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Séville, pas le moment de trembler

Par Florian Cadu
4 minutes
Séville, pas le moment de trembler

Favori face à Leicester pour atteindre les quarts de finale de Ligue des champions, le FC Séville doit tout de même se méfier. Car cette saison, l’équipe de Jorge Sampaoli affiche plusieurs visages et a tendance à déjouer lorsque la pression monte.

Deux défaites en 2017, huit rencontres d’affilée sans revers, une troisième place en Liga et toujours en course en Ligue des champions. Actuellement, le contrat du FC Séville est tout à fait respecté. Pas loin des gros bras madrilène et barcelonais en championnat qui ne parviennent pas à le décrocher, le quintuple vainqueur de la Ligue Europa s’apprête même à vivre une fin de saison plus qu’excitante. Ajoutez à ça que la bande de Jorge Sampaoli propose un jeu de qualité, et vous obtenez un bilan largement positif. Bien davantage, en tout cas, que celui de Leicester, son concurrent du jour. Champions d’Angleterre en titre, les Foxes se battent aujourd’hui pour leur survie en Premier League, ont perdu leur papa Claudio Ranieri, ont rapidement chuté dans les coupes nationales et ont perdu presque 50% de leurs matchs. Dont la première confrontation face aux Espagnols il y a trois semaines (2-1). Suffisant pour dire que ce huitième de finale retour est d’ores et déjà plié ?

Pas en réussite contre les gros

Pas vraiment, non. Car au-delà du score serré et du retour en forme des Anglais, qui retrouvent un peu de couleur depuis la prise en main de Craig Shakespeare, c’est surtout la capacité de Séville à maîtriser une partie quand l’intensité monte qui pose question. Car même s’ils savent parfois gagner moche (contre l’Athletic Bilbao par exemple), Samir Nasri et ses collègues ne se montrent pas hyper sereins lorsque arrive un grand rendez-vous. Sur la scène nationale, les Blanc et Rouge se sont ainsi inclinés lors des trois confrontations contre le Barça, et n’en ont remporté qu’une contre le Real Madrid (2-1 dans la douleur la plus totale) en quatre occasions (deux revers). Sur le plan continental, les Sévillans ont également galéré. Surtout quand l’enjeu était primordial. Sans franche réussite contre la Juventus Turin (un nul 0-0 à l’extérieur et une défaite 1-3 à domicile), Adil Rami et compagnie se sont fait peur jusqu’au bout, avec une dernière journée disputée à Lyon où un revers les aurait éliminés. Résultat : un 0-0 irrespirable marqué par 24 frappes et deux transversales concédées.

Plus globalement, Séville semble parfois coupable de gâcher 90 minutes d’effort et de beau jeu en une fraction de seconde. En déplacement au Deportivo Alavés en début de semaine dernière, Sampaoli a ainsi vu sa team dominer son adversaire et prendre logiquement les devants avant de lâcher deux points bêtement à la suite d’une bourde regrettable de Sergio Rico.

Même scénario face à Leicester durant le huitième de finale de C1 aller. Opposés à des Anglais venus pour défendre et tenter leur chance en contre, les Andalous ont tenu la balle 72% du temps, ont réussi 87% de leurs passes (contre 65 %), ont tiré 22 fois au but, ont fait briller Kasper Schmeichel, lui ont collé deux caramels par Pablo Sarabia et Ángel Correa, ont raté un penalty… avant de remettre les Foxes dans la course à la qualification en laissant Jamie Vardy marquer sur sa seule et unique frappe de la rencontre. Un but à l’extérieur frustrant qui pourrait avoir son importance au moment de gérer ses nerfs au King Power Stadium.

« Nous avons été très supérieurs dans le déroulé du match, avec une dizaine d’occasions nettes, mais nous n’avons pas creusé l’écart autant que nous le souhaitions et ils ont fini par marquer, regrettait d’ailleurs Sampaoli en conférence de presse après la partie. Il faut attendre le match retour, qui sera difficile comme ce soir, mais je crois que mon équipe méritait mieux.(…)Se créer autant d’occasions contre un adversaire aussi regroupé derrière n’est pas facile et mon équipe y est parvenue. Hélas, elle n’a pas eu la chance de marquer plus. Le football est comme ça. » Les joueurs sévillans vont donc devoir se montrer aussi réalistes que leur coach et montrer qu’ils n’ont peur d’aucun défi afin de ne pas sortir prématurément de l’épreuve. Ce dont ils sont largement et évidemment capables : après tout, ce sont tout de même eux qui ont stoppé l’invraisemblable invincibilité du Real Madrid. Et ce sont également eux qui bousculent en ce moment la hiérarchie imposée depuis des années en Espagne.

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Par Florian Cadu

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