- Supercoupe
- Barça/Real (3-2)
- Notes
Le solo de Messi
Du doublé de Messi aux mèches de Coentrao, en passant par la talonnade de Piqué et la folie de Pepe, voici les notes du match retour de la Supercoupe d'Espagne.
FC Barcelone
Victor Valdes : 8. Parfait dans les airs, pas emmerdé avec ses pieds, le double V continue d’inspirer la sécurité. Pas étonnant qu’il ait à son actif quatre titres de Zamora (équivalent du Pichichi pour les gardiens). Casillas n’en a qu’un.
Daniel Alves : 9. CR7 a commencé dans son couloir et l’a terminé chez Abidal, dégoûté. Habitué aux chevauchées vers l’attaque, Dani Alves a joué le premier match de sa vie en défense. Il a même aimé.
Javier Mascherano : 9. En 2010, le capitaine de la sélection argentine était un milieu de terrain besogneux. En 2011, c’est un défenseur central injouable en un contre un et exquis dans sa relance. De toute façon, c’est nul milieu de terrain comme poste.
Gerard Piqué : 7. Ils sont assez peu nombreux les défenseurs centraux à avoir fait une passe décisive en talonnade, Shakiro en fait partie. Placement impeccable mais relance parfois hasardeuse, l’ancien joueur de MU est encore en rodage.
Eric Abidal : 7. En plus d’un bout de foie, il semblerait qu’on lui ait aussi enlevé ses pieds carrés. S’est fendu d’un sombrero sur Ramos et d’un crochet extérieur sur Di Maria, le tout en période de Ramadan. C’est officiel, la faim rend meilleur, Gignac songe à se convertir.
Xavi Hernandez : 5. Un match discret pour le Ballon d’Or 2010 officieux. Pas à l’aise dans les transmissions, avalé physiquement par le milieu madrilène, Xavi a finalement passé plus de temps à parler avec son pote Casillas qu’à mener le jeu des Catalans. Ah si, il a quand même eu le temps de remporter son 23ème titre personnel.
Sergio Busquets : 9. Quand Del Bosque dit que s’il devait se réincarner en joueur, il choisirait d’être Busquets, on comprend pourquoi. Toujours bien placé, jeu en une touche et impact physique. Un Vieira blanc, le talent en plus. Remplacé par Keita : apparemment, lui, il avait cassé son Ramadan.
Andrés Iniesta : 8. Ça devient une habitude. Quelques gestes d’une classe incommensurable distillés ici ou là, un but d’avant-centre devant San Iker et hop, Iniesta est rentré au vestiaire. Tout simplement.
Pedro Rodriguez : 6. Le Canarien revient de blessure et ça se sent. Son jeu basé sur l’explosivité a souvent été brouillon mais son activité est permanente. Reste qu’il va quand falloir faire quelque chose pour ces vilaines dents qui gênent tout le monde. Remplacé par Fabregas : a gagné plus de titre en quinze minutes de jeu avec le Barça qu’en huit ans à Arsenal.
Lionel Messi : 10. Lors du match aller, l’attaquant barcelonais avait délivré une passe décisive et marqué un but. Lors du match retour, l’attaquant barcelonais a délivré une passe décisive et marqué deux buts. Fait ce qu’il veut quand il veut, comme il veut. Le plus grand joueur de l’histoire du XXIème siècle.
David Villa : 5. Des appels, de l’envie, des efforts. L’attaquant des Asturies est pétri de bonne volonté mais on va pas se mentir, au vu du match, il est loin son niveau d’Afrique du Sud. Un carton rouge pour avoir participé à la bagarre. Quand on vous dit qu’il est participatif. Remplacé par Adriano : il y avait bien un faux Ronaldo en face alors pourquoi pas un faux Adriano ?
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Real Madrid
Iker Casillas : 6. Les clasicos commencent à sérieusement trop se ressembler pour le capitaine merengue. Les saisons avec son club commencent à sérieusement trop se ressembler pour le capitaine merengue.
Sergio Ramos : 5. L’Andalou n’a pas vraiment réussi son match, il ne s’est pas fait expulser. A pourtant essayé. Mais quand ça veut pas…
Pepe : 2. Pour les JMJ organisée à Madrid, le pape Benoît XVI a accompli son premier exorcisme, il a chassé le Diable jusqu’à Barcelone. Malheureusement pour lui, il ne va pas y rester.
Ricardo Carvalho : 8. Un match au métier pour l’ancien de Chelsea. Propre dans ses interventions, irréprochable au marquage, le Portugais a réussi l’exploit d’être le seul joueur de sa défense à ne pas prendre de carton. Reste qu’il va quand falloir faire quelque chose pour cette vilaine tonsure qui gêne tout le monde.
Fabio Coentrao : 5. Que les choses soient claires, l’Espagne, c’est pas Champigny sur Marne, donc les teintures blondes quand on est brun, on arrête. Ah oui, puis que les choses soient claires, le football espagnol, c’est pas des matchs contre Setubal. Donc le délire « je cours dans le vent » , bah on arrête aussi.
Sami Khedira : 3. L’international allemand a joué ce soir avec son côté tunisien. Parce que c’est aussi ça la bi-nationalité. Remplacé par Marcelo : 1. Une entrée tonitruante et un tacle meurtrier. N’a même pas protesté quand il a vu la couleur du carton.
Xabi Alonso : 8. Jeu long, jeu court, Xabi sait tout faire. Récupération, relance, Xabi sait tout faire. Impact physique, positionnement exemplaire, Xabi sait tout faire. Reste qu’il va quand falloir faire quelque chose pour cette vilaine barbe rousse qui gêne tout le monde.
Angel Di Maria : 3. Lui, son seuil de performance, c’était la Superliga. Très fort contre Almeria ou Hercules, nul contre Barcelone. Le slumdog millionnaire est un joueur moyen, vraiment moyen. Remplacé par Higuain : 3. Inexistant. S’être fait prendre sa place par Benzema, John Carew ne s’en est jamais remis. CQFD.
Mesut Özil : 3. Archi talentueux, Özil est à l’image de sa peau dès qu’il joue le Barça, transparent. A prouvé sa vaillance en se jetant dans la bagarre. En est ressorti avec une biscotte rouge. Reste qu’il va quand falloir faire quelque chose pour cette tête en général qui gêne tout le monde. Remplacé par Kaka : 3. Le Brésilien était encore Ballon d’Or en 2007. C’était il y a longtemps, très longtemps.
Cristiano Ronaldo 6 : Comme un symbole, il a terminé à genoux derrière Messi lors du premier but de l’Argentin. CR7 était encore Ballon d’Or en 2008. C’était il y a longtemps, très longtemps.
Karim Benzema 6 : Jusqu’à son but, il aura fait du K-Benz’ 2010, soit des frappes molles, des frappes à coté et des frappes en l’air. Sur les quelques ralentis de la fin du match, on a pu constater qu’Higuain ne l’aime pas beaucoup. Vraiment pas beaucoup.
Alexandre Gonzalez
Par