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Brahimi : « En Espagne, on entre sur le terrain pour gagner »

Propos recueillis Javier Prieto-Santos
Brahimi : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>En Espagne, on entre sur le terrain pour gagner<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Cet été, Yacine Brahimi a quitté le Stade rennais pour Grenade. Malgré la 18e place des Andalous en Liga, l’international espoir français semble paradoxalement avoir retrouvé du poil de la bête à l’ombre de l’Alhambra. Interview.

Tu as pris tout le monde à contrepied en choisissant de quitter Rennes pour Grenade à l’intersaison. Comment tu expliques ce choix ?L’Espagne m’a toujours attiré. Mon style de jeu correspond plus à la Liga. J’avais envie de découvrir autre chose même humainement. À Grenade, j’ai une qualité de vie incroyable, il fait beau, c’est une vraie ville du Sud et, de ce point de vue, je suis très satisfait. Moi et ma famille, on se sent très bien ici et c’est ce qui compte. Signer à Grenade, c’était un moyen de découvrir la Liga, un championnat qui m’a toujours fait rêver depuis que je suis tout petit. S’il fallait tirer un bilan de mes premiers mois en Espagne, je dirais que je ne regrette pas mon choix. Le jeu qui est pratiqué ici me convient très bien. Grenade, c’était le mieux pour moi .

Vu de France, beaucoup se sont pourtant interrogés sur le fait que tu ailles dans un club de Liga aussi modeste. Est-ce que tu es satisfait pour l’instant de ton expérience espagnole ?Moi, je suis plus que content d’avoir rejoint Grenade. Je suis conscient que Grenade n’est pas un grand d’Espagne, mais, ici, ils me voulaient vraiment. Moi, je voulais jouer et c’est ce que Grenade m’a proposé. Mon coach me fait confiance et croit en moi : j’avais besoin de ça pour oublier ma dernière année difficile à Rennes. Je pense que je n’aurais pas pu faire mieux (sic). Je sais que certaines personnes en France se disent que j’ai fait un pas en arrière, mais je préfère reculer pour mieux rebondir plutôt que de stagner. Tous les joueurs veulent faire une grande carrière et jouer dans des grands clubs. Je ne suis pas une exception, moi aussi j’ai de l’ambition… Ce que je peux dire, c’est que je suis heureux à Grenade ; on fera les comptes à la fin de l’année. En attendant, j’essaie de ne pas me prendre la tête et d’apporter un maximum à mon équipe.

Le fait que Grenade ne soit pas ultramédiatisé, c’était voulu ?À Rennes, les gens parlaient et parlaient… Grenade, c’est vrai que ce n’est pas ultramédiatique, mais ici je peux travailler tranquillement et en toute sérénité. Quand j’ai accepté de venir ici, ce n’était pas pour l’image, mais pour récupérer des sensations que je n’avais plus après quelques mois difficiles à Rennes.

Qu’est-ce que tu as trouvé à Grenade que tu n’avais pas à Rennes ?Des degrés (rires). À l’heure où je parle, il fait 20 degrés, il fait beau, il ne pleut pas. Que tu le veuilles ou non, ça change tout. Je suis à 20 kilomètres de la mer, j’ai la montagne en face de moi… Le cadre de vie est juste exceptionnel ! Je ne manque de rien ici, il y a beaucoup de choses à voir. Je n’ai pas encore visité l’Alhambra, mais c’est prévu.

« Toutes les équipes se valent plus ou moins »

Tu suis encore la Ligue 1 et Rennes depuis que t’es en Espagne ?Je suis encore un peu, parce que, malgré tout, j’ai encore des amis à Rennes… (Il coupe) J’étais très content de leur victoire au Parc, par exemple. Battre le PSG à 9, il fallait le faire. En Espagne, la défaite du PSG contre Rennes n’est pas passé inaperçue. Le PSG, désormais, c’est un club qui est entré dans une nouvelle ère, c’est un très, très grand club… Ce que les Rennais ont fait, c’est limite un exploit. D’ailleurs, je tiens à féliciter mes amis de leurs prestations ce jour-là.

Justement, qu’est-ce qu’il attend de toi, ton coach Anquela ? Est-ce que c’est très différent de ce que tu faisais à Rennes ?Je n’ai pas le même poste qu’à Rennes. Ici, je joue derrière l’attaquant, c’est-à-dire là ou j’aime évoluer. C’est ma position naturelle, donc je m’y retrouve plus qu’à Rennes. J’ai beaucoup plus de libertés. J’ai la chance d’avoir un coach qui, comme tous les coachs de Liga, cherche avant tout à jouer. En Espagne, même s’il y a de la fantaisie dans le jeu, ça n’empêche pas de rester sérieux. Anquela me demande de faire la différence et de faire jouer l’équipe et, même si j’ai aussi une part de travail défensif à respecter, l’objectif c’est avant tout de mettre un but de plus que l’adversaire. Ou en tout cas de faire en sorte d’y contribuer. Ici, je prends beaucoup de plaisir et, à chaque match, je prends de plus en plus confiance. J’ai la chance d’avoir la confiance d’Anquela, donc je me sens libéré sur le terrain.

Quels sont les objectifs de Grenade pour cette saison ?Grenade,, ce n’est pas un grand club de Liga, mais c’est un club avec beaucoup de valeur. Grenade, c’est familial et c’est ce que j’aime. Pour nous, le plus important cette saison, c’est le maintien. L’année dernière, l’équipe avait souffert jusqu’à la dernière journée pour se maintenir, donc, si on pouvait assurer rapidement notre place dans l’élite, ce serait bien.

Qu’est-ce qui t’as le plus surpris en Liga par rapport à ce que tu voyais en Ligue 1 ?Je ne dirais pas que ça m’a surpris, mais c’est vrai qu’au niveau de la mentalité, ça n’a rien à voir avec le championnat de France. En Espagne, on entre sur le terrain pour gagner, on ne spécule pas. Rares sont les équipes qui restent derrière à attendre leurs adversaires. Pour l’instant, je n’ai jamais vu une équipe qui se contentait de défendre. Ici, ça joue. Mis à part le Real, Valence, l’Atlético et le Barça, j’ai aussi l’impression que le niveau est beaucoup plus homogène. Toutes les équipes se valent plus ou moins. Même les équipes les plus modestes sont vraiment bonnes techniquement et je dois dire que ça m’a un peu impressionné. Là où j’ai vraiment été surpris, c’est au niveau de l’intensité. Quand on regarde des matchs de Liga à la télévision, on ne dirait pas, mais je peux vous assurer que ça va à 100 à l’heure. Gagner des matchs de Liga, c’est tout sauf facile.

Et l’ambiance dans les stades ?Franchement, les supporters espagnols aiment vraiment le foot, on sent qu’ils s’y connaissent vraiment. Leur culture foot m’a vraiment impressionné. Ici, tout le monde aime le football : les hommes, les femmes, les enfants. Ce qui m’a le plus choqué, c’est de voir des centaines de grand-mères chaque weekend dans les tribunes pour nous supporter. Franchement, c’est beau ! J’ai même parlé avec plusieurs d’entre elles. Elles sont très sympas, elles m’encouragent… Il y en a même certaines qui viennent me voir pour me donner quelques conseils ! (rires)

Depuis le début de l’année, ton équipe manque cruellement d’efficacité devant le but. Comment tu l’expliques ?C’est bizarre parce qu’on arrive à faire du jeu, à se procurer des occasions, mais on a du mal à la mettre au fond. Je pense qu’il faut encore qu’on bosse les automatismes, mais je dirais aussi qu’on a souvent joué de malchance. On a pris pas mal de buts bêtes et l’arbitrage ne nous a pas toujours été favorable, mais bon, on va finir par trouver la solution et redresser la barre, j’en suis convaincu.

« Choisir une sélection, c’est difficile. Mon choix, ce sera celui du cœur »

Quel est le joueur de Grenade qui t’as le plus impressionné depuis ton arrivée ?En arrivant ici, je ne connaissais pas grand monde, voir carrément personne, hormis Yebda, El Arabi ou Diakaté. J’ai découvert de très bons joueurs comme notre latéral gauche, Siqueira. Lui, il est vraiment très bon. Iriney aussi, c’est un très bon joueur. Je pourrais en citer plein, mais ce que je peux dire, c’est que le niveau général est vraiment très bon.

En début de saison, tu avais annoncé que tu prendrais une décision définitive concernant ton futur en sélection. Alors les Bleus ou l’Algérie ?Sincèrement…(Il réfléchit) J’y pense… J’y pense. Je réfléchis encore, mon choix n’est pas encore arrêté.

Tu étais dans le groupe des Espoirs qui a beaucoup fait parler de lui ces derniers temps. Est-ce que l’affaire M’Vila et la manière dont ça a été géré par la Fédération peut t’influencer à choisir le maillot algérien ?Pas du tout. Cette affaire est assez triste, mais ça n’entre pas en ligne de compte pour mon choix. Choisir une sélection, c’est difficile. Mon choix, ce sera celui du cœur, mais il ne sera pas influencé par ce genre de choses.

Justement, qu’est-ce que tu en as pensé, de toute cette affaire ?Je n’ai pas du tout envie d’en parler.

Ton pote M’Vila s’est pris une sacrée suspension quand même…Je le répète : j’ai pas du tout envie de parler de ça. Restons positifs !

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Propos recueillis Javier Prieto-Santos

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