchées peu esthétique mais inévitable. Les locaux prennent les risques, les visiteurs limitent la casse. C’est le jeu des doubles confrontations. Le Torino est bien regroupé derrière et défend plutôt bien. Ou presque. Marco Benassi, trop agressif, se prend deux jaunes et se fait expulser dès la 27e minute. Ce qui oblige les Italiens à se réorganiser. Vives prend la place de Martinez. Les Turinois repassent à un milieu à cinq et isolent un Quagliarella en pointe. En face, les Russes font bien circuler et, sur leur seule véritable occasion à la 38e, ils profitent de leur supériorité numérique. Un tir de Smolnikov mal repoussé par Padelli dont profite Witsel à proximité des cages. Un avantage logique et mérité à la mi-temps.
Enfoncer le clou vs limiter la casse
Et puis forcément, à 11 contre 10, tout devient de plus en plus facile pour le Zénith. Les forces russes assiègent petit à petit la surface de réparation italienne et finissent par faire sauter les cages de Padelli une seconde fois. Encore un ballon mal dégagé par Padelli et poussé dans les filets par Criscito. 2–0, ça commence à devenir critique pour le Torino, mais pas encore éliminatoire. C’est pourquoi, ils s’accrochent à ce score et tentent même de se projeter vers l’avant. Attaquer et posséder le ballon pour mieux défendre en clair. Malgré cette ambitieuse stratégie, le Zénith a la place d’en mettre un ou deux de plus. Mais il n’en sera rien. Le sentiment général est mitigé. Ventura ne fait pas trop la gueule, comme si ce score était un moindre mal. Villas-Boas est déçu, comme s’il espérait beaucoup mieux. De belles promesses pour le match retour jeudi prochain.
Par Ugo Bocchi