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Wout Faes, le patron du Stade de Reims

Par Maxime Brigand
Wout Faes, le patron du Stade de Reims

Joueur de champ le plus utilisé du Stade de Reims d'Óscar García, Wout Faes, 23 ans, a confirmé les quelques promesses vues lors de sa première saison en Ligue 1 au point d'être convoqué en novembre pour la première chez les Diables rouges. Mais qui se cache sous la touffe ? Un drôle de patron. Portrait.

Bob Browaeys, 53 ans, sort rarement sans sa boîte à images. Il en tend une : le formateur belge est au Chili, debout dans une zone technique, au stade de la Portada de La Serena. C’est une fin d’après-midi de novembre, en 2015. Sous ses yeux, des Diablotins se chamaillent avec des Aigles. Historique de la formation en Belgique, où il a grandement participé à la révolution post-Euro 2000 en faisant notamment introduire le futsal et des séances sur des terrains aux dimensions réduites dans l’apprentissage des jeunes promesses, Browaeys a parcouru le monde pour son pays. Cette journée d’hiver est son sommet : les U17 belges sont en demi-finales du Mondial de leur catégorie face au Mali et ont déjà fait mieux que la génération 1990, portée par le duo Hazard-Benteke, mais éliminée au premier tour en 2007. « Cette Coupe du monde a été une extrême fierté pour nous et une expérience ordinaire pour les joueurs, rembobine le sélectionneur, toujours aux fourneaux aujourd’hui. Un Mondial U17 est comme une formation accélérée : on se prépare pendant un mois, on vit ensemble, les joueurs affrontent les meilleurs du monde… C’est le genre de moments qui révèlent aussi les personnalités, et cette demi-finale contre le Mali en est la démonstration, car malgré la défaite finale, une séquence me sert encore d’exemple avec mes joueurs. On joue la 80e minute. Le Mali mène 2-1 et sur un corner, notre défenseur central, qui est aussi notre capitaine, monte. Le ballon est perdu, mais je le revois faire un énorme sprint pour assurer la transition défensive et venir récupérer le ballon à l’autre bout du terrain, dans notre surface, pour lancer une transition offensive en notre faveur. Je montre souvent cette séquence à mes jeunes pour leur montrer ce que veut dire être investi à 100% dans sa mission. » Ce capitaine, avec qui la Belgique aura fini par décrocher la médaille de bronze au Chili, n’est pas n’importe qui : il a aujourd’hui 23 ans, affiche plus de 150 matchs pros sur son CV et a été convoqué pour la première fois en équipe nationale il y a quelques semaines. Nom : Faes. Prénom : Wout. Profession ? Patron.

Je le connais depuis qu’il a quinze ans, et ça a toujours été un leader. Il a un impact énorme sur ses coéquipiers. Tout le monde l’écoute, il a du charisme, et pourtant, vous n’allez que rarement le voir frapper sur la table. C’est assez bluffant.

« Wout était un deuxième entraîneur »

Le numéro 2 du Stade de Reims voyage avec cette réputation depuis le premier jour. Mais comment l’explique-t-il ? En riant : « Depuis que je suis petit, j’ai quasiment toujours été capitaine. Tu as des joueurs qui le deviennent parce qu’ils crient plus fort que les autres. Ce n’est pas mon cas. J’ai juste ce petit truc en moi, qui est venu naturellement. Malgré tout, je crois que ça m’aide en match d’avoir cette responsabilité. » La vie est ainsi faite : Wout Faes a passé son adolescence avec un brassard autour du biceps dans les sélections de jeunes de Belgique (62 sélections toutes catégories confondues, quand même) ou à Anderlecht et l’a récupéré au bout du bout de sa première saison complète en Jupiler Pro League avec Ostende. Le natif de Mol venait alors d’avoir 21 ans. À Reims, rebelotte : Faes est aujourd’hui vice-capitaine derrière l’historique Yunis Abdelhamid et a porté pour la première fois le tissu lors de la victoire face à Saint-Étienne, mi-décembre (2-0). « C’est Wout, tout simplement, sourit Bob Browaeys. Je le connais depuis qu’il a quinze ans, et ça a toujours été un leader. Il a un impact énorme sur ses coéquipiers. Tout le monde l’écoute, il a du charisme, et pourtant, vous n’allez que rarement le voir frapper sur la table. C’est assez bluffant. Avec moi, son rôle de capitaine allait même un peu plus loin : Wout était un deuxième entraîneur, c’était en quelque sorte mon bras droit sur le terrain. Il vérifiait les distances, corrigeait l’animation, modifiait les placements… »

Partout où il passe, Faes réussit ainsi l’exploit de se glisser dans le décor et de se rendre indispensable. Un jour, celui qui est cette saison le joueur de champ rémois le plus utilisé par Óscar García – il n’a raté que le déplacement à Marseille pour cause de Covid – a pourtant pris une porte : celle d’Anderlecht, son club formateur, qu’il a rejoint à l’âge de quatorze ans avant de faire ses valises en août 2018 à la suite de deux prêts aux Pays-Bas. Chez les Mauves, Wout Faes, également passé par le Lierse, semblait sur une autoroute entre un parcours fabuleux en Youth League, bouclé en demi-finales par une défaite face à Chelsea à Nyon (3-0) en avril 2016, et des premiers entraînements avec l’équipe première à 17 ans. Explications : « À un moment donné, tu grandis, tu veux jouer, et c’est pour ça que j’ai souhaité partir aux Pays-Bas, où j’ai notamment rencontré Mitchell van der Gaag, mon coach à Rotterdam, qui m’a énormément fait progresser. Il m’a fait faire plusieurs séances individuelles pour travailler sur mon positionnement ou mon jeu long. Après l’entraînement, il me demandait par exemple de marquer dans deux petits buts depuis la ligne médiane. Je ne pouvais quitter le terrain que lorsque j’avais réussi à marquer 30 buts. C’est vrai qu’à Anderlecht, j’étais attendu comme une promesse, mais j’ai choisi une autre voie et je ne regrette rien puisqu’il n’y avait pas vraiment de plan sportif pour moi là-bas à l’époque. J’aurais pu rester et être le troisième choix, mais je voulais enchaîner… » Mais pas n’importe où : Faes, pisté dans sa jeunesse par Chelsea, a voulu prouver chez lui, en Belgique, et Gert Verheyen, son ancien sélectionneur chez les U19, lui a filé l’opportunité de le faire au sein d’une défense exposée aux secousses, à Ostende.

À un moment donné, tu veux jouer, et c’est pour ça que j’ai souhaité partir aux Pays-Bas, où j’ai notamment rencontré Mitchell van der Gaag, mon coach à Rotterdam, qui m’a énormément fait progresser. Après l’entraînement, il me demandait par exemple de marquer dans deux petits buts depuis la ligne médiane. Je ne pouvais quitter le terrain que lorsque j’avais réussi à marquer 30 buts.

« Wout est un joueur intelligent, qui comprend tout ce que tu veux lui faire faire très vite et qui a été adulte très très tôt, justifie Verheyen, viré au cours de la première saison de la touffe chez les Côtiers. Lorsqu’il est arrivé à Ostende, il était dans la deuxième étape de sa découverte du très haut niveau, le contexte n’a pas été simple, mais dans ces circonstances difficiles, Wout a été l’un de mes meilleurs joueurs. Il faisait des erreurs, mais il osait. Je ne l’ai jamais vu jeter un ballon en tribune. Il respecte le jeu. Il aime construire, organiser une défense, manger des duels, jouer avec les zones, porter le ballon. Il n’avait qu’un gros défaut selon moi, c’était les attaquants de grande taille. Il voulait toujours les coller de près alors que l’attaquant aime justement sentir son défenseur. On a travaillé ensemble pour qu’il puisse entrer dans la tête des attaquants. » C’est justement ce goût pour l’aventure qui a un jour tapé dans l’œil de la direction du Stade de Reims, mais surtout deux faits opposés : au cours de la même saison, Wout Faes a été le joueur de Jupiler Pro League dont les erreurs ont le plus conduit à des occasions de but ou à des buts pour l’adversaire, mais aussi celui qui a intercepté le plus de ballons (237, soit 8 par match en moyenne) et qui a contré le plus de frappes adverses (30 sur la saison). « C’était à la fois le héros et à la fois le vilain, mais on a tout de suite vu son immense volume défensif, décrypte un membre du club champenois. Derrière ses erreurs liées à un contexte précis, il excellait dans tout : l’anticipation, la vision du jeu, la motricité sur le porteur, la défense de la surface, la relance… » À la recherche d’un futur remplaçant à Axel Disasi, qui a signé à l’AS Monaco lors de l’été 2020, et d’un complément fiable au roc Yunis Abdelhamid, Reims a longtemps hésité, mais a finalement sorti le carnet de chèques en janvier 2020.

Séances vidéo et John Denver

En Belgique, certains observateurs tiquent au moment du départ du défenseur en Ligue 1 et blaguent sur le fait que le Stade de Reims vient de recruter « le défenseur le plus mauvais du championnat ». En interne, le club champenois, qui laisse Wout Faes finir la saison à Ostende, est pourtant sûr de son coup et en récolte aujourd’hui les fruits : après une première saison d’apprentissage avec David Guion, Faes explose pour de bon dans le système modulable d’Óscar García et est même l’actuel deuxième meilleur buteur du club (3 buts) derrière Hugo Ekitike. Il détaille : « Cette saison, j’ai franchi un nouveau cap. Le coach me responsabilise énormément à la relance et dans l’alignement défensif, des choses qui correspondent à mes qualités. Le fait qu’on change souvent d’animations m’aide aussi à réfléchir, à être en éveil, et ça m’aidera forcément dans ma carrière. Avant, je pouvais me déconnecter dans ma concentration. Aujourd’hui, je suis beaucoup plus proactif, j’ai mûri. » Plusieurs éléments, comme le travail fait au quotidien avec un analyste vidéo, viennent appuyer l’évolution du défenseur, imbibé par le travail du détail et qui n’a jamais laissé le doute pénétrer son esprit. « Lors des séances vidéo, j’essaie toujours de comprendre ce que le coach veut mettre en place, pourquoi, et pareil avec les exercices à l’entraînement, éclaire Faes. Je me dis : « Ok, on travaille tel aspect, car notre adversaire a telle qualité, telle animation, donc on va installer notre pressing comme ça… » Je réussis plutôt bien à visualiser les choses et je travaille pour faire la différence. Avant les matchs, je regarde par exemple souvent le match précédent de notre adversaire, pour me préparer aux mouvements de mon attaquant, l’orientation de son corps, ses appels… » Les résultats sont nets : Wout Faes, averti à tour de bras la saison dernière, a gagné en discipline, en régularité, a rendu plusieurs grosses copies, et brille désormais sans discontinuer dans plusieurs domaines (lecture des trajectoires, fermeture à double tour de sa surface, jeu long, dribbles).

 Je prends du plaisir à tacler ou à sauver un ballon sur la ligne, mais les gens viennent au stade pour voir des buts. Bon, après, quand je marque, je ne réfléchis pas trop. Je suis dans une joie totale, je ne sais pas trop quoi faire.

Si bien qu’en novembre, le Rémois a eu du courrier : une première convocation chez les Diables. Une récompense méritée pour William Dutoit, qui a été gardien derrière Faes à Ostende, et se souvient d’un joueur « toujours positif, avec la tête sur les épaules, qui tranchait un peu avec le côté bling-bling des jeunes de sa génération. Wout, c’est un calme, qui sait où il veut aller, qui te donne l’impression d’avoir déjà dix saisons chez les pros alors qu’il vient à peine d’arriver. » Titulaire d’un diplôme d’économie et langues, obtenu pour sécuriser son avenir, Wout Faes est donc revenu en Belgique il y a quelques semaines pour boucler une première boucle : « J’ai pris cette convocation comme l’aboutissement d’un long travail depuis mon départ du pays. Avant d’arriver à Reims, je ne suivais pas trop la Ligue 1, donc j’ai d’abord dû découvrir un nouvel environnement, un nouveau contexte et une nouvelle ville. Puis, des nouveaux coéquipiers. Les dirigeants m’avaient parlé de Yunis Abdelhamid, de sa capacité à faire grandir les joueurs à côté de lui : il l’a fait avec Björn Engels, avec Axel Disasi, il le fait avec moi… J’ai appris de lui les petites choses qui me manquaient et j’ai pris de l’expérience en affrontant plusieurs profils différents en France. Roberto Martínez a continué à me suivre et m’a dit qu’il voulait me faire venir pour que je puisse voir de l’intérieur le fonctionnement de la sélection. Il m’a aussi dit de profiter, qu’à l’avenir, il y aurait des places à prendre, et que j’aurais ma chance dans pas longtemps. C’est forcément précieux. » Le deuxième soir, il s’est aussi levé pour interpréter devant le groupe une version de Take me home, country roads de John Denver. Prochainement, il aimerait aussi ressortir sa canne à pêche, lui qui allait souvent aux étangs de Mol avec son oncle pour pêcher la carpe il y a encore quelques années. En attendant, Wout Faes s’amuse à enchaîner et à marquer, comme récemment face à Bordeaux. L’évocation de la scène le fait sourire : « Je prends du plaisir à tacler ou à sauver un ballon sur la ligne, mais les gens viennent au stade pour voir des buts. Bon, après, quand je marque, je ne réfléchis pas trop. Je suis dans une joie totale, je ne sais pas trop quoi faire. » Ouf : Wout Faes sait parfois déconnecter les fils.

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Par Maxime Brigand

Tous propos recueillis par MB.

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