- Liga
- 22e journée
Barça trop puissant
Le Barça enchaine une 16e victoire consécutive en écrabouillant l'Atletico, Villarreal sombre face à un promu, Adebayor score encore, Bilbao envoie du rêve, l'Espanyol trébuche encore et Getafe fait sa révolution tactique. Résumé d'une 22e journée de Liga historique.
Almeria 3 – Espanyol Barcelone 2
Almeria marque trois fois en 17 minutes. L’Espanyol a réagi bien trop tard et aurait certainement mérité de repartir vers Barcelone avec le point du match nul. Deuxième défaite consécutive pour les Pericos depuis le départ de deux de ses titulaires vers le Calcio. Saleté de mercato.
L’homme du match : Kameni : Le camerounais a offert le coté obscur de sa faiblesse. Les deux premiers buts sont pour lui. La défaite aussi.
Getafe 4 – Deportivo La Corogne 1
Contre le Depor, Michel a décidé d’aligner 2 attaquants de pointe ensemble pour la première fois de la saison. Une première qui s’est avérée une réussite puisque les banlieusards madrilènes ont complètement piétiné des galiciens sans recours. Reste à savoir si Michel va reconduire un onze plus ambitieux lors des prochains matchs. En tout cas une chose est sure : Le Depor va, lui, devoir changer beaucoup de choses pour ne pas finir en Segunda.
L’homme du match : Gavilan : Trois passes décisives et beaucoup de gestes de classe. Le prochain Pedro Leon c’est lui.
Athletic Bilbao 3 – Sporting Gijon 0
Sûrs de leurs forces les basques ont fait exploser des malheureux « Rojiblancos » . Formateur de talents, Caparros semble enfin récolter les fruits de son travail à Bilbao. Ses Leones ont offert une véritable prestation de football aux socios de San Mames. Avec cette quatrième victoire consécutive en Liga, ils sont presque assurés d’être européens. Mieux : la Champions League n’est plus qu’à trois petits points.
L’homme du match : Llorente : le champion du monde espagnol a déclaré dans la semaine avoir refusé une offre de Liverpool lors dernier mercato d’hiver. Auteur de son treizième but de la saison, la grande blonde est devenue la référence absolue offensive des Leones. Et pour longtemps, puisque les basques sont prêts à lui offrir un contrat à vie.
Real Saragosse 1 – Racing Santander 1
Un vrai match de Ligue 1. Ennuyeux et déprimant. Les deux équipes ont préféré tout miser sur le physique plutôt que d’essayer de contrôler le ballon. Au final, match nul logique, qui n’arrange vraiment personne dans la course au maintien.
L’homme du match : Ander Herrera : Difficile de briller dans un tel marasme footballistique. Heureusement, Ander a offert une petite éclaircie à la Romareda grâce à sa vision panoramique et son petit toucher de balle exquis. Des qualités qui ont séduit l’Athletic Bilbao où il jouera l’année prochaine.
Osasuna 1 – Real Majorque 1
En menant à la marque au bout de seulement 8 minutes, Osasuna pensait avoir fait le plus dur. C’était sans compter sur la réaction de Michaël Laudrup, qui avait demandé à ses deux ailiers d’intervertir. Un coaching payant puisque l’égalisation est intervenue quelques secondes plus tard. What else ? Nada !
L’homme du match : Chori Castro : Il est sans doute l’une des dernières raisons de regarder jouer Majorque. Buteur ce soir et supersonique sur son aile, l’uruguayen est déjà sur les tablettes de la moitié des clubs de Liga.
Villarreal 0 – Levante 1
C’est la surprise de cette 22e journée. Levante a fait ce que personne n’avait réussi à faire depuis le début du championnat : s’imposer au Madrigal. Pour y parvenir, les blaugranas se sont contentés de défendre à 10 derrière en attendant tranquillement des opportunités de contre-attaque. Après le but de Valdo, Villarreal a bien tenté de réagir, mais le sous-marin jaune n’a pas cessé de se prendre les pieds dans la toile tissée par les Valencians. Grâce à cet exploit, Levante n’est plus qu’à un point du premier relégable. Villarreal est toujours troisième mais réalise désormais le chemin à parcourir pour ne plus être considéré comme une vulgaire copie du Barça.
L’homme du match : Valdo : Il avait failli signer à l’OM il y a trois ans. Son but contre Villarreal est aujourd’hui la seule preuve convaincante qui explique l’intérêt des dirigeants olympiens à son égard.
FC Barcelone 3 – Atletico Madrid 0
31 points séparent le Barça de l’Atletico Madrid au classement de Liga. Sur le terrain, cette différence n’a pas tardé à se refléter. Pour une fois, le choc entre ces deux équipes n’a donné ni frisson ni émotion. Le Barça était beaucoup trop fort pour se faire inquiéter par des Colchoneros timides et complexés par leurs adversaires. Le résultat est d’une logique implacable et permet au Barça de rentrer dans l’histoire en pulvérisant le record de 15 victoires consécutives du Real de Di Stefano .
L’homme du match : Messi : Il a défoncé à lui tout seul le record du Real de Di Stefano. Il a marqué un triplé. Et surtout, il a mis 24 buts en seulement 22 journées de Liga. L’argentin est à l’image de son équipe (ou vice-versa) : Stratosphérique !
Real Madrid 4 – Real Sociedad 1
Le Real a amusé le Bernabeu en se jouant facilement de la Real Sociedad. Les Merengues ont surtout profité de leur sparring partner du soir pour se remettre en confiance. Ronaldo a ainsi marqué son doublé, Kaka a inauguré le tableau d’affichage et fait une très bonne heure. Enfin, Adebayor a donné entière satisfaction à son entraineur et à son nouveau public avec une bonne prestation ponctuée d’un pion. Bref, tout le monde est content sauf Benzema, encore remplaçant.
L’Homme du match : Kaka : C’est la première fois qu’il réalise un bon match avec le Real depuis un an et demi. Non, le ballon d’or brésilien n’est pas totalement mort…Et c’est tant mieux.
FC Séville 0 – Malaga 0
Malgré les apparences, le derby andalou n’a pas été mauvais. Les sévillans ont tout fait pour remporter le match, mais leurs maladresses ont couté cher. Au final, un match nul qui n’arrange personne, puisque Malaga est toujours relégable et Séville toujours largué dans la course à la Champions League.
L’homme du match : Luis Fabiano : Il a gâché tout ce qu’il a touché. Le brésilien a semble-t-il oublié la manière de mettre des buts. Ou alors il prend un malin plaisir à se foutre du monde.
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