À court de forme et d’idées, le PSG a achevé son année européenne par un match nul frustrant sur la pelouse de l’Athletic Club (0-0). Sauvés à plusieurs reprises par Unai Simón, les Basques ont largement embêté les tenants du titre, qui restent toutefois dans le top 8.
Athletic Club 0-0 PSG
Pour sa dernière sortie européenne de l’année 2025, le PSG a été tenu en échec sur la pelouse de Bilbao (0-0). Toujours troisièmes de la compétition, les Parisiens ont affiché quelques lacunes techniques inhabituelles et manqué d’altruisme devant le but. Un nul sans véritable conséquence, pour un collectif qui a tiré la langue face à des Basques pleins d’envie.
Paris grippé
Le mois de décembre est déjà bien entamé, les cas de grippe se multiplient et le PSG n’est pas épargné. Car si le Ballon d’or Ousmane Dembélé a dû rester à la maison, c’est toute son équipe qui semble touchée au Pays basque. Luis Enrique l’a bien compris et pense d’ailleurs à se couvrir d’une petite doudoune sans manches, alors que les deux équipes sont séparées par les célèbres barreaux du couloir de San Mamés avant d’entrer sur la pelouse, en bon rappel des gestes barrière.
Avec deux victoires hors de leurs bases depuis le début de saison, les champions d’Europe arrivent à Bilbao avec l’envie d’enchaîner et de consolider un peu plus leur place dans le top 8 de la compétition. Avec Mayulu en pointe, on s’attend à un PSG en contrôle, mais le virus basque possède un variant qui ne se défait pas comme ça : la grinta. Sauf qu’il ne s’agit pas ici de Nono, mais plutôt de la bande d’Ernesto, qui vient chercher ses visiteurs très, très haut. Résultat, si Warren Zaïre-Emery croise trop sa frappe (3e), ce sont surtout les relanceurs parisiens qui sont à la croisée des chemins, entre volonté de construire depuis la base et nécessité de se dégager en catastrophe à plusieurs reprises. Paris maîtrise, mais Paris n’est pas serein et joue sa partie la gorge nouée.
Les stats de ce Athletic Bilbao / PSG à la mi-temps ⬇️
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Vitinha et João Neves sont étouffés et le PSG a les poumons pris. Pour pallier ces bronches bouchées, le tenant du titre ouvre les fenêtres et crée des courants d’air, proches d’aboutir à un but de Fabián Ruiz (19e) qui voit sa frappe s’envoler. Marquinhos la joue pyromane en étant à la limite du péno, avant qu’Oihan Sancet n’essaye de lui faire la cheville. Par chance, le Basque voit l’arbitre, Daniel Siebert, se la jouer Stéphanie Frappart : ça glisse ! Reste qu’au milieu de tout ça, Bilbao est plein de vitamine C et enchaîne les situations par Sancet, Mikel Jaureguizar et Alex Berenguer qui force Safonov à la parade sur coup franc.
Comme la maladie est contagieuse côté PSG, on voit Bradley Barcola et Khvicha Kvaratskhelia, sacrément enrhumés, rater quasiment tout ce qu’ils entreprennent. Mais la science d’Enrique a de ça qu’elle ne se laisse pas mettre au ban par un mauvais rhume, alors Mayulu force Unai Simón à un arrêt salvateur avant la pause… sur le premier tir cadré parisien (45e). Presque soignés !
Un vaccin bienvenu, mais sans rappel
Au retour des vestiaires, on se dit que Paris a la poisse quand Marquinhos ne revient pas sur la pelouse, remplacé par Illia Zabarnyi. Sauf qu’à l’entrée de l’Ukrainien, qui foule pour la première fois la même pelouse que Safonov, on se dit que si le PSG peut mettre de côté le conflit ukraino-russe, il peut bien trouver un remède à sa maladie du soir. Et c’est le cas ! D’entrée de seconde période, les Parisiens se rebellent et enrhument à leur tour les Basques. Les situations s’enchaînent, et on se dit que la digue va lâcher quand Mayulu passe encore tout proche de marquer, que Kvaratskhelia reprend vie et que Ruiz prend de plus en plus d’intervalles dans le dos de la défense adverse. Dans la foulée, c’est Zaïre-Emery qui force Simon à briller, et en 10 minutes, Paris a déjà plus montré qu’en 45 en première période.
Bradley Barcola n'a pas marqué lors de ses 13 derniers matchs en Ligue des Champions depuis sa réalisation contre Brest le 19 février 2025. #AthleticPSG
Encore en convalescence, les coéquipiers de l’entrant Désiré Doué lèvent toutefois le pied et, même si Barcola tape la barre en oubliant complètement Kvaratskhelia seul dans l’axe et continue son chemin de croix européen, on se rend compte que la rémission n’est pas complète pour une équipe qui tire peut-être la langue au terme d’une année 2025 interminable. Bilbao en remet une couche et retourne un peu les débats, alors que les supporters basques remuent leurs écharpes en tribunes. Des protections que les Parisiens aimeraient certainement bien enrouler autour de leur cou, à l’exception de Zaïre-Emery, impérial devant le poison Nico Williams tout au long de la soirée.
À 0-0 à cinq minutes de la fin, tout est possible, et le manque de tranchant de Ruiz face au but est d’autant plus dommageable que Simon brille à nouveau, avant que Yuri Berchiche n’empêche son ancien club de prendre la tête. Des frissons parcourent San Mamés jusqu’au bout des trois petites minutes de temps additionnel, mais le sort de cette rencontre est déjà scellé, et les deux équipes repartent gentiment dos à dos, sans se faire la bise, évidemment, virus oblige (0-0).
Athletic Club (4-2-3-1) : Unai Simon – Areso (Gorosabel, 73e), Vivian, Yuri Berchiche, Adama – Galarreta (Vesga, 78e), Jaureguizar (Rego, 73e) – Berenguer, Sancet (Hierro, 73e), Nico Williams – Guruzeta (Gómez, 62e). Entraîneur : Ernesto Valverde.
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