- France
- Ligue 1
- 15e journée
- Troyes/Rennes (2-3)
Rennes crucifie Troyes
Après une première période horrible, Rennes plombe les ambitions troyennes en s'imposant 3-2 au stade de l'Aube. Les Bretons peuvent remercier Féret et Pitroipa, buteurs en toute fin de partie.
Troyes – Rennes : 2-3
Buts : Nivet (24e), Darbion (40e) pour Troyes. Alessandrini (48e), Féret (81e), Pitroipa (89e) pour Rennes.
Troyes était la seule équipe à ne pas avoir marqué de la tête en Ligue 1. Cette statistique trottait dans le casque des Aubois avant la rencontre face à Rennes. Les Troyens ont rectifié le tir en plantant deux pions de la trogne après pourtant un début de match plus que poussif. Peu de monde au stade, une pelouse trouée, un froid polaire : cette opposition du premier dimanche du mois de décembre sentait la belle purge. Mais les protégés de Jean-Marc Furlan ont su se faire violence pour donner du plaisir aux spectateurs du stade de l’Aube. Troyes reste une équipe joueuse, parfois naïve, qui arrive rarement à tenir le score. Elle l’a encore prouvé en se faisant égaliser, puis dépasser dans les dix dernières minutes. Comme d’habitude…
Alessandrini nous fait sa spéciale
Le Stade rennais du jour n’avait pourtant rien du cador annoncé en début de saison. Frédéric Antonetti décide de se passer des services d’Erding et de Féret dès le début de la partie. Conséquence ? Une première période morose, avec très peu de rythme pendant laquelle Jonathan Pitroipa parvient à tirer son épingle du jeu (7e). Positionné en pointe, le Burkinabais s’essouffle au fil des minutes. Alors, comme d’habitude, les Rennais s’en remettent à Romain Alessandrini pour tenter de planter des banderilles. L’ancien joueur de Clermont fait sa spéciale. Contrôle orienté, dribble, frappe de 30 mètres qui file en lulu. Mais Thuram-Ulien décide de mettre sa main opposée pour sortir le cuir (32e). Les coéquipiers de Benoît Costil reculent et encaissent deux pions sur des centres aubois. Nivet puis Darbion la jouent filou en se plaçant à chaque fois entre les deux défenseurs axiaux bretons. Résultat : deux buts de la tête qui ont fait sortir Frédéric Antonetti de son silence.
La gueulante d’Antonetti
Le technicien corse pousse sa gueulante hebdomadaire qui permet à son équipe de revenir dans la partie en seconde période. Le coup franc détourné d’Alessandrini trompe Thuram-Ulien resté figé dans sa cage (48e). Jean-Marc Furlan fait alors son Fred. Quelques paroles hurlées à sa défense, des conseils pour son milieu de terrain : les Troyens doivent garder le cuir. Et éviter de perdre la gonfle dans leur trente mètres, chose qui est trop arrivée depuis le début de la saison. La rencontre perd en intensité, mais les Aubois s’en moquent. Ils pensent tenir les trois points de la victoire, des unités extrêmement importantes dans la course au maintien. Ils n’en auront finalement aucun, la faute d’abord à un Julien Féret bien servi par Pitroipa (81e). Le Burkinabais joue ensuite parfaitement le coup sur un contre breton. Un quatre contre deux que conclut l’ancien joueur d’Hambourg (89e). Un dénouement improbable au vu des premières minutes de la partie. À 2-2, les Aubois ont continué à attaquer. Ils se sont finalement tiré une balle dans le pied en prenant un contre de plus de cinquante mètres. À trop vouloir jouer, Troyes s’est une nouvelle fois brûlé les ailes.
Par Romain Poujaud