Gueule de bois toulousaine
A l’instar d’Isabelle Adjani, le maire de Toulouse a touché le fond de la piscine, du moins la fontaine du Capitole. Résultat : sa cheville va rester quelques semaines dans le plâtre. Et le Téfécé n’a pas fini de décuver. Attendus à la mairie cet après-midi pour fêter leur miraculeuse et controversée qualification pour le tour préliminaire de la Ligue des champions, les Toulousains devaient sans doute arborer un sourire déconfit…Il faut dire que la fiesta qui s’est tenue dans les vestiaires du Stadium samedi soir ne s’est pas exactement finie comme prévu. Pas qu’il manquait la caisse de champagne, non. Juste ce fameux incident dû à un splendide épaulé-jeté dans la piscine assez mal négocié…C’est donc le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc qui a fait les frais de l’euphorie d’Issoumaila Dao et de Fode Mansaré. Après avoir projeté dans le bassin leur président Olivier Sadran, les deux hommes, ivres de joie ou d’autre chose, ont réitéré la blague avec le maire de la ville rose. Mauvaise idée, au vue du bilan : fracture de la malléole de la cheville gauche. « J’ai négocié d’enlever ma veste pour préserver mon portable et ma carte bancaire. Ils m’ont jeté dedans presque debout, j’ai tapé sur le pied. (…) J’en ai pour trois semaines, plus trois semaines de rééducation » , a expliqué à l’AFP Jean-Luc Moudenc, plâtré dans une clinique samedi soir. Pour autant, le maire a décidé, tout au moins en apparence, de ne pas en faire tout un plat. « Je suis heureux de la victoire, de ce qui est arrivé. Personne n’y croyait. Nous sommes tous contents, c’est extraordinaire » . Un événement qui vaut bien quelques désagréments… Cette blessure colatérale va néanmoins l’empêcher de se battre avec tous ses moyens pour les législatives, dans lesquelles il est engagé : « Ca m’ennuie pour la campagne. Je vais l’entamer, mais pas de la même manière que prévue, avec des moyens physiques amoindris. » Maire candidat sous l’étiquette « centriste, majorité présidentielle » (soit les centristes ralliés à Sarko), Jean-Luc Moudenc a sans doute fait les frais d’une vendetta orchestrée par un certain François B…
JF