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Top 10 : victoires les plus marquantes du Portugal

Par William Pereira
8 minutes
Top 10 : victoires les plus marquantes du Portugal

Placé en trois, derrière les Pays-Bas et l'Allemagne, qu'il affronte ce soir (20h45), le Portugal pourrait bien surprendre son monde. La preuve, en dix dates du passé.

vs Angleterre (3-2, Euro 2000)

Si Paulo Bento n’a pas bronché à la fin du tirage au sort de l’Euro 2012, c’est parce qu’il garde un bon souvenir de la présence du Portugal dans le groupe de la mort version an 2000. À l’époque, l’actuel sélectionneur portugais portait encore des crampons et évoluait au poste de milieu défensif entouré de Figo, Rui Costa et Fernando Couto. La génération dorée est à son top pour entamer la compétition contre l’Angleterre. Enfin, pas tout à fait. Au bout de 20 minutes de jeu, les Anglais, favoris, mènent déjà 2-0. Ça sent mauvais pour le Portugal. Mais les Anglais ont négligé un détail : pour que Scholes ouvre le score de la tête et McManaman double la mise, ce match ne pouvait être qu’étrange. Comme la trajectoire que prend le ballon de Figo qui se loge dans la lucarne de Seaman. 2-1, l’heure de la révolte a sonné. João Pinto égalise d’une tête plongeante avant que Nuno Gomes ne plie l’affaire en deuxième période. Oui, à l’époque, le Portugal avait des buteurs.

vs Allemagne (3-0, Euro 2000)

Il faut imaginer David battre Goliath à mains nues pour comprendre l’étendue de l’humiliation subie par la Mannschaft face à l’équipe B lusitanienne, lors du dernier match de poule de l’Euro 2000. En l’occurrence, David s’appelle Sérgio Conceição. À lui tout seul, l’alors ailier de la Lazio Rome envoie valser une équipe composée de Kahn, Scholl, Matthaüs, Ballack ou encore Deisler et Janker, en inscrivant un triplé mémorable. Le plus grand fait d’arme de sa carrière, et sans doute l’un des plus beaux succès de la nation portugaise sur un terrain de football. Depuis ce jour, les Allemands se sont imposés deux fois contre la Selecção (Coupe du monde 2006, Euro 2008). Alors, jamais deux sans trois ?

vs Angleterre (2-2, 6 tab 5, Euro 2004)

La Selecção das quinas a pris un abonnement aux retournements de situation face aux Three Lions. Quatre ans après l’époustouflant épisode de 2000, la bande de Scolari décide de remettre ça, à domicile, pour son Euro. Encore une fois, ce sont les Anglais qui prennent le dessus à la 3e minute par l’intermédiaire d’Owen, profitant de la maladresse des défenseurs portugais ainsi que du légendaire sens du placement de Ricardo à la Thierry Omeyer. 80 minutes plus tard, alors que Sven-Göran Eriksson tire la banane sur son banc de touche, Hélder Postiga sauve les siens et pousse les Britanniques à jouer la prolongation. Pour apporter un peu plus de crédibilité au tableau d’affichage, Rui Costa décide de planter un missile dans les cages de James, rapidement suivi de l’égalisation de Frank Lampard. 2-2, tirs au but. Beckham met un drop, Rui Costa aussi. Postiga pense alors être nommé homme du match en réussissant une panenka à moitié foirée, mais c’était sans compter sur les cojones de Ricardo. Le portier lusitanien ridiculise Vassel en arrêtant son pénalty à mains nues, puis se permet de qualifier les siens dans la foulée en transformant sa tentative. À cause de ça, Postiga est resté dans l’anonymat le plus total, ce jour-là…

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vs Pays-Bas (1-0, Coupe du monde 2006)

Les experts en sports de combat et les spécialistes du football n’ont jamais réussi à élucider le mystère de ce Portugal – Pays-Bas de 2006. S’agissait-il d’un match de soccer ou d’une variante du catch se jouant à 22 sur le terrain ? Car le score de la rencontre (1-0 pour les Portugais, grâce à un but de Maniche) est passé en second plan, éclipsé par les 16 cartons jaunes et les 4 expulsions de la soirée. Heureusement pour l’humanité, Pepe ne jouait pas encore pour la Selecção, car c’est le genre de rencontre idoine pour réveiller son insatiable appétit pour les tibias, genoux et chevilles adverses. D’autant plus que Costinha, Deco, Boulahrouz et van Bronckhorst ont prouvé ne pas être en reste, en matière de barbarie… Et le pire dans tout ça, c’est que le niveau de jeu du match est resté élevé, malgré tout.

vs Brésil (3-1, Coupe du monde 1966)

Pour mieux comprendre la boucherie de 2006 face aux Néerlandais, il faut remonter à 1966. Après une victoire face à la Hongrie de Flórián Albert, Eusébio et ses potes s’apprêtent à défier Pelé, Garrincha, Tostão et consorts pour déterminer qui, de la panthère noire ou du Brésilien, a la plus longue. Le concours s’est rapidement transformé en crash-test pour les deux meilleurs joueurs de l’époque. Si le Portugais réussit à planter un doublé pour mener la Selecção vers un succès logique (3-1), Pelé, lui, s’est rapidement fait démolir par un tacle de Morais, qui aurait été un grand fan du jeu Destruction Derby, s’il était né un demi-siècle plus tard. Conclusion : Eusébio est aussi solide qu’une Audi, tandis que la carrosserie du « Rei » ne vaut guère mieux que celle d’une vieille Lada.

vs Corée du Nord (5-3, Coupe du monde 1966)

Un classique de chez classique et l’un des plus beaux matchs de l’histoire du foot portugais. Sous les yeux du Goodison Park de Liverpool et de tous les gens équipés d’un téléviseur, la Corée du Nord, grande surprise du mondial anglais, se révèle contre le Portugal d’Eusébio, qui compte trois victoires en autant de rencontres disputées. Le scénario de la rencontre aura sans doute inspiré les créateurs d’Olive et Tom : à la 25e minute de jeu, les Portugais, grands favoris, sont menés 3-0 face aux inconnus asiatiques. Gordon Banks, arrivé au stade un peu en retard pour observer ses prochains adversaires, n’y croit même pas. Eusébio, en revanche, n’a pas perdu espoir. Dans le rôle du super-héros invincible, il plante un quadruplé et le Portugal finit par s’imposer 5-3. Tout ça pour se casser la gueule en demies contre le pays hôte.

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vs URSS (2-1, Coupe du monde 1966)

Après les larmes, le réconfort. À peine remise de sa défaite en demi-finale contre l’Angleterre, l’équipe d’Otto Glória doit se friter avec la non moins coriace Union Soviétique et son colosse Lev Yachine aux cages. Le meilleur portier de l’Histoire a beau n’avoir encaissé que quatre buts depuis le début de la compétition, il est impuissant face à la lourdeur du pénalty d’Eusébio à la 12e minute. En bon pote, la panthère salue le Soviétique d’une accolade avant de fêter son neuvième et dernier but de la Coupe du monde 66, dont il fut le meilleur buteur. Malgré l’égalisation de Malofeev juste avant la mi-temps, l’URSS finit par s’incliner 2-1 sur le fil, laissant ainsi au Portugal l’honneur de monter sur le podium de la plus prestigieuse réunion sportive qui soit. Aujourd’hui encore, le peuple guesh demande à voir mieux…

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vs RFA (1-0, qualifications pour la Coupe du monde 1986)

Quand un match gagne un surnom, c’est qu’il est voué à entrer dans la postérité. Le miracle de Stuttgart ( « o milagre de Estugarda » ) fait partie de cette caste privilégiée. La Selecção, quasiment éliminée de la course à la qualification pour le Mondial 1986, se déplace en RFA pour le dernier match des éliminatoires. Les hommes de Zé Torres ont besoin d’une victoire en Allemagne et d’une défaite suédoise en Tchécoslovaquie pour gagner leur billet d’avion en destination du Mexique. Problème : voilà bientôt 36 ans que la République Fédérale d’Allemagne ne perd plus à domicile. Tous s’y sont cassé les dents, même les meilleurs. Inutile donc pour Veloso senior et compagnie de rêver, ne serait-ce qu’un instant. Et pourtant l’exploit, aussi beau que le seul but de la partie, surgit des pieds de Carlos Manuel. Suite à un contre éclair, « o heroi de Estugarda » (le héros de Stuttgart) mystifie Harald Schumacher en lui balançant une praline dans la lucarne. Le Portugal s’impose 1-0, la Suède perd à Prague. 20 ans après 1966, le peuple de voyageurs redécouvre le monde.

vs Angleterre (1-0, Coupe du monde 1986)

De cette Coupe du monde 1986, le Portugal ne retiendra que trois choses : les mutineries à la Knysna 2010, les défaites sans gloire contre la Pologne et le Maroc, ainsi qu’un succès mérité face à l’Angleterre en match d’ouverture du groupe F. La première d’une très longue série en matchs officiels pour la Selecção das quinas. Après 75 minutes équilibrées, quoique légèrement dominées par les Anglais, Diamantino déborde sur le flanc droit, humilie Kenny Sansom d’un petit pont et adresse un centre parfait pour… Carlos Manuel. Le héros de Stuttgart n’a plus qu’à pousser le ballon au fond des filets. Voilà à quoi se résume le Mondial mexicain de 1986, vu du Portugal.

vs Espagne 4-0 Amical

Quelques mois après la défaite en huitièmes de finale contre l’Espagne en Afrique du Sud et seulement deux mois après la prise de fonction de Paulo Bento au poste de sélectionneur, le Portugal veut prouver au monde entier qu’il a changé. Pour ça, rien de tel que d’écraser le champion du monde en titre 4-0, avec notamment un doublé de Postiga – meilleur buteur portugais sous l’ère Bento. Cristiano Ronaldo n’aura pas planté une banderille lors de cette rencontre, la faute à Nani et à l’arbitre assistant. Dommage, parce que s’il avait été justement validé, le but aurait peut-être fait le tour du web comme celui de Messi contre Getafe…

Par William Pereira

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