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La Guinée équatoriale l’a fait !

Par Eric Marinelli
4 minutes
La Guinée équatoriale l’a fait !

Montée de toutes pièces ou presque juste avant la compétition, la Guinée équatoriale, pays organisateur de cette Coupe d'Afrique des nations 2015, a dominé le Gabon pour obtenir sa qualification en quarts de finale (2-0). Une victoire qui porte le sceau ou plutôt le gant d'un homme : Felipe Ovono.

Une main ferme, une claquette, des plongeons salvateurs, un peu de réussite : Felipe Ovono a sorti le registre complet du parfait portier pour illuminer l’Estadio de Bata de tout son talent. Inspiré par la présence d’un homonyme dans le camp d’en face ou juste motivé pour emmener son pays plus loin dans la compétition, l’habituel gardien du Deportivo Mongomo (D1 équato-guinéenne) a réalisé la prestation parfaite devant les attaquants gabonais qui ont fini par être écœurés. Évidemment à force de ne pas convertir ses occasions, le Gabon a fini par se mettre en difficulté et l’a payé. La Guinée équatoriale poursuit ainsi son incroyable aventure après avoir récupéré l’organisation de cette Coupe d’Afrique des nations à la dernière minute. Le Gabon rentre chez lui plein de regrets.

La bataille des Ovono

Quelle est la différence entre un Ovono et un Ovono ? A priori la même qu’entre le bon chasseur et le mauvais chasseur. Soit une évidence pour les initiés. Désigner le meilleur entre le Gabonais Didier Ovono et l’Équato-Guinéen Felipe Ovono est donc une formalité. D’autant plus quand le dernier rempart du Gabon ne maîtrise pas les dimensions de sa surface et concède un coup franc surréaliste pour débuter la partie (7′). Javier Balbao n’en profite pas, certes, mais le ton a au moins le mérite d’être donné : la Guinée équatoriale a les armes pour se qualifier et les munitions fournies par son adversaire. Kike Boula lâche d’ailleurs son premier rush, sur le champ de bataille, pour réveiller son peuple et contraindre Obiang à le faucher et écoper d’un carton jaune. Dans son style si particulier, digne d’une version moderne de l’art de la guerre, le Nzalang Nacional croit planter la première banderille, mais Ecuele Manga sauve devant Bosio.

De quoi réveiller les Panthères de Jorge Costa qui déploient leurs attaques sur tous les fronts pour trouver l’ouverture dans les lignes ennemies. Mais ni Aubameyang ni Bulot ne parviennent à passer Felipe Ovono qui repousse miraculeusement (21′, 30′). Une demi-heure de jeu et bien des frissons pour le général Esteban Becker qui peut remercier son surprenant gardien. Le lieutenant Nsue entre, lui, enfin en scène, mais son centre est trop long pour trouver Bosio. Ce dernier, en attendant une bonne cartouche, tente une magnifique frappe en pivot à l’entrée de la surface, mais c’est au-dessus (37′). On peut regagner les vestiaires pour une courte trêve.

Après Rocky, Javier

On reprend avec le même homme, Felipe Ovono qui détourne d’abord un bon coup franc d’Aubameyang, puis un autre encore plus difficile de Bulot (47′, 51′). Cette fois par contre, la Guinée équatoriale est contrainte de gagner la bataille et ne peut pas accepter le cessez-le-feu. Seule une victoire permettra de continuer l’aventure, il faut donc aller la chercher coûte que coûte. Avec quelle tactique ? Aucune, la seule stratégie qui marche vraiment, depuis le début de la compétition, pour les Équato-Guinéens est justement de ne pas en avoir et d’enflammer la partie à tout va. Pas de manœuvres planifiées, juste de l’inspiration à l’état pur. Et à ce petit jeu-là, Javier Balboa est plutôt à l’aise. Au terme d’un échange inspiré dans l’axe, le cousin noir de Rocky se procure un penalty qui enflamme tout le pays. Il prend même ses responsabilités et convertit pleine lucarne pour faire monter l’ambiance très très haut (55′).

Encore plus fou, Bosio a l’occasion de doubler la mise, mais l’autre Ovono répond cette fois présent. Le Gabon doit réagir et repart vers l’avant la fleur au fusil. Un centre dévié manque de surprendre Ovono (le bon), mais la balle file au-dessus. Dans la foulée, le portier équato-guinéen se manque sur un centre, mais Bulot ne trouve pas le cadre à la tombée (59′). Le Gabon pousse, mais manque d’être surpris à nouveau sur un missile d’Ellong et sur un face-à-face que Javier Balboa ne conclut pas, cette fois (71′, 76′). Qu’importe Iban Edu s’en charge quelques minutes plus tard, pour envoyer tout un pays nager en plein bonheur (86′). Merci Felipe Ovono.

Reims freine Monaco

Par Eric Marinelli

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