- Serie A
- J34
- Inter-Napoli (0-1)
Le Napoli enfonce l’Inter
Un but de Callejón a permis aux Partenopei de s'imposer à San Siro. Une victoire importante dans l'optique de la course à la seconde place, tandis que les Interistes confirment leur état de crise.
Inter 0-1 Napoli
But : Callejón (42e) pour Naples
« Monumentale erreur » comme dirait Jack Slater. Plutôt que de faire une révérence, Callejón aurait dû serrer la pince à Nagatomo, lequel a décidé inexplicablement de prolonger un centre anodin d’Insigne après un rebond encore moins dangereux. L’Espagnol ne s’est pas fait prier et a ajusté le pauvre Handanović qui continue d’en voir de toutes les couleurs. Une erreur qui n’est pas près d’arranger les relations diplomatiques entre le Japon et la Chine représentée par l’état-major du groupe Suning en tribunes. Par cette défaite, l’Inter permet ainsi au Napoli de revenir à une longueur de la Roma et de lui conférer probablement définitivement le statut de meilleure équipe à l’extérieur cette saison.
Une mise au vert pour broyer du noir
Si l’Inter ne gagne rien depuis maintenant six ans, elle peut toutefois se vanter du prix virtuel du public le plus fidèle. 60 000 spectateurs se sont massés dans les travées de San Siro pour un match dont le seul enjeu – côté interista – est la course à la 6e place. En pleine crise, les hommes de Pioli sortent d’une semaine de mise au vert qui a renversé quelques hiérarchies, comme Brozović et Eder passés devant Kondogbia et Perišić, tandis que Murillo remplace Miranda forfait de dernière minute. En face, Sarri mise sur Diawara et surtout Zieliński.
La différence de niveau entre les deux équipes est flagrante, et ce n’est pas pour rien si 15 points les séparent au coup d’envoi. Le Napoli a une circulation de balle propre, les bonnes combinaisons, les bons changements de jeu, les bonnes pénétrations, et balade son adversaire du soir en se procurant plusieurs occasions franches. Une tête plongeante d’Hamšík, une demi-volée de Callejón, un ballon piqué d’Insigne, tous hors cadre, comme le poteau de Mertens. Brouillonne, l’Inter est incapable de répliquer, mais a au moins le mérite de résister jusqu’au harakiri de son arrière japonais juste avant la pause.
Inter-rupteur éteint
Alors qu’un enroulé d’Insigne méritait meilleur sort en début de reprise, les Nerazzurri tentent de se reprendre en main avec préférentiellement des centres, mais moyennement réussis. Un vice que cette équipe traîne depuis le début de saison, Pioli dégaine son Perišić à la place de João Mario histoire de passer encore plus sur les côtés, or, l’effet mi-temps est déjà retombé. C’est bien Handanović qui est contraint à la parade sur une tentative du néo-entrant Rog dans la surface après un gros travail d’un Insigne intenable et bien décidé à justifier son nouveau contrat à 5 millions d’euros par an. Le « scugnizzo » s’essaye aussi via une Madjer sur un centre à ras de terre de Ghoulam, et le Slovène intervient encore d’un superbe arrêt réflexe.
L’Inter est proche du K.O et loin du nul. Et si elle réussit tout de même à mettre la défense napolitaine en difficulté par des changements d’aile bien sentis, la finition est à revoir entre la volée non cadrée de Candreva et celle trop centrale de Perišić. Rien n’y fait, la tête de Nagatomo dans les arrêts de jeu passe même pour un troll final. Depuis le 7-1 passé à l’Atalanta le 12 mars dernier, les Interisti ont donc pris deux points en six matchs, mais heureusement pour eux, les cousins les ont attendus et ne sont qu’à trois longueurs pour le dernier strapontin européen. Un (triste) derby milanais à distance.
Résultats et classement de Serie A Retrouvez toute l’actualité de la Serie APar Valentin Pauluzzi