Tragédie de Catane : ils ont dit…
Les incidents de Catane ont été commentés en long, en large, et en travers par la déferlante médiatique… Voici les réactions des différents protagonistes du football italien. Pour l’anecdote, Palerme l’avait emporté sur le score de 2 buts à 1.
Luca Pancalli, comissaire exraordinaire de la Fédération italienne : « J’ai bloqué toutes les activités liées au football qui va cesser en Italie pour le moment. Maintenant, ça suffit, ça suffit vraiment. C’est une situation que je ne parviens même pas à commenter, perdre la vie à 38 ans est incroyable. Cela n’est plus du sport, je suis d’accord avec Petrucci et avec toutes les composantes du foot, nous avons tout bloqué. » A la question d’empêcher la rencontre entre Catane et Palerme avant même le coup d’envoi et de bloquer tout le championnat considérant la mort la semaine dernière du dirigeant de la Sanmartinese, Licursi, Pancalli a répondu : « Je ne me sens pas d’affronter toutes les polémiques, c’est une grande famille qui est en train de vivre ce qui est tragiquement en train de se passer, le temps des paroles et des polémiques doit s’arrêter ici. J’ai eu beaucoup de monde au téléphone, de Petrucci à toutes les autres composantes du foot, maintenant on doit s’arrêter, alors on s’arrête. » Il a ensuite ajouté : « Bloquer une seule journée de championnat n’est pas suffisant au vu de ce qui est arrivé. C’est pour cela que nous participerons lundi à une réunion d’urgence lors de laquelle interviendront la Ministre des sports Giovanna Melandri, le Ministre de l’intérieur Giuliano Amato et probablement le Président du Conseil Romano Prodi. Autour de cette table, des mesures extraordinaires seront décidées sans quoi on ne pourra pas recommencer à jouer. Dans tous les cas, sans mesures drastiques, on ne repartira pas. Le championnat est donc interrompu pour une durée encore indéterminée. La Nazionale ? On accueille la fédération roumaine en ce moment, et avant de décider on doit en discuter avec eux. L’Euro 2012 ? En ces temps, mes pensées vont à la famille Raciti et je me fous de l’Euro 2012, toutefois il faudra y penser. »
Gigi Riva, vice-commissaire extraordinaire de la Fédération italienne : « Le signal le plus fort doit être donné par la Squadra Azzura qui conteste et prosteste. Ce qui est arrivé est la vraie défaite du football italien. Comment expliquer aux familles que cet homme en service est mort ? Pancalli a donné un signal fort, il aurait été absurde de ne pas stopper le championnat. »
Francesco Guidolin, entraîneur de Palerme : »Je suis très déçu, on ne peut plus continuer comme ça. On ne savait rien, on attendait simplement les nouvelles, nous sommes rentrés dans les vestiaires car on arrivait plus à respirer. Si on ne se rentre pas dans la tête que le foot est un sport, on ne pourra plus respirer dans le monde de la sphère de cuir. Ce qui est arrivé est ue offense au monde du sport et à une belle ville civile comme Catane. Si on ne retrouve pas vite certaines valeurs, ça ne pourra plus durer. »
Antonino Pulvirenti, président de Catane : « Devant cette tragédie, je me sens ridicule d’avoir commenté à la fin du match les éventuelles erreurs d’aribtrage ou les moments forts du match. A Catane, on ne peut plus jouer au foot. »
Francesco Totti : « Dans un moment autant dramatique pour le foot, j’ai seulement envie de soutenir la famille qui doit être blessée. »
Le site officiel du Catania Calcio, fait dans le noir, avec un message inscrit en blanc sur un fond noir: « Excusez-nous, mais il nous semble absurde de parler de foot en ces moments. Nos pensées vont exclusivement à la famille de l’inspecteur Raciti, qui a perdu la vie pour garantir l’ordre public durant un match. »
Salvatore Renda, collègue du policier décédé vendredi soir à Catane : « J’accompagnais un groupe de supporters de Palerme jusqu’à l’entrée du stade Massimino quand on a été attaqués par des ultras de Catane. C’était une embuscade de guérilla. C’est une tragédie, on ne peut pas mourir pour un match de foot.«
LDC