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La vraie équipe type de la CAN
Comme à leur habitude, les instances africaines ont fait un peu n'importe quoi au moment de désigner l'équipe type du tournoi en Guinée équatoriale avec un meilleur joueur, Christian Atsu, qui n'est pas dans le onze de la compétition. Autant donc basculer sur ce onze, garanti sans copinage ni pression.
Copa Barry
Comment peut-il en être autrement ? Le mec ne joue qu’un match, mais c’est le plus important, la finale. Et puis il est décisif, stoppant un péno avant de mettre le sien. Bonus, la simulation de crampe avant la tentative d’André Ayew et les larmes face cam’ juste après pour la dédicace à Maman.
Défenseurs
Harrison Afful
Excellent dans son couloir, il pourrait être une bonne opportunité au prochain mercato. Comme l’était Inkoom il y a quelques années, qui est passé six mois par Bastia.
Madjid Bougherra
Avec Gourcuff, on nous promettait une Algérie new look, disciplinée tactiquement et à l’aise techniquement, sans une tête qui dépasse. Heureusement, on ne s’est pas ennuyé avec l’historique cap’tain Bougherra, toujours là pour faire des attentats, puis jurer qu’il n’a visé que le ballon.
Éric Bailly
Dans la défense à 3 d’Hervé Renard, c’était l’élément qui sortait du lot, alors qu’il y avait pourtant l’expérimenté Kolo Touré à ses côtés. Vu qu’il ne facture que 20 ans, c’est peut-être une future référence mondiale à son poste. Pas pour rien que Villarreal l’a acheté il y a 15 jours à l’Espanyol où il commençait tout juste.
Rahman Baba
Tout jeune et déjà tout à fait au point défensivement, il a fait un tournoi quasi parfait. Si Dortmund, qui a déjà Schmelzer et Durm à son poste, fait tout pour l’avoir, c’est peut-être un signe.
Milieux
Serey Dié
Peut-être le meilleur joueur de la CAN. Le plus indispensable en tout cas. Sans lui, la Côte d’Ivoire volait en éclat dès le premier tour. Insatiable milieu défensif qui court partout et qui empêche les contres adverses, il a montré qu’il savait aussi gérer en finale où il a été averti dès le début.
Prince Oniangué
Un des symboles de ce Congo qui a fait une très bonne CAN, sortant notamment le Gabon. Actif au milieu, on se souviendra avant tout de son discours mobilisateur au moment de se qualifier pour les quarts de finale.
Yassine Chikhaoui
Par ses dribbles, il a redonné de la fierté à tous les Tunisiens qui ont suivi cette CAN. Et sans être extraordinaire, il a, à 28 ans, ravivé la flamme qui voulait que le Bayern Munich, la Juventus et Lyon se disputaient sa signature il y a bientôt 10 ans. Prends-ça, Ben Arfa.
Attaquants
Yannick Bolasie
C’était l’un des joueurs les plus attendus de cette CAN et il a tenu toutes ses promesses, avec des matchs de feu contre la Zambie et le Congo. Ses accélérations ont fait lever les foules, même si une de ses pertes de balle coûte un peu une place en finale.
Emilio N'Sue
Il ne s’est pas posé de questions et a joué chaque coup devant à fond. Il a fait le spectacle, alors qu’on annonçait le pire pour le pays organisateur.
Gervinho
Il commence par se faire expulser pour un coup de sang. Puis revient, marque des buts, amène son équipe jusqu’en finale. Pour finir en beauté, il tourne le dos à la séance de pénos pour l’une des images du tournoi. Et c’est qui qui va pouvoir narguer Drogba à vie désormais ?
Remplaçants
Robert Kidiaba
Contrairement à la précédente CAN, il ne s’est pas uniquement signalé par sa danse sur les fesses. Il a aussi été le héros de la petite finale.
Serge Aurier
Il a passé la compétition à se faire doucher par Hervé Renard qui lui gueulait dessus depuis le banc de touche. Mais ils ont fini bras dessus, bras dessous.
Sambou Yatabaré
Il a fait parler sa présence physique au milieu et a même mis un but. Mais il n’a rien pu faire au tirage au sort contre la Guinée.
Thievy Bifouma
Souvent présenté, pour ses cheveux et sa précocité, comme un M’Baye Niang bis, Bifouma a montré qu’il avait des épaules beaucoup plus larges.
Riyad Mahrez
Peut-être le seul Fennec qui a joué son jeu, qui a pris des risques et fait abstraction de la pression chez l’ultra-favori.
Javier Balboa
Il a mis le penalty offert par l’arbitre en quart contre la Tunisie. Et il a surtout surpris tout le monde en envoyant un coup franc lointain en pleine lucarne en prolongation. Sur ça, il a eu zéro coup de pouce.
Jordan Ayew
Le vrai regret pour les Ghanéens en finale, plus que les pénos. Car avec un Jordan plus tôt dans le match à la place d’un Gyan ou d’un Kwesi Appiah trop léger, c’était peut-être réglé en 90 minutes.
Par Romain Canuti