Pandémie
Certains luttent contre le racisme, d’autres l’aident. En Roumanie, le fléau est nourri par les autorités elles-mêmes. Valeriu Nicolae, un membre de la commission européenne, dénonce les comportements haineux non seulement des supporters, mais aussi des speakers et des dirigeants. « On a beaucoup parlé du Dinamo, l’équipe qui a eu le plus de chansons et d’affiches racistes pendant les matches. Il est inadmissible de voir des banderoles longues de 50 mètres avec des inscriptions comme « à mort les Tziganes ! » » déclare-t-il, ajoutant que le Steaua Bucarest et d’autres clubs se montrent particulièrement violents envers les minorités du pays. Il continue en pointant du doigt le commentateur du stade « qui a transmis des messages et des chansons qui incitaient à la haine et à la discrimination » lors d’un match contre le FC Rapid. Les observateurs des rencontres fermeraient également les yeux, en omettant de rapporter ces déplorables incidents. Il reproche à la Ligue et à la Fédération de ne pas réagir, voire d’encourager ces manifestations.
Selon lui, l’Europe de l’Est est particulièrement touchée par le phénomène : « Si vous voulez savoir quel est le pays ayant le plus de problèmes, c’est la Pologne. L’antisémitisme y a atteint un stade très avancé. Ensuite c’est la Slovaquie, la Hollande et l’Italie. »
Tant que l’UEFA tardera à prendre des mesures vraiment efficaces et que les présidents ne banniront pas ce genre de groupes (comme a pu le faire Joan Laporta à Barcelone), la plaie continuera de s’infecter.
PM