- Argentine
- Vélez
Sous le signe du V
Velez Sarsfield, qui exhibe sur son maillot un « V » bleu marine, confirme qu'il est bien le club numéro un du football gaucho. Silva et compagnie ont aisément mené le tango dans ce tournoi de Clôture 2011.
Le club de Liniers a vécu un drôle de sacre dimanche. Ses hinchas (supporters) ont suivi la victoire des leurs dans le quartier de Parque Patricios, sur l’écran géant installé dans les travées de leur stade, à l’autre bout de Buenos Aires. Vainqueur d’Huracan (2-0) dans un stade vide (au bord de la relégation, le club formateur de Lucho Gonzalez était suspendu après les affrontements qui ont éclaté dans les tribunes contre Estudiantes) en milieu d’après-midi, les joueurs du maillot au scapulaire ont célébré le titre devant leur téléviseur, grâce à la victoire dans la foulée d’Argentinos Juniors sur Lanus (1-0).
Silva se rachète
L’Uruguayen Santiago Silva, héros malgré lui de ses compatriotes de Peñarol pour avoir manqué le penalty qui aurait propulsé El Fortin en finale de la Copa Libertadores, auteur de son septième but du tournoi hier, est le grand artisan de ce titre. À peine sorti des vestiaires, le goleador charrua se montre confiant. Il ne doute pas de l’issue de cette soirée. « Je rentre chez moi. Je ne vais pas regarder le match. Velez n’a pas besoin d’autres équipes pour être champion » . Un tournoi que les hommes de Ricardo Gareca remportent pour la seconde fois en deux ans, confirmant que Velez Sarsfield est bien le meilleur club actuel en Argentine. Au passage, il grille la politesse au Racing, en décrochant un huitième titre local.
Le « sixième grand ? »
De quoi alimenter le débat « qui de Velez ou d’Estudiantes est le sixième grand du football albiceleste ? » , derrière Boca, River, Racing, Independiente et San Lorenzo. Et tandis que le quartier de Liniers se laisse emporter par l’ivresse de la consécration, un Martin Palermo en sanglots fait ses adieux à la Bombonera. El Titan va tirer sa révérence le week-end prochain à La Plata contre Gimnasia. Au Monumental, River Plate sera sous pression : en cas de défaite, Matias Almeyda et ses partenaires devront jouer leur tête en première division en barrage aller-retour. Déjà orpheline du légendaire goleador de Boca, la Primera ferait un peu tache sans son club le plus titre à l’échelle nationale (trente-trois fois champion).
Florent Torchut, à Buenos Aires
Par