Viszontlátásra* l’artiste !
Le « Major galopant » a passé l’arme à gauche. Atteint d’Alzheimer et hospitalisé depuis six ans, Ferenc Puskas a tiré sa révérence ce vendredi matin à l’âge de 79 ans. L’ancienne gloire du Real Madrid avait écrit la plus belle page du football hongrois de la fin des années 40 jusqu’aux années 60. Son palmarès est éloquent. Un inventaire non-exhaustif de ses couronnes compensera le manque d’images mettant en scène ses exploits : 5 titres de champions de Hongrie avec le Budapest Honved et autant en Espagne avec la Maison Blanche avec laquelle il fut sacré quatre fois Pichichi. Toujours avec les Merengue des Di Stefano ou Gento, il gagne la coupe d’Europe des clubs champions en 1960 et la coupe intercontinentale qui suivra. Mais celui que les Hongrois avaient baptisé « Ocsi » (le petit frère), aura surtout était le capitaine flamboyant du Onze d’or hongrois, « la meilleure équipe du monde » selon l’ancien footballeur anglais Billy Wright, champion olympique 1952 et finaliste malheureux d’une coupe du monde 1954 qui lui était promise. Son ancien coéquipier Nandor Hidegkuti ne s’y était d’ailleurs pas trompé : « De nous tous, il était le meilleur. » Une moyenne avoisinant 1 but par match, toutes compétitions confondues et tout au long de sa carrière, lui aura valu, entre autres exploits, d’être élu en 1999 sixième meilleur joueur du XXème siècle derrière les Pelé, Cruyff ou autre Maradona. Aujourd’hui les hommages pleuvent donc tels celui de Raymond Kopa, qui joua à ses côtés à Bernabeu, « On vient de perdre un des meilleurs, c’était mon idole« , ou celui des dirigeants du Real évoquant un « talent footballistique inégalable. » So Foot se joint à eux et tire son chapeau à Ferenc Puskas.
* Au revoir en Hongrois.
TB