Luttes des classes basques
Après un procès qui aura duré plus longtemps que celui de Saddam Hussein, le défenseur de la Real Sociedad, Zubiaurre, va enfin pouvoir rejoindre le club de ses rêves : l’Athletic Bilbao. Non contents d’avoir déclaré ce dernier personna non grata dans la maison blanquiazul, la faute à sa haute trahison, les dirigeants de la Real ont en plus fait traîner l’affaire et donné du fil à retordre au club de San Mamès. Après plus d’un an d’inactivité pour cause de lutte fratricide, le Tribunal Supérieur de Justice de la Communauté Autonome Basque (TSJPV) a décidé de valider le transfert du jeune chômeur. Rattrapée par la justice ordinaire, la Real n’a pas lâché l’affaire pour autant. Ses dirigeants ont ainsi refusé d’envoyer le contrat à Bilbao, histoire de faire chier un peu plus le joueur et son nouveau club. Du coup la nouvelle présidente de l’Athletic Bilbao est montée au créneau. Pour couper les ponts avec son meilleur ennemi : « Nous avons un respect pour la Real mais pas pour ses dirigeants qui ont un comportement irrespectueux envers le joueur et envers nous. » Histoire de planter le clou définitivement, Ana Urquijo, une femme à poigne donc, s’est prêtée au petit jeu des comparaisons. « Ce qui nous différencie de nos voisins, c’est la classe. Nous allons tenter de ne pas nous comporter aussi mal qu’eux. » Le Basque est fier, l’adage est bien connu.
JPS