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Ce qu’il faut retenir de l’été du Paris-SG

Par Mathieu Faure
5 minutes
Ce qu’il faut retenir de l’été du Paris-SG

Battu par Lille au Trophée des champions après avoir cédé son titre de champion de France aux Dogues, le PSG vient de passer un été assez particulier avec un recrutement très proactif, un coach qui flirte avec son ancien club, une star qui refuse de prolonger, des tricards invendables et une guerre des goals. Ici c’est Paris.

Un mercato ambitieux

L’été dernier, Thomas Tuchel et Leonardo s’étaient envoyés des scuds verbaux par presse interposée après un mercato d’été ô combien délicat. Edinson Cavani, Thiago Silva et Thomas Meunier avaient quitté la capitale sans faire rentrer le moindre euro dans les caisses quand Florenzi, Danilo et Rafinha avaient déboulé dans le sens inverse. Il faut se mouiller la nuque. Un an plus tard, l’expérience prouve qu’il fallait forcément changer quelque chose dans ce roster déséquilibré et qui avait pourtant réussi l’exploit de gagner à Munich avec une défense Dagba-Danilo-Kimpembe-Bakker. Alors en moins d’un mois, le board parisien s’est sorti les doigts pour ramener quatre titulaires dont trois en fin de contrat : Sergio Ramos, Gianluigi Donnarumma, Achraf Hakimi et Georginio Wijnaldum. Hakimi, payé près de 60 briques, répond à un besoin criant sur le côté droit de la défense. Les trois autres sont des opportunités de marché mais tout sauf des recrues au rabais. Le meilleur défenseur de la dernière décennie et icône du Real Madrid, le capitaine des Pays-Bas et le meilleur joueur et vainqueur du dernier Euro, rien que ça. De quoi renforcer qualitativement le onze de départ en attendant les derniers mouvements puisqu’un milieu est encore attendu (Pogba ? Camavinga ?) ainsi qu’un latéral gauche. Sur le papier, ce PSG a de quoi être champion en mars et aller au bout en C1 si tout se goupille bien (comprendre éviter les quatre fantastiques maisons : blessure, Covid, entente dans le vestiaire et contexte parisien).


Des rumeurs embarrassantes

Un été parisien sans rumeurs gênantes n’est pas un été. Courant juin, c’est Mauricio Pochettino qui a flirté avec son ancien club tout en perdant les codes de ses comptes Instagram et Twitter durant cette période un peu floue. Dans le même temps, des bruits ont envoyé Leonardo à Pôle Emploi pour faire de la place à Luis Campos, entre autres. Mais la rumeur la plus persistante demeure celle qui entoure l’avenir de Kylian Mbappé. Au départ, le champion du monde avait prévu de se prononcer sur son avenir – il est en fin de contrat en 2022 – avant l’Euro. Puis après le championnat d’Europe. Puis… bah on ne sait pas. Mais visiblement, le Français ne prolongera pas son bail dans la capitale sans que l’on sache si c’est le projet sportif, le mercato, la visibilité, le niveau d’exigence, Leonardo, le Real Madrid ou le désir de voir autre chose que la Ligue 1 qui demeure le point de départ de son envie d’aller voir ailleurs. Le PSG va donc débuter sa saison avec un Kylian Mbappé en fin de contrat – et visiblement promis au Real Madrid – et pourrait le laisser partir, libre, à 23 ans. Une situation économique ubuesque mais qui serait très parisienne après avoir perdu en trois ans Rabiot, Thiago Silva et Cavani, tous en fin de contrat, tout en ayant prolongé Kurzawa et Draxler. Sans communication officielle imminente sur la suite (départ cet été, dans un an ou prolongation), la saison commune du PSG et de son numéro 7 s’annonce très délicate. On rappelle que Neymar a été sifflé et conspué par ses propres supporters pour moins que ça.


Des boulets invendables

Durant son passage devant la DNCG au début de l’été, le PSG avait convenu de vendre pour près de 180 millions d’euros. Un chiffre facilement atteignable si Kylian Mbappé est cédé en Espagne. Mais sans ce départ – précieux pour les finances mais terrible pour le reste – il faut être malin. Pour le moment, seul Bakker a été transféré à Leverkusen moyennant 7 petits millions. Pourtant, les candidats au départ sont très nombreux : Kurzawa, Kehrer, Rico, Rafinha, Herrera, Sarabia, Danilo, Icardi, Draxler, Gueye, Bulka voire Paredes. Mais tous palpent des salaires mirobolants et en période Covid, où un sou est un sou, difficile de trouver des pigeons pour des joueurs aux performances sportives quelconques depuis un moment. Un garçon comme Layvin Kurzawa, prolongé de quatre ans l’été dernier, n’a pas souhaité tenter le diable en Turquie alors que le bourbier Galatasaray lui ouvrait les bras. Mais face à plusieurs difficultés récurrentes en Turquie (salaires qui tombent de manière aléatoire, niveau sportif, instabilité politique, etc.), Kurzawa a préféré rester au PSG. Un choix qui peut se comprendre puisque le salaire est bon et le cadre de vie pas trop immonde. Comme on dit, quand la soupe est bonne, il est difficile de changer de restaurant. Un mal récurrent qui donne au banc de touche parisien une allure de retraite dorée mais inapte au minimum syndical. Face à Lille, lors du Trophée des champions, le PSG alignait 9 internationaux dont 8 venaient de passer les sept derniers mois sous les ordres de Pochettino. Personne ne se découvrait en somme. Et pourtant on a eu l’impression de regarder onze mecs qui venaient de passer un speed dating et œuvraient ensemble pour la première fois. Un signe inquiétant pour les « remplaçants » parisiens mais aussi pour le staff technique puisqu’après une demi-saison en poste, on ne sait toujours pas quel genre de coach est Pochettino. Que propose le PSG avec le ballon ? Et sans ? Quelle est l’idée directrice ?


La guerre des goals

À deux gardiens près, le PSG aurait pu aligner un onze de départ uniquement composé de mecs gantés. Après le prêt d’Areola à West Ham et d’Innocent à Vannes, le club de la capitale n’a plus que sept gardiens sous contrat pros : Navas, Donnarumma, Rico, Letellier, Bulka, Franchi et Lavallée. Les deux derniers joueront avec les U19, Bulka est promis à un départ et Letellier au séance de tirs. Reste Rico, doublure payée comme un titulaire et qui se retrouve dans la peau d’un numéro 3 dont personne ne veut/peut assumer les émoluments en Europe. Mais le vrai souci va concerner la concurrence entre Navas et Donnarumma. Deux cracks. Deux titulaires en puissance. À moins d’un miracle, cette cohabitation va être un enfer mais c’est un choix de la direction qui n’a pas voulu manquer l’opportunité Donnarumma deux mois après avoir prolongé son gardien titulaire jusqu’en 2024 et qui sort, en plus, de deux saisons XXL. En résumé, le PSG avait enfin une certitude dans les barres et a décidé, sciemment, de se rajouter une difficulté. Chouette. C’est une évidence, on va encore se marrer avec le PSG cette saison. Et c’est cool.

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