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L’affaire des quotas, le retour
Vous avez aimé l’affaire des quotas, avec Laurent Blanc et François Blaquart à l’affiche ? Vous allez adorer la nouvelle version, avec cette fois-ci Jean-Pierre Louvel dans le rôle principal. Déjà suspendu six mois par la FFF pour s’être opposé à un contrôle antidopage au HAC, Louvel est décidément au cœur de l’actu en ce moment. Mais vu les raisons, il s’en serait sans doute bien passé.
Ce sont cette fois des propos qu’il a tenus dans le livre de Daniel Riolo, Racaille Football Club, qui font polémique : « Cessons d’être hypocrites, et pas un président n’osera dire le contraire, cette histoire de quotas, c’est du pipeau à côté de la réalité. On regarde tous de près qui vient dans nos clubs aujourd’hui. Tous les clubs dosent et font en quelque sorte des quotas, pas trop de ceci ou cela… »
Joint par Médiapart à ce sujet, le président du HAC a totalement assumé ses propos : « Oui, il y a tout le temps dans les clubs des discussions durant lesquelles il peut y avoir des prises de position extrêmes. Je ne vois pas où est le problème. Si vous avez 60 %, voire 80 %, de joueurs d’origine d’africaine dans un club, ce n’est pas un mal en soi, mais cela signifie mettre à l’écart des gens qui ne sont pas de leur culture. La vie sociale du club n’est plus la même. »
Des propos auxquels n’ont pas souhaité réagir Frédéric Thiriez et Noël Le Graët, ce dernier se montrant assez expéditif avec les journalistes de Médiapart : « Les propos des uns et des autres, surtout par téléphone, je n’en ai rien à secouer. Je ne réagis pas du tout. Ça ne m’intéresse pas. Louvel est un grand garçon. »
Enfin, dans le même ouvrage, Daniel Riolo met en cause le Stade rennais et l’ASSE, le premier ayant « vu partir avec plaisir la majorité de ses joueurs musulmans, lors de l’été 2012. Le nombre est désormais limité » , selon le journaliste de RMC, qui estime également qu’ « à Saint-Étienne, le coach a passé consigne. Il ne veut plus de joueurs africains et reste vigilant sur les joueurs sud-américains. » Là encore, les deux clubs n’ont pas souhaité répondre aux questions de Médiapart.
Deux ans après les fuites de la réunion de la DTN, lors de laquelle l’utilisation du terme « quotas » avait choqué l’opinion, voilà qui remet de l’huile sur le feu sur un sujet très sensible.
FG