Dettes de jeu
Le site du Guardian a publié les derniers chiffres concernant la dette des clubs de Premier League, et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas brillant. Première précision : ces données ont été récoltées en mai, juin et juillet 2008, elles concernent donc la saison dernière. En cumulé, les vingt clubs de l’élite atteignaient tout de même à ce moment-là 3,1 milliards de livres (3,6 milliards d’euros) de dettes.
Au palmarès des plus endettés, on retrouve bizarrement le Big Four. Petit classement.
1. Chelsea : avec une dette estimée à 701 millions de livres, les Blues pourront au moins dire qu’ils ont remporté un titre en 2008 malgré leur année de lose sur le plan sportif. Chelsea ne doit pourtant rien aux banques. Cette somme constitue une addition de prêts sans intérêt d’Abramovitch au club pour financer, notamment, les achats de joueurs.
2. Manchester : Manchester a eu beau remporter le championnat et la Ligue des Champions, ils talonnent tout de même Chelsea avec un total de 699 millions de dettes. Une somme impressionnante à rembourser aux institutions financières. L’explication : Glazer a racheté le club (en 2005) avec de l’argent emprunté, avant de reporter sa dette personnelle sur le club.
3. Arsenal : souvent mis en avant comme un modèle de bonne gestion, les Gunners accumulent tout de même 416 millions de livres de dettes. Preuve que les chiffres ne veulent pas tout dire, Arsenal est le plus raisonnable du lot puisque le club londonien doit cette dette à des investissements sur le long terme : 260 millions pour la construction de l’Emirates Stadium et 133 millions pour convertir Highbury en appartements. Si cette dernière opération n’est pas une pleine réussite (les ventes rament), l’Emirates rapporte deux fois plus de recettes que l’ancienne enceinte.
4. Liverpool : les grands rivaux de Manchester ont accumulé une dette de 185 millions de livres pour les mêmes raisons que les Red Devils. Remplacez juste « Malcolm Glazer » par « Tom Hicks et George Gillett » .