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Top 50 : 90 secondes de bonheur (de 20 à 11)

Par Adel Bentaha, Jérémie Baron, Raphaël Brosse et Éric Maggiori

Deux buts coup sur coup, deux actions folles l'une à la suite de l'autre, un penalty raté suivi d'un but... En football, il n'est pas rare de monter dans le grand huit des émotions, et de passer d'un état d'ivresse à un autre. Retour sur 50 moments dingues, pendant lesquels un match a basculé dans la folie en 90 secondes. Comme lors d'un doublé de Kylian Mbappé en finale de Coupe du monde, par exemple.

#20 - Rennes - Nantes, 2020

Le 31 janvier 2020, alors que l’on dispute la 95e minute au Roazhon Park, les supporters du FC Nantes peuvent être ravis : pour la première fois depuis 2013, leur club s’apprête à gagner chez l’ennemi rennais, grâce à un but contre son camp de Damien Da Silva et un autre pion signé Moses Simon. Mais alors que le temps additionnel s’étire, patatras : l’incontournable Benjamin Bourigeaud réveille tout le monde sur un service de Yann Gboho (2-2, 95e), et puisqu’il reste du temps, M’Baye Niang appuie et permet à Raphinha de renverser la table (3-2, 97e). Initialement refusé pour hors-jeu, ce but de la victoire sera finalement bel et bien accordé, au bout du bout, pour l’un des scénarios les plus fous vus lors d’un Rennes-Nantes. JB


#19 - PSG - Real Madrid, 1993

En 1993, on pouvait encore voir le PSG et le Real Madrid s’opposer loin du faste de la Ligue des champions. C’était alors en Coupe de l’UEFA, en quarts de finale. Défaits à Santiago-Bernabéu lors de la manche aller (3-1), les Parisiens se mettent alors en mode remontée, pour le retour prévu au Parc des Princes. Et quel retour ! Alors que George Weah ouvre le score à la demi-heure de jeu (1-0, 33e), les Rouge et Bleu s’embourbent dans une partie difficilement lisible. Il faut ainsi attendre les dix dernières minutes, pour voir David Ginola (2-0, 80e), d’une sublime volée, conclure le mouvement initié par Weah et Daniel Bravo, puis Valdo (3-0, 87e) virtuellement propulser Paname dans le dernier carré. Le Parc s’embrase, réalisant l’ampleur de l’exploit. Mais la fête tourne court Iván Zamorano, venant gâcher l’évènement en propulsant tout le monde vers la prolongation d’un tacle rageur, dans le temps additionnel (3-1, 94e). De quoi lancer la légende de « Casque d’or » . Sur le dernier coup franc de la partie, botté par Valdo, Antoine Kombouaré s’élevait en effet au-dessus du reste, pour décroiser sa tête, offrir la qualification au bout de la nuit (4-1, 96e), et enivrer la capitale de son bonheur. AB

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#18 - Manchester City - AS Monaco, 2017

Presque six ans plus tard, on garde toujours une affection particulière pour ce Manchester City-Monaco. Plus que le premier coup d’éclat continental d’un certain Kylian Mbappé, alors âgé de 18 ans, on retient de ce huitième de finale de Ligue des champions un scénario totalement illisible et déroutant, où chaque rebondissement est vite chassé par le suivant. À une vingtaine de minutes de la fin, l’ASM mène ainsi sur la pelouse de l’Etihad Stadium (2-3). Les supporters monégasques ont à peine le temps de prendre la mesure de l’excellent résultat qui se dessine que Sergio Agüero et John Stones remettent les Skyblues en tête au tableau d’affichage, avant que Leroy Sané n’enfonce le clou (5-3). Moins prolifique en buts, la manche retour a elle aussi droit à son ascenseur émotionnel. Virtuellement qualifiés (2-0), les joueurs du Rocher déchantent lorsque Sané, encore lui, trouve le chemin des filets à la 71e minute et entrouvre la porte des quarts pour City. Une porte que Tiémoué Bakayoko, d’un coup de casque décidé, referme dans la foulée (3-1). C’est bien le club de la Principauté qui rallie le tour suivant. Au terme d’une double confrontation exaltante.

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#17 - Leicester - Arsenal, 1997

« One Dramatic Night » . Voilà le surnom donné par les supporters anglais, pour ce Leicester-Arsenal du 25 août 1997. Mais derrière cette appellation, ne cherchez aucune pensée négative. Bien au contraire. Pour les amateurs de Premiership, cette partie est en effet considérée comme l’une des plus belles du genre, auréolée de chefs-d’œuvre individuels et d’un scénario fou. Ainsi, Dennis Bergkamp s’offrait un triplé d’anthologie : une frappe lointaine en lucarne (9e), un subtil lob (61e) et un enchaînement contrôle-plat du pied légendaire. Cette dernière réalisation est d’ailleurs inscrite dans les derniers instants pour remettre les Gunners devant (3-2, 90e), alors que Matt Eliott venait à peine d’égaliser pour les Foxes (2-2, 89e). Filbert Street, ancêtre du King Power Stadium, se plongeait dans le calme, conscient d’avoir laissé filer le point du nul. Mais une ultime remise en jeu restait encore à négocier. Ce dernier long ballon met effectivement la défense londonienne en panique, concédant un corner largement évitable. Le coup de pied de coin n’en sera que plus cruel, Steve Walsh concluant une excellente combinaison pour ramener les siens à la surface, et arracher ce précieux nul à quelques secondes du terme (3-3, 90e+1). Dramatique ? Oui, mais surtout complètement dingue. AB

#16 - Bayern Munich - Hambourg, 2001

Le 19 mai 2001, la Bundesliga a sûrement vu passer le plus beau finish de son histoire. Au menu, deux matchs pour le titre : Schalke 04-Unterhaching et Bayern-Hambourg. Le scénario est alors simple : pour être champion, Schalke 04 doit l’emporter et attendre une défaite du Bayern. Pour les Bavarois, un nul suffit. Et tout se joue dans le dernier quart d’heure. Menés par le promu, les Bleus de Gelsenkirchen parviennent à renverser la vapeur en quinze minutes pour s’imposer (5-3). Avec quelques minutes de retard, le Bayern est de son côté surpris par un but tardif d’Hambourg, signé Sergej Barbarez (1-0, 89e). Les supporters de Schalke apprennent la nouvelle et se précipitent sur la pelouse afin de fêter ce qui s’apparente à un huitième sacre national (le premier depuis 1958 !). En liesse, fans et dirigeants doivent cependant attendre la fin de partie à Hambourg. Et ce qui devait arriver arriva. Mathias Schober, le portier hambourgeois, prend à la main une passe en retrait de son défenseur Ingo Hertzsch. Coup franc dans la surface, missile de Patrik Andersson (1-1, 90e), le Bayern est champion, Schalke 04 en pleurs.

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#15 - Olympique lyonnais - Marseille, 2009

« Pas de hors-jeu pour Pjanić. Pjanić, avec Bastoooooooos ! Oh ils sont allés la chercher, jusqu’au bout, Gerland explose pour l’Olympique lyonnais ! C’est le match de l’année pour l’instant, et Lyon a fait basculer cet Olympico ! » On dispute la 91e minute, ce 8 novembre 2009, et par cette envolée sur Canal+ qui passera à la postérité, Grégoire Margotton pense annoncer la victoire de l’OL face à l’OM, cinq buts à quatre, à l’issue d’un scénario hollywoodien. Sauf que les Phocéens n’ont pas dit leur dernier mot et viendront ajouter la cerise sur le gâteau, quelques secondes plus tard, arrachant le cinq buts partout sur un CSC de Jérémy Toulalan. Fou, jusqu’au bout du bout.

#14 - Manchester United - Manchester City, 2010

En 2009, Manchester était incontestablement rouge. MU décrochait en effet la Ligue des champions l’année précédente, et enquillait trois titres de Premier League à la suite. De l’autre côté, City se posait encore en embryon du projet émirati, porté par un recrutement sans réel fondement. Ce 20 septembre, les Red Devils se devaient donc de l’emporter, pour asseoir leur domination et, en second plan, donner à tort à Carlo Tévez, parti rejoindre le rival lors du mercato estival. Darren Fletcher mettait d’ailleurs les siens sur la bonne voie, en inscrivant un troisième but dans les dix dernières minutes (3-2, 80e). Mais tout s’enchaîne très rapidement. Sur la dernière action du temps réglementaire, Craig Bellamy – déjà auteur d’une sublime frappe – offrait en effet l’égalisation aux Skyblues, sur un joli rush, s’en allant célébrer aux côtés de la centaine de supporters bleus, massés à Old Trafford (3-3, 91e). Mais le temps additionnel s’allongeant, les hommes de Sir Alex Ferguson allaient trouver la faille sur leur ultime occasion : Ryan Giggs servait ainsi un Michael Owen, complètement oublié au point de penalty, venu ajuster Shay Given d’un extérieur du droit, pour plonger sa bande dans la folie. AB

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#13 - Borussia Dortmund - Málaga, 2013

L’époque où Málaga prétendait à une place dans le dernier carré de la Ligue des champions. Et ce 9 avril 2013 au Westfalenstadion, après le 0-0 de l’aller, les coéquipiers de Jérémy Toulalan en sont tout proches, ayant pris l’avantage une première fois à la 25e par Joaquín, puis une deuxième fois à la 82e par Eliseu, pour répondre à l’égalisation de Robert Lewandowski. Mais au cœur du temps additionnel, malgré les deux buts à marquer, les Borussen Marco Reus et Felipe Santana n’ont pas baissé les armes et siègent dans la surface en mordant dans chaque ballon. Deux actions confuses et acharnées permettront à l’Allemand d’inscrire le pion du 2-2, puis au Brésilien de planter le but de la gagne dans une ambiance de barges… Malgré une position de hors-jeu. Un foot sans VAR, et avec le but à l’extérieur, que les plus jeunes ne connaîtront plus.

#12 - Brésil - Allemagne, 2014

La demi-finale Brésil-Allemagne lors du Mondial 2014 demeure l’un des matchs les plus marquants de l’histoire de la Coupe du monde. Le Brésil rêvait d’une sixième étoile à la maison, mais les Allemands étaient venus là en conquérants, prêts à humilier la Seleção. Quand Thomas Müller ouvre le score à la 11e minute, on se dit que les Brésiliens vont réagir. Mais ce qui va se passer de la 23e à la 26e minute va dépasser les frontières du réel. Klose double la mise à la 23e, devenant ainsi le meilleur buteur de l’histoire de la Coupe du monde (devant Ronaldo…), puis Kroos, en moins de 60 secondes, plante un doublé aux 25e et 26e minutes. Khedira vient même en ajouter un cinquième à la 29e minute. Les quatre buts inscrits entre la 23e et la 29e minutes sont les plus rapides jamais inscrits en Coupe du monde. Un mélange de folie, de démonstration de force et d’humiliation ultime. Légendaire.

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#11 - Uruguay - Ghana, 2010

Du classique parmi les classiques. Le 2 juillet 2010, Luis Suárez jouait en effet à pile ou face en demi-finales de Coupe du monde, contre le Ghana. Suffisamment fou pour repousser de la main le coup de tête (quasi) victorieux de Dominic Adiyiah dans le temps additionnel, El Pistolero a laissé le destin de la Celeste se jouer au hasard d’un penalty. Une chance nommée barre transversale, venue repousser la tentative d’Asamoah Gyan. La suite est entrée dans la légende : une prolongation et des tirs au but crispants, conclus par la panenka mythique de Sebastián Abreu. Le rêve, le cauchemar, tout cela en deux minutes.

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