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Top 10 : Les Revenants

Eric Maggiori, avec Gaspard Manet, Mathieu Faure e
Top 10 : Les Revenants

Il n’y a pas que dans la série de Canal +, dont les deux derniers épisodes de la saison 1 sont diffusés ce soir, que les disparus reviennent. Parfois, dans le football, un joueur brille, disparaît, puis revient de nulle part. Véridique.

1. Steed Malbranque

Steed Malbranque, c’est l’histoire d’une carrière qui aurait dû s’arrêter en 2011. À partir de 1997, le joueur né à Mouscron, en Belgique, intègre l’équipe première de Lyon, en signant son premier contrat pro en 1999. On lui prédit alors un bel avenir, et le milieu de terrain préfère se tirer en Angleterre au début des années 2000. Il va alors vivre dix belles années outre-Manche, d’abord à Fulham, puis à Tottenham et enfin à Sunderland. Il devient le joueur préféré de… Tony Blair. Bah ouais, comme ça. Mais lors de l’été 2011, le coach des Black Cats a besoin de dégraisser la masse salariale du club. Malbranque décide donc de rejoindre Saint-Étienne. Mais quelques semaines seulement après avoir fait son retour, il annonce mettre un terme à son contrat, estimant qu’il n’a plus les moyens physiques de continuer. Malbranque va alors passer une année sans jouer, dans l’oubli, la plupart des gens pensant même qu’il a mis un terme à sa carrière. Et pourtant, contre toute attente, en août 2012, il reprend l’entraînement avec l’OL. La suite, on la connaît. Depuis le début de la saison, il est le meilleur joueur lyonnais… Comme quoi, même après un an d’inactivité…

2. Francesco Flachi

Francesco Flachi, dans les années 90, était l’une des promesses du football italien. Formé à la Fiorentina, il est d’abord prêté à Bari, puis à Ancône. Finalement, en 1999, il signe à la Sampdoria. C’est là qu’il va accomplir la majeure partie de sa carrière. Pendant sept ans, il marque but sur but et guide l’équipe. Mais en septembre 2006, il est suspendu pendant deux mois, pour avoir « tenté d’obtenir des informations sur l’issue de plusieurs matchs de championnat » . Pas démonté pour autant, il revient deux mois plus tard, mais son calvaire ne fait que commencer. Le 21 février 2007, il est contrôlé positif à la cocaïne, après un match disputé contre l’Inter. Il est suspendu jusqu’à nouvel ordre et, en mai, la Commission de discipline le condamne à 16 mois de suspension, sanction finalement portée à 24 mois ! Fin de carrière ? Non. Flachi est un rageux. Une fois sa sanction purgée, il s’engage avec Empoli, en Serie B, et fait son grand retour sur les terrains. Il passe ensuite à Brescia, où il marque un but dès son premier match, signant ainsi définitivement son retour. La Samp pense même à le réengager. Problème, quelques semaines plus tard, Flachi est à nouveau contrôlé positif à la cocaïne. Le tribunal antidopage n’a pas de pitié : 12 ans de suspension. Aujourd’hui, il tient un restaurant et une sandwicherie à Florence.

3. Éric Cantona

En cette période de décompte des pions inscrits en une année civile, une petite image s’impose : privez le Barça de Lionel Messi pendant 248 jours et regardez le résultat. La métaphore est opportuniste, certes, mais elle est d’une grande utilité pour comprendre l’état d’Old Trafford le dimanche 1er octobre, jour d’un mythique United – Liverpool. Orphelin de son « King » Éric Cantona, suspendu neuf mois pour avoir latté la tronche d’un supporter de Crystal Palace, Manchester est sans dessus-dessous pour le retour du Français. Comme toute légende qui se respecte, « Canto » va satisfaire une foule transcendée. D’entrée, il offre l’ouverture du score au juvénile Nicky Butt. En seconde période, un autre gamin de vingt-deux ans, Ryan Giggs, obtient un penalty. Qui est là pour tromper David James ? Éric, bien évidemment. Par la suite, le numéro 7 mancunien mène les Red Devils à leur dixième titre en Premier League (plus la FA Cup pour le doublé) , avant de réussir le « back to back » en 1997. Michael Jordan avait été déifié lors de son retour avec les Bulls, Cantona n’est pas loin de l’avoir imité.

4. Abdelmalek Cherrad

Bienvenue sur la Côte d’Azur. 24 mars 2003, Abdelmalek Cherrad est avant-centre de l’OGC Nice, international algérien et promis à un brillant avenir. Mais un jour, pouf, il disparaît. Le jour de sa disparition, le footballeur a retiré 16 000 € avant de s’évanouir dans la nature. Dans l’entourage du joueur, on se dit que l’attaquant fuit une dette de jeu. De source judiciaire, on n’exclut pas le fait qu’en disparaissant ainsi sans laisser d’adresse (et en jetant son portable), Malek Cherrad aurait simplement tenté de se « soustraire à l’autorité » d’une famille nombreuse. D’autant que son frangin Kamar gère ses intérêts depuis peu. En attendant, aucune nouvelle de Malek. Un coup, il est aperçu en Espagne. Le lendemain, un anonyme affirme qu’il est en Tunisie, quand il n’est pas en Algérie où un quotidien algérois prétend « qu’il s’est mis au vert » dans la région de Sétif, dont sa famille est originaire. Histoire de faire revenir son poulain, Maurice Cohen, président de Nice, le somme de donner signe de vie. En vain. Le club décide alors de le licencier. Et sans vraiment savoir pourquoi (avec, entre-temps, un procès intenté pour menace de mort), Malek Cherrad donne signe de vie après 49 jours de silence. Le mec était dans le Sud de l’Espagne, où il s’était réfugié pour « prendre du recul, réfléchir à pas mal de choses, sans contact téléphonique » . Mieux, il s’était même déjà trouvé un club pour la suite. Il jouera à l’Espérance de Tunis pour « se ressourcer » . Aujourd’hui, Malek est revenu à Grenoble, d’où il est originaire, pour être plus proche des siens…

6. Kafoumba Coulibaly

L’incroyable exil de Kafoumba Coulibaly. Né à Abidjan, l’Ivoirien débarque en Belgique pour y débuter sa carrière. On imagine déjà le parcours : un ou deux ans en Belgique, puis un passage en France et l’avènement en Angleterre. Oui, mais pas vraiment. Après sa première saison au KSK Beveren, le milieu défensif est convoité par Bastia. Sauf qu’au lieu de signer en Corse, il choisit de partir… en Thaïlande ! Le voilà qui se retrouve, lors de l’été 2005, au Chonburi FC. Et visiblement, l’expérience lui plaît, puisque la saison suivante, il choisit de changer de club, mais de rester en Thaïlande, avec un contrat d’un an au BEC Tero Sasana FC. En Europe, tout le monde l’a déjà oublié. Tout le monde, sauf Bastia. Lors de l’été 2007, les Bastiais reviennent à la charge et finissent par obtenir l’accord du joueur, qui quitte son paradis thaïlandais pour venir en Corse. Un an à Bastia, le temps de se refaire une réputation, puis quatre années à Nice. Et voilà Coulibaly qui évolue désormais à Kasımpaşa, en Turquie. Or, avec lui, on n’est jamais à l’abri d’une nouvelle folie thaïlandaise avant la fin de sa carrière.

5. Éric Abidal

Après trois saisons, et autant de titres de champion de France, du côté de l’Olympique lyonnais, Éric Abidal décide de quitter son Rhône natal, à l’été 2007. Direction la Catalogne et son équipe de rêve, le FC Barcelone. Le choix est plutôt bon. En Espagne, « Abi » empile les titres. De la Liga à la Ligue des champions, en passant par la Coupe du monde des clubs et les Supercoupes, sa bande de potes et lui raflent tout, absolument tout. La vie est belle, putain de belle, même. Pourtant, en mars 2011, le Barça annonce que le Français souffre d’une tumeur au foie. Dur retour à la réalité. La planète foot est en émoi, les messages de soutien affluent de la part des plus grands. Une belle solidarité. Après une opération réussie, l’impossible devient réalité et, un mois et demi plus tard, Abidal fait son retour dans le groupe pour affronter le Real en demi-finale de la Ligue des champions. Incroyable. Mais ce n’est pas tout, le 28 mai, « Abi » est titulaire en finale de la Champions. Finale que le Barça remporte. À la fin de celle-ci, Puyol donne son brassard au Français, pour qu’il s’en aille soulever la Coupe en premier. Un geste d’une classe absolue, de la part de l’Espagnol. L’image d’Adibal brandissant la Coupe fera le tour du monde. Le Français, qui a depuis subi une greffe du foie, tente de lutter pour un deuxième retour, qui serait tout bonnement extraordinaire.

7. Adriano

L’histoire d’un retour perpétuel : parfois réussi, parfois raté. En juin 2001, au sortir d’une belle saison avec Flamengo, le Brésilien, 19 ans à peine, arrive à l’Inter des rêves plein la tête, du football plein les baskets. Prêté successivement à la Fiorentina et à Parme, le natif des favelas chaudes de Rio commence à se faire un blase. En 2004, l’Inter lui donne vraiment sa chance, Adriano la saisit. Sa frappe gauche surpuissante séduit les tifosi nerazzurri, qui le surnomment alors « l’Imperatore » . Mais très vite, le monde du foot commence à comprendre qu’irrégularité est un doux euphémisme, chez ce joueur pourtant talentueux. En 2007, son amour pour les barbecues et la bière conduit l’Inter à le prêter à São Paulo. 29 matchs et 17 buts plus tard, il se repointe en Lombardie. Redevenu titulaire, ses vieux démons le rattrapent, Mourinho n’en peut plus, c’est la porte. Fini pour lui ? Bah non. Adriano retourne au Brésil, à Flamengo, cette fois. Paf, il finit la saison co-meilleur buteur avec 19 pions. Un deuxième retour gagnant qui lui paye à nouveau un ticket d’avion pour l’Italie, mais à Rome, ce coup-ci. Devinez quoi : l’échec est total, limite gênant. Après seulement huit matchs disputés, la Roma résilie son contrat pour écarts de conduite. Comme à chaque foirade, le gars part se retrouver au Brésil, aux Corinthians. Mais là, pas de résurrection. Alcool, bouffe, entraînements séchés, c’est le renvoi. Encore. Flamengo lui donne une dernière chance, il la bousille. Un revenant qui parvient à se saborder aussi bien, on a rarement vu ça, quand même.

8. Fabien Lemoine

14 août 2010, stade Marcel-Picot. L’AS Nancy-Lorraine reçoit Rennes pour le compte de la deuxième journée de Ligue 1. Au quart d’heure de jeu, Fabien Lemoine va chercher un ballon aérien, Reynald Lemaître fait de même. Dans le duel, le genou du Nancéien vient percuter le Rennais, qui s’écroule par terre. Évacué en direction du CHU de Nancy, la sanction tombe : son rein a éclaté en trois parties. Dur. Cinq jours plus tard, le joueur subit une néphrectomie, l’ablation de son rein, en clair. Il est alors délicat, voire impossible, de parler d’un retour à la compétition, le joueur envisage même de stopper sa carrière, à 23 ans à peine. Seulement, contre toute attente, après quatre mois de convalescence, le Rennais fait son retour à la compétition. En CFA, tout d’abord, le 12 décembre 2010, puis en Ligue 1, contre Valenciennes, six jours plus tard. Entré à deux minutes du terme, alors que les deux équipes se neutralisent 0-0, le revenant se charge d’un corner. Son coup de pied de coin trouve Kana-Biyik, qui ouvre le score. Putain de retour gagnant !

9. Antonio Cassano

Oui, Antonio Cassano est véritablement un revenant. Fantantonio a tout connu : les quartiers pauvres de Bari, l’AS Roma de Capello, le Real Madrid, la Sampdoria et finalement le Milan AC, où il semble enfin trouver le calme et la sérénité. Avec Milan, il remporte son premier Scudetto, en mai 2011 et a bien envie de confirmer, la saison suivante, en Ligue des champions. Mais un soir d’octobre 2011, le drame. Après un match contre l’AS Roma, le joueur est victime d’un malaise lors de son retour à Milan. Il est transporté à l’hôpital, dans des conditions jugées préoccupantes. Et pour cause, il ne s’agit pas d’un simple malaise, mais d’un AVC. Pendant près de 48 heures, Cassano n’arrive même plus à parler, et tout le monde a très peur que cet accident vasculaire ne mette un terme à sa carrière. Cassano est opéré du cœur et promet qu’il reviendra, un jour. Mais ce jour arrive plus vite que prévu. Battant des records de récupération, Anto’ refoule les pelouses dès le mois d’avril 2012, avec un nouveau cœur en béton. Et même un cœur de pierre, puisque, l’été suivant, il quitte le Milan AC pour s’engager avec le grand rival, l’Inter. Revenant, oui, bienveillant, un peu moins.

10. Paul Gascoigne

À croire que Paul Gascoigne a été un revenant toute sa vie. Enfant, déjà, il assiste à la mort du petit frère de l’un de ses potes, dans un accident de voiture. Un événement traumatique qui ne va pas franchement l’aider à se construire. Après avoir porté les maillots de Newcastle et de Tottenham, il s’engage avec la Lazio. Mais lors de son dernier match avec les Spurs, il se blesse gravement au genou. Une blessure aggravée pendant une sortie en boîte de nuit. Le joueur reste un an hors des terrains et ne sait pas de quoi son avenir sera fait. Il débarque finalement à Rome avec une année de retard, où il va devenir l’idole des tifosi. Mais pendant l’été 1994, patatras ! Il se fracture la jambe lors d’un choc à l’entraînement avec Alessandro Nesta. Hop, encore une année d’absence. Il renait alors aux Glasgow Rangers, avant de terminer sa carrière à Everton, puis dans des clubs de divisions inférieures. Après l’arrêt de sa carrière, Gascoigne est revenu plusieurs fois de l’enfer. Il a notamment connu plusieurs séjours à l’hôpital, où son pronostic vital a parfois été engagé. Aujourd’hui, Gazza va mieux. Les revenants sont immortels, bordel !

Ils peuvent aussi rejoindre la horde des revenants : Kévin Anin, Federico Marchetti, Giuseppe Rossi, Goran Pandev, Claudio Caniggia, Moris Carrozzieri…

Eric Maggiori, avec Gaspard Manet, Mathieu Faure e

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