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Jardim nous en a mis plein l’Emirates

Par Mathieu Faure, à l'Emirates Stadium
4 minutes
Jardim nous en a mis plein l’Emirates

Danser sur le corps d'Arsène Wenger avec cinq titulaires sur le flanc et un jeune de 18 ans, personne n'aurait imaginé un tel scénario avant le braquage monégasque de l'Emirates (1-3). Personne sauf Leonardo Jardim. L'homme qui communique par clins d'œil et qui passe son temps à trouver des solutions.

Il fallait le voir, Leonardo Jardim, mardi après-midi dans la salle de conférence de l’Emirates Stadium, quand la presse anglaise lui demandait son avis sur le fait qu’Arsenal s’était montré soulagé d’avoir tiré Monaco en huitièmes de finale de Ligue des champions plutôt qu’un premier de poule au CV plus ronflant. Le coach de l’ASM a alors regardé son traducteur pour lui demander de répéter deux fois sa réponse. « Nous aussi, on voulait tirer Arsenal. » À ce moment, Jardim savait. Il a toujours su. Alors quand il est revenu dans la même salle de presse, 24 heures et une victoire plus tard, il n’a pas eu besoin de se répéter. Les gens avaient compris. Cet homme débarqué du Sporting CP au cœur de l’été et du changement de projet de l’AS Monaco vient de s’amuser tactiquement d’Arsène Wenger et de son équipe de millionnaires. Özil, Alexis, Welbeck, Cazorla, balayés d’un revers de la main par Almamy Touré (18 ans), Anthony Martial (19 ans), Fabinho (20 ans) et Geoffrey Kondogbia (22 ans). Alors oui, à la tête de cette équipe de chiens qui ne lâchent jamais rien, il y a des tauliers, un Berbatov qui sort un match de bonhomme après trois mois de sieste ou un João Moutinho qui a démontré pourquoi son transfert s’était joué à hauteur de 25 millions d’euros. Mais cette équipe, c’est avant tout celle de Leonardo Jardim. Un homme pragmatique comme le football en compte peu. Des blessés ? Des suspendus ? Peu importe. À chaque problème, le coach portugais trouve une solution, là où certains se réfugient souvent dans la complainte et la malchance. Face à Arsenal et compte tenu de son infirmerie et des absences (Carvalho, Raggi, Toulalan, Bakayoko, Kurzawa, Ferreira Carrasco), il aurait pu s’avouer vaincu. D’autres l’auraient fait pour moins que ça. Pas lui.

Dès le départ, des bananes sous les pieds

Au contraire, le Portugais s’est creusé les méninges pour dégainer une réorganisation tactique. Un schéma idoine. Fabinho au milieu, Touré à droite, Dirar en capitaine de soirée. Et boum, ça marche. Alors qu’une partie de la France du football s’ennuie devant les matchs de Monaco, Jardim compte les points, les victoires et les clean sheets. Ce matin, il est presque en quart de finale de la Ligue des champions alors qu’il a passé son été à avaler des couleuvres. De la part de ses dirigeants, de la presse française et de certains consultants qui crachent sur l’absence de jeu au Louis-II. Il faut dire que lorsque Jardim débarque sur le Rocher, il signe dans l’idée d’avoir une attaque Falcao-James pour finalement se retrouver avec Dirar-Germain et des jeunes pousses pour combler l’effectif. S’est-il plaint ? Jamais. Même sans les stars, l’entraîneur a pour envie de jouer avec une défense haute et un jeu léché. Moralité, il prend six buts lors des deux premières journées de Ligue 1 et affiche zéro point au compteur. Dans certaines rédactions, on se marre. Jardim courbe alors l’échine, change son fusil d’épaule et se réfugie dans ce qu’il maîtrise le mieux : le travail. Son credo ? L’équilibre. « Le football est un art. Il faut savoir bien défendre avant d’attaquer. Une fois que l’équilibre est trouvé, vous pouvez faire mal » , lâche-t-il à la sortie de sa démonstration londonienne. Son équipe est ainsi : une défense de fer (2 buts encaissés en 7 matchs de C1) et une réussite maximale, notamment en seconde période, quand son équipe fait mal en contre-attaque. Mal. Mal. Très mal. Arsène Wenger en sait quelque chose, lui qui vient de se faire rosser par un coach méconnu et inexpérimenté en Ligue des champions. Alors oui, Jardim n’a pas le charisme de Mourinho ni l’intelligence de Villas-Boas. Jardim est un homme simple, qui salue ses interlocuteurs privilégiés d’un simple clin d’œil ou d’un contact du bras. Jardim ne parle pas beaucoup. On peut même dire qu’il ne dit rien face aux micros. Son truc, c’est le terrain. Là où les légendes s’écrivent. Mercredi soir, il a fait de la pelouse de l’Emirates sa chose. Sur son canapé, Falcao a dû apprécier…

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Un derby, deux grands corps malades
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