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Van der Wiel et la droite pâté du PSG

Par Quentin Moynet
Van der Wiel et la droite pâté du PSG

Très en difficulté lors du quart de finale de Ligue des champions contre Barcelone, Gregory van der Wiel pourrait être poussé vers la sortie en fin de saison. Le latéral droit symbolise le recrutement parfois approximatif du PSG.

Quand le forfait de Thiago Silva pour le quart de finale retour de Ligue des champions contre Barcelone a été officialisé, la majorité des supporters du PSG a probablement fait la même réflexion : « Et m…., on va prendre le bouillon à droite avec Van der Wiel face à Neymar » . Les mots ne sont peut-être pas les bons, mais l’idée est là. Et effectivement, mardi soir au Camp Nou, Gregory van der Wiel a passé 90 minutes à danser au rythme des dribbles et des accélérations de l’attaquant brésilien, auteur d’un doublé. La double confrontation contre le Barça a au moins eu le mérite d’afficher au grand jour les carences du latéral droit parisien. Une fois de plus.

Van der Wielain

Depuis son arrivée en 2012, Van der Wiel a régulièrement montré ses limites, notamment sur le plan défensif. Placements hasardeux, relances approximatives, tendance prononcée à défendre en reculant et à laisser un mètre à son adversaire pour centrer ou tirer, le Hollandais n’a jamais fait l’unanimité. À tel point que Christophe Jallet, qui devait être son remplaçant, lui a souvent été préféré jusqu’à son départ à Lyon l’été dernier. C’est d’ailleurs l’international français qui avait été titularisé lors des quarts de finale aller et retour contre Barcelone en 2013 et Chelsea en 2014. Pire, Van der Wiel se fait de plus en plus discret en attaque, lui qui compensait jusque-là ses errements défensifs par un apport offensif intéressant. Cette saison, ses dédoublements et ses bons centres sont aussi rares que les jours de sobriété de Lavezzi. L’arrivée de Serge Aurier à l’intersaison aurait logiquement dû pousser le joueur de 28 ans sur le banc, mais l’ancien Toulousain a vécu des premiers mois difficiles avant d’être perturbé par une blessure contre Caen et une suspension de quatre matchs en Ligue des champions alors qu’il montait en puissance. Van der Wiel a donc beaucoup joué cette saison (36 matchs toutes compétitions confondues, 19 titularisations en Ligue 1), mais lorsque sa défense est au complet, Laurent Blanc lui préfère systématiquement Marquinhos. Ce fut notamment le cas lors du huitième de finale retour contre Chelsea. « Je ne sais pas pourquoi je n’ai pas débuté, je n’ai pas eu d’explication de l’entraîneur, avait regretté Van der Wiel après la rencontre sur la chaîne de télévision néerlandaise NOS. Pour moi, c’était une surprise. Il a choisi Marquinhos à mon poste, mais ne m’a pas dit un mot à ce sujet. C’est dommage bien sûr de ne pas avoir débuté, car tous les joueurs veulent jouer ce genre de matchs. »

Symbole d’un recrutement bancal

Le meilleur latéral droit du PSG est donc un défenseur central. De quoi se poser des questions sur le recrutement parisien. Comment, quatre ans après l’arrivée des Qataris, Paris peut-il encore être contraint de titulariser un joueur aussi limité et critiqué en quarts de finale de Ligue des champions contre le grand Barça ? Les blessures successives de David Luiz et Thiago Silva, couplées à la suspension de Serge Aurier, ne sont pas des explications convaincantes. En revanche, elles pointent une fois de plus le manque de profondeur de banc du club de la capitale, ainsi que certains choix parfois surprenants. Lâcher 50 millions d’euros sur David Luiz malgré la présence de Thiago Silva, Marquinhos, Alex et Papus, et ce, malgré la contrainte du fair-play financier, s’apparente de plus en plus à une grossière erreur de la direction parisienne. Au moment de faire le bilan d’une saison qui peut encore être très réussie pour Paris avec un potentiel triplé historique, Van der Wiel fait partie des joueurs les plus cités pour grimper dans la charrette et quitter la capitale cet été. Sous contrat jusqu’en juin 2016, l’ancien joueur de l’Ajax n’a toujours pas prolongé. « On discute, mais il n’y a pas encore d’accord pour Van der Wiel, a expliqué son agent Mino Raiola sur RMC. Il y a beaucoup d’intérêt pour Gregory en Angleterre, Espagne, Allemagne et Italie… J’espère qu’on y arrivera, mais il n’y a pas encore d’accord. » Depuis, plusieurs médias italiens ont fait état d’un intérêt prononcé de la Roma pour l’international néerlandais qui semble pourtant vouloir poursuivre son aventure parisienne. « Je suis franchement heureux d’être ici. Je veux prolonger, expliquait-il récemment dans L’Équipe. J’aime la ville, le club et les joueurs. Tout est parfait pour moi. Il n’y a aucune raison de partir. » Van der Wiel n’a aucune raison de partir, mais le PSG a-t-il une raison de le conserver ? À part sa compagne, Rose Bertram, on ne voit pas trop.

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