Altintop, le vengeur masqué
Il y a des footballeurs qui ont la reconnaissance du ventre, d’autres non. Le Turc Hamit Altintop fait partie de la race des ingrats. Parce qu’il rejoint le Bayern, le milieu de terrain s’en donne ainsi à cœur joie pour cracher sur son ancien club de Schalke. Bel esprit, surtout lorsque l’on sait que le natif de Gelsenkirchen y a passé quatre ans de sa jeune carrière. « Les chances de Schalke d’être champion l’année prochaine sont faibles. Le Bayern ne sera pas seulement devant Schalke, mais aussi devant les dix-sept autres équipes » , jubilait-t-il hier dans le journal allemand Die Welt, après le départ du feu fo(u)llet Lincoln pour Galatasaray.
Si Altintop, dix-sept titularisations cette saison, avait voulu remercier ses fans comme un certain Makaay, il ne s’y serait pas pris autrement. La faute à de la fierté mal ravalée, ou aux entraîneurs qui, selon lui, n’ont pas pris toute la mesure de son immense talent, Mirko Slomka en tête de cortège. « A Schalke, c’était de plus en plus dur car les entraîneurs ne s’appuyaient pas assez sur moi. Quand on voit mes qualités, j’aurais pu aussi les montrer » .
Pas étonnant donc que rien n’effraie Hamit, la concurrence y compris. « J’aime les challenges difficiles. La chose la plus importante, c’est que je sois bien traité (sic..). Je ne vois aucun joueur qui soit au-dessus ou en-dessous de moi. J’ai simplement des qualités » . Ça reste encore à démontrer.
JF