Redemption (Eriks)song
De l’art (d’essayer) de rattraper une bévue. Après avoir hypothéqué son avenir post-Mondial à la tête de la sélection anglaise suite à un guet-apens médiatique, Sven Goran Eriksson fait tout ce qu’il peut pour redorer son blason. Si le train des rumeurs roule sur les rails de sa succession (se dirigeant vers la gare de Fabio Capello), il tente de racheter la confiance du public par des déclarations élogieuses, limite cirage de crampons. Et verse même parfois dans la mélancolie du souvenir. Tel un maître Jedi impressionné par les progrès de son jeune Padawan, il se remémore que « Rooney, quand il est arrivé, il avait 17 ans et ne disait presque pas un mot. Au début, quand il parlait, je ne comprenais pas son dialecte. Mais il a grandi, pas seulement sur terrain, en tant qu’homme aussi. » Avant d’en appeler à ses approximatives qualités extralucides : « Je peux presque le voir dans le futur… comme un leader. »
De plus, avec la montée en puissance de Joe Cole « devenu un joueur plus mature, ce qu’il n’était peut-être pas avant » , le Suédois se gonfle d’optimisme pour l’été 2006 : « Toute l’équipe est plus expérimentée et assurément meilleure qu’il y a quatre ans. » L’opération séduction ressemble quand même à un vaste léchage de culs.
PM