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Top 10 : Exploits Grecs
Les Grecs de l'Olympiakos débarquent à Bordeaux avec un retard d'un but (0-1). La messe semble dite. Les potes de Didier Domi ne sont pas en mesure de s'incruster parmi les huit meilleures équipes d'Europe. A moins d'un exploit. Après tout, les Hellènes ont connu quelques heures glorieuses. Voici les dix plus belles performances du football cher à Demis Roussos.
1 – Euro 2004, équipe nationale
Ils étaient partis pour visiter le Portugal. Appareil photo jetable, crème solaire indice 40, un short de bain et des raquettes de plage. Tout y était. Pourtant, dès le match d’ouverture, le ton est donné. Contre les locaux, les Grecs prennent trois points (2-1). Premier scandale. Nul contre l’Espagne (1-1), deuxième scandale. Finalement, le printemps grec ressemblera à un miracle permanent. Par la suite, Français et Tchèques plient sous les coups de fêtas. On se dit que toutes les bonnes choses ont une fin. En finale, le Portugal, à la maison, va prendre sa revanche. Il n’en sera rien. Les Grecs réalisent le plus beau hold-up de l’histoire du sport collectif. Zagorakis s’est assuré une place à droite de Zeus.
2 – Panathinaïkos 1971, finale de C1
Dans les années 70, le football grec n’est rien, ni personne. Surtout connu pour sa dictature des colonels, le pays vivote. Le parcours du Pana’ en C1 ramènera un semblant de bonheur au pays. Emmenés par Kamaras, Antoniadis et Domazos, les Verts se hissent en finale. Tour à tour, la Jeunesse d’Esch, Bratislava, Everton et l’Etoile Rouge de Belgrade trépassent sous les assauts grecs. A Wembley, c’est le grand Ajax de Cruyff qui se pointe. La marche est trop haute. Les Hollandais jouent facile et gagnent 2-0. Sur le banc du Pana : Ferenc Puskas. C’est encore à ce jour la seule finale de Coupe d’Europe disputée par un club grec. Tout sauf un hasard.
3 – Olympiakos 1999, 1/4 de finale de C1
L’Olympiakos n’a pas attendu Bordeaux pour s’incruster dans un quart de finale de C1. Le club du Pirée, alors en pleine hégémonie nationale (sept titres consécutifs entre 1997 et 2003) commence à exister sur la scène européenne. Onze ans après, il s’agit encore de la meilleure performance du club sur le Vieux Continent. Une équipe sans réelle star (Djordjevic, Giannakopoulos, Alexandris…) qui se paie le luxe de terminer première de son groupe, forcément, ça fait naître des ambitions. Le port d’Athènes rêve. La Juventus passera par là en quart de finale (2-1, 1-1) et brisera l’élan de tout un peuple.
4 – Panathinaïkos 1985, 1/2 finale de C1
L’Europe vit sous le joug britannique depuis la fin des années 70. Peu importe, les Grecs veulent entrer dans l’Histoire et se hisser de nouveau en finale. Tout aurait pu s’arrêter dès le premier tour contre le Feyenoord de Rep. Mais les petits gars d’Athènes restent soudés et assurent le coup. Les adversaires suivants sont moins prestigieux (Linfield et Göteborg), pourtant les Grecs ne l’emportent que d’un but à chaque fois. Les voilà en demi-finale contre l’ogre anglais de Liverpool. Les tenants du titre. Les British plieront l’affaire dès le match aller à Anfield. Une bonne claque 4-0. Derrière, les Anglais iront salir le Heysel.
5 – AEK Athènes 1977, 1/2 finale de C3
Les réfugiés grecs d’Asie mineure réunis au sein de l’Athlitiki Enosis Konstantinoupoleos (AEK) Athènes ont également eu droit à leur séquence émotion. Moins en verve que leurs homologues du Pana et du Pirée, les petits gars de l’AEK ont dû attendre 1977 pour s’émanciper. Pas de C1 pour les crasseux, juste une grosse campagne de Coupe UEFA. Au menu : le Dynamo Moscou, Derby County, Etoile Rouge, Queens Park Rangers. Tout ce beau monde passe à la trappe. Les Athéniens sont survoltés. Lorsque la Vieille Dame turinoise se dresse sur leur route en demi-finale, ils se voient passer. Mais la Juventus est clairement un cran au-dessus. 5-1 sur l’ensemble des deux matches, dont un sévère 4-1 dès l’aller. Gagner une coupe d’Europe ne s’improvise pas.
6 – Panathinaïkos 1996, 1/2 finale de C1
La dernière campagne glorieuse du Pana remonte à près de 15 ans. Elle se résume surtout au talent d’un seul homme. Le plombier polonais du coin, Krzysztof Warzycha. Une vie entière dévouée au club (557 matches, 310 buts). Un monstre. Les Nantais s’en souviennent encore. En poules, il plante un doublé contre les champions de France pour une victoire 3-1. Tranquille, le Panathinaïkos termine en tête de son groupe (devant Nantes, Porto et Aalborg). En quart, Warzycha oublie ses origines et crucifie à lui tout seul le Legia Varsovie avec deux pions. Opposés à l’Ajax en demi-finale, les Grecs font sensation en s’imposant à Amsterdam au match aller. Warzycha –encore– envoie les siens au paradis à trois minutes de la fin. Les fans commencent à acheter leur billet pour Vienne où se déroulera la finale. Mais le match retour sera cruel. Les lanciers s’imposent 3-0 à Athènes avec un Litmanen en état de grâce.
7 – Euro 1980, équipe nationale
Jusqu’en 1980, les Grecs ne pèsent pas bien lourd sur l’échiquier mondial du football. C’est simple, la Coupe du Monde et le Championnat d’Europe n’ont jamais vu la ganache d’un Grec. Il faut attendre la fin des années 70 pour trouver trace du premier voyage organisé des compatriotes de Nana Mouskouri. Le dépucelage est dignement fêté. Les Grecs terminent premiers de leur poule devant l’URSS, la Finlande et la Hongrie. Mais le tirage au sort sera cruel : RFA (futur vainqueur), Tchécoslovaquie et Pays-Bas. Les Hellènes ne prennent qu’un point (0-0 contre les Teutons). Mention spéciale pour Nikos Anastopoulos, qui est le premier Grec à planter dans une compétition internationale. Sortez la sauce Tatziki.
8 – PAOK Salonique – Arsenal, 1997, C3
Zisis Vryzas. Un mec qui hantera pendant très longtemps le fameux back four d’Arsenal. Dixon, Bould, Adams et Winterburn ne voient pourtant pas le truc arriver. Les deux équipes sont à égalité sur l’ensemble des deux matches (1-1) et se dirigent vers la prolongation. Il reste quelques minutes à jouer à Higbury. Seaman rate son dégagement, Vryzas récupère, s’amuse de l’axe central londonien et renvoie, du gauche, Seaman à sa moustache. Arsenal est éliminé chez lui au premier tour de la Coupe UEFA. Great. Dans la foulée, les Grecs se coltineront l’Atletico Madrid avec un dantesque 4-4 au match aller à Salonique. Ils en prendront cinq à Calderon. Merci et au revoir.
9 – Aris Thessalonique 1980, C3
L’Aris c’est quoi concrètement ? Une coupe dans les 70’s, trois titres de champion, dont le dernier en 1946. La star actuelle ? Freddy Adu, l’éternel adolescent. Rien de bien bandant. Pourtant les Grecs se paient le Benfica Lisbonne au premier tour de la Coupe de l’UEFA. En septembre 1979, les Portugais viendront prendre une baffe au stade Kleánthis Vikelídis (3-1). En assurant au retour (petite défaite 2-1), l’Aris réalise sa meilleure performance sur la scène européenne. Ça se fête.
10 – Olympiakos – Leverkusen, 2002, C1
Premier match de poule. Le Bayer de Lucio, Neuville et Schneider se traîne jusqu’en Grèce. Ils s’en souviendront. Les Allemands vont prendre une valise pharmaceutique en pleine gueule. Karembeu et ses potes mettent au supplice les chevaliers teutons. 6-2. La grosse claque. Malheureusement sans lendemain. Le Bayer terminera deuxième du groupe pendant que Le Pirée finira avec la cuillère de bois. Seul.
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