La méthode du gros caprice
Les débuts de Laurent Roussey à la tête de l’équipe stéphanoise s’avèrent pas des plus faciles. En guise de baptême du feu, il doit en effet composer depuis la reprise de l’entraînement lundi dernier avec la bouderie de deux de ses potentiels titulaires pour la saison à venir, Zoumana Camara et Bafé Gomis.
Les deux joueurs ont ouvertement fait part depuis quelques semaines de leur désir de quitter le Forez, le premier étant courtisé par le PSG, le second par le RC Lens. Devant le refus des dirigeants d’accéder à leur requête, ils font ce qui est en passe de devenir une habitude (on se souvient notamment d’Essien qui avait rendu fou Aulas à l’été 2005, ou Piquionne, déjà à Sainté, l’hiver dernier) : tel un gamin geignant aux oreilles de sa mère pour la faire céder face à ses caprices, Henkel et Jekel foutent pour le moins la zone dans la préparation de l’équipe, à grands coups de déclarations sans retour dans la presse et de refus d’obéir au coach.
Hier, c’est donc sans eux que les Verts se sont rendus à leur stage d’été en Haute-Savoie. « Ce sont les us et coutumes du football qui changent, a commenté un brin amer Laurent Roussey. Camara et Gomis sont en faute puisqu’ils ne participent pas aux entraînements et qu’ils ne sont pas arrêtés officiellement. Personnellement, ma détermination reste la même et j’espère que la raison finira par l’emporter » .
Reste que cette méthode bien peu orthodoxe, manœuvrée par les agents des joueurs on s’en doute, pénalise en premier chef les joueurs eux-mêmes, qui voient leur préparation physique d’avant saison sérieusement perturbée. Zoum’ et Bafé, où la preuve par deux que le football dérive dangereusement…
RD