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San Diego

Par Jérémie Baron
San Diego

Alors qu'il aurait pu coûter la finale à son équipe après une première période terrible et à l'image de ses dernières prestations, Diego Carlos a finalement relevé la tête pour offrir la Ligue Europa au FC Séville (3-2) d'une folle inspiration. Une soirée improbable pour conclure comme il faut une très solide première saison andalouse pour l'ancien Nantais, qui a pris une nouvelle dimension en Espagne.

Ça a toujours été ça, Diego Carlos : une statue grecque qui, dans un mélange de légèreté, talent et insouciance, semble souvent se trouver sur le fil du rasoir. De son arrivée à Nantes en 2016 en provenance d’Estoril jusqu’à ce 21 août 2020, le Brésilien n’a vraisemblablement changé ni son football ni sa façon de faire. Et vendredi soir, on a bien cru que ça se terminerait très mal pour le défenseur central. Dès la troisième minute, moment où Romelu Lukaku a décidé de se mettre en route, c’est la face sombre de Diego Carlos qu’il nous a été donné de voir : celle qui le transforme en éléphant dans un magasin de porcelaine. Pris en un contre un par le Belge, il a tenté de rattraper son égarement en se précipitant sur son vis-à-vis sans prendre en compte l’endroit du terrain sur lequel il se trouvait, à savoir ses seize mètres, passant proche de l’exclusion et offrant surtout l’ouverture du score à son adversaire.

Cette face sombre, c’est également celle qui l’avait fait sombrer depuis le début du Final 8 avec, déjà, deux penaltys du même acabit – comprenez probablement évitables – provoqués sur Adama Traoré en quarts de finale face à Wolverhampton et Marcus Rashord en demies contre Manchester United. À chaque fois, les Sévillans s’en étaient tout de même sortis (1-0 puis 2-1) ; mais cette fois-ci, on a bien cru qu’il plomberait pour de bon les siens et qu’il serait l’homme qui allait faire perdre au Séville FC une finale européenne pour la toute première fois. Car le bougre a également tout fait de travers une demi-heure plus tard, en concédant un peu bêtement une faute dans son camp avant d’être battu dans les airs par le roublard Diego Godín, sur le 2-1 intériste. Et ce, après avoir failli concéder un deuxième coup de pied de réparation avec une mimine maladroite, à la sortie du dernier quart d’heure, sur un ballon négocié par Nicolò Barella.

Lukaku, de bourreau à victime

Bref, le grand Diego n’était pas dans son assiette, mais ça n’a pas duré. Après la pause dans un moment de panique des Andalous, il a commencé par se jeter sur Roberto Gagliardini dans sa surface, pour contrer une tentative qui partait bien et aurait peut-être amené le 3-2 nerazzurro. Revenu au diapason de ses coéquipiers en deuxième période, il est ensuite sorti de sa boîte un peu plus de vingt minutes plus tard, alors que personne ne s’y attendait. Il fallait le tenter, ce ciseau retourné à la retombée d’un coup franc d’Éver Banega, alors qu’il en avait déjà raté un durant le premier acte, que sa confiance aurait normalement dû être au plus bas et que Jules Koundé, vraisemblablement mieux placé que lui, le suppliait de le laisser envoyer une chiche. Comme le football aime nous offrir des moments de grâce, c’est Lukaku, tortionnaire initial, qui lui a même permis d’inscrire ce pion légendaire en déviant le pétard dans ses propres filets.

En voyant le héros du soir célébrer sa réalisation – l’occasion d’ailleurs d’accueillir son futur enfant en beauté –, on aurait presque dit qu’il s’y attendait. Que tout était sous contrôle. Mais on comprend tout de même pourquoi l’Auriverde était en larmes, drapeau national sur les épaules, au moment de rendre hommage à ses coéquipiers au micro de RMC Sport après avoir pu embrasser le trophée pour clôturer un exercice remarquable. Cette saison, la commode Louis XVI de Barra Bonita est entrée dans la cour des grands – après avoir mis tout le monde d’accord sous le maillot des Canaris et offert un chèque de quinze millions à la Maison jaune – et ça n’a pas loupé : l’ancien partner in crime de Nicolas Pallois s’est tranquillement imposé dans la charnière centrale des Blanquirrojos pour devenir l’un des tout meilleurs défenseurs de Liga, et son association avec la pépite Jules Koundé a fait des étincelles qui n’ont pas manqué d’émerveiller les grosses écuries européennes (Liverpool, City et le Barça se seraient d’ailleurs positionnés sur le Brésilien). On dit que les footballeurs sont à leur prime vers leur 27 ou 28 ans. Il faudrait tout de même demander à Diego, qui soufflera ses 28 bougies dans un peu plus de six mois, s’il compte réellement s’arrêter là.

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