Politic
À l’heure où la classe politique italienne a les yeux rivés sur le monde de la sphère de cuir, la répression va bon train. Le gouvernement considère effectivement les dérives engendrées dans et autour des stades transalpins comme autant de flèches tirées en plein coeur de sa crédibilité et de sa légitimité. Après l’énième épisode de violence dans un stade de la Botte – un journaliste agressé au terme du derby entre le Manfredonia et le Foggia – Melandri, ministre de l’Intérieur a, encore une fois, demandé « de la fermeté contre la violence. » Amalgames, répression pas toujours bien ciblée, opposition présidents de clubs/gouvernement…Les Italiens y perdent leur latin. Du coup, des tifosi de Bologne ont fait appel à la Constitution italienne, histoire de montrer qu’ils ne sont pas si cons que ça. Lors de la rencontre contre le Frosinone, la curva (virage) rossoblu’ a ainsi déployé une bannière de protestation contre l’interdiction d’introduire des banderoles dans les stades, qui mentionnait l’article 21 de la Constitution de la République Italienne : « Chacun a le droit d’exprimer sa pensée par la parole, l’écrit et tout autre moyen de diffusion. » Evidemment, si cette même pensée ne va pas dans le même sens que les actions menées par les instances footballistiques et gouvernementales, les choses se compliquent. Car le football n’est assurément pas un long fleuve tranquille…
LDC