- France
- US Le Pays du Valois
Des joueurs amateurs de l’Oise traités de « talibans » en Corse

Tiens donc…
Encore un vilain incident à déplorer le week-end dernier dans le foot amateur. En déplacement sur la pelouse du Gazélec Ajaccio pour le compte de la 4e journée du groupe 3 de National 3, les joueurs de l’US Le Pays du Valois, un club basé au Plessis-Belleville, dans le sud de l’Oise, ont été victimes d’injures à caractère raciste. C’est ce qu’affirme le club dans un communiqué publié ce dimanche.
Selon l’écurie oisienne, les joueurs auraient subi « des actes et des propos d’une gravité extrême » qui auraient commencé « dès l’échauffement » et duré « tout au long du match ». Parmi les insultes entendues : « Coulibaly terroriste », « Sale noir », « Bande de talibans », « esclave ».
« On ne voulait pas reprendre le match, c’était trop dangereux et on a eu très peur », confie le défenseur Yacouba Coulibaly, passé par Le Havre et le Paris FC. Peu après l’heure de jeu, la rencontre a en effet été interrompue une demi-heure après que l’arbitre a sorti deux cartons rouges de chaque côté.
« On n’allume pas un feu avec de l’essence »
Le Gazélec (qui l’a finalement emporté 1-0 et a pris la tête du classement), a répondu au communiqué de l’USLPV en affirmant avoir pris acte de celui-ci et « tient à préciser qu’il saisira les instances compétentes afin de se défendre face aux propos tenus ». Contacté par Le Parisien, le secrétaire général du club attend pour sa part « le rapport complémentaire de l’arbitre et que la FFF nous contacte. On ne va pas allumer un feu avec de l’essence. »
En attendant, Xavier-Joseph Tavera, s’il reconnaît « des insultes de la part des supporters » récuse les accusations de racisme à l’aide d’un argument imparable : «70 % de nos joueurs sont issus de l’immigration. Chez nos jeunes, c’est pareil. Que vont-ils penser si on nous accuse de racisme ? Que vont penser les familles de nos jeunes ? On n’accepte pas d’entendre ça. »
Les autres, eux, n’acceptent pas de se faire traiter de terroristes, de talibans et d’esclaves.
Le Gazélec poursuit son ascensionJD