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Un reportage de France 2 dénonce le hooliganisme à Lille et Rouen
Ça n’est pas gagné.
L’Œil du 20h, diffusé sur France 2 ce mercredi, s’est immiscé au cœur de plusieurs tribunes françaises pour y montrer que les hooligans continuent de pulluler dans les stades. Le reportage s’est concentré sur le club du LOSC, où des propos antisémites, xénophobes et racistes ont été prononcés lors du match face à Strasbourg auquel les journalistes assistaient, et le FC Rouen (National 2) où des tags racistes et islamophobes ont été retrouvés.
via @franceinfo : ENQUETE FRANCETV. Agression, racisme, antisémitisme… Au cœur des tribunes des clubs de foot, la violence décomplexée de plusieurs groupes de hooligans https://t.co/pDmTCnm39q
— Arnaud Comte (@arnaudcomte) March 15, 2023
S’il existe d’autres groupes hooligans en France, comme l’avait cartographié Streetpress en septembre dernier, Lille reste un bastion bien connu du hooliganisme et de l’ultradroite française. La LOSC Army est le groupe local : présents lors des incidents entre Lensois et Lillois en septembre 2021, ses membres avaient leurs habitudes au bar La Citadelle, réputé pour être le lieu de rassemblement des identitaires lillois. Du côté de la direction lilloise, le club a tenu à réagir aux extraits : « Le discours de ces individus est à l’extrême opposé des valeurs, des engagements et des actions du LOSC et de ses supporters. Le stade Pierre-Mauroy […] demeure un stade à l’ambiance conviviale, familiale et sûre. »
Le reportage montre que le phénomène touche aussi le monde amateur avec un focus sur le FC Rouen. Dans les toilettes du stade Robert-Diochon sont dénombrés de nombreux graffitis néonazis, antisémites et islamophobes signés du sigle YSCR, un groupe hooligan local. La direction du club a tenu à réagir aux images de France Télévisions : « La société est gangrenée par le racisme et la xénophobie. Il ne faut pas considérer que ces actes sont l’apanage du FC Rouen. C’est un problème sociétal. » Ce qui est certes vrai, mais pas une excuse suffisante pour ne pas agir. Comme le rapporte Streetpress : « Les places fortes du hooliganisme d’aujourd’hui suivent l’ultradroite classique, il ne faut pas se leurrer. »
Une triste réalité, encore en 2023.
LB