On ne sait pas si c’était le dernier match de Xabi Alonso, mais c’est une nouvelle défaite pour le Real Madrid, battu sur sa pelouse par Manchester City (1-2). Les Merengues n’auront pas pu compter sur Kylian Mbappé, resté sur le banc, et restent malgré tout dans le top 8 de cette Ligue des champions. Comme les Mancuniens.
Real Madrid 1-2 Manchester City
Buts : Rodrygo (28e) pour les Merengues // O’Reilly (35e) et Haaland SP (43e) pour les Cityzens
La puissance de la sono du Santiago-Bernabéu ne pouvait pas prendre le dessus sur la bronca. C’est sous les sifflets de son public que le Real Madrid a quitté sa pelouse, ce mercredi soir, après avoir essuyé une nouvelle défaite, cette fois contre Manchester City (1-2), sans Kylian Mbappé, resté sur le banc car diminué. Ligue des champions 2.0 oblige, elle n’a pas de grandes conséquences : le Real est 7e avec 12 points, City est 4e avec une unité de plus, et il y a des chances pour que les deux soient toujours européens en mars. Elles pourraient en revanche être immenses pour Xabi Alonso, sur la sellette et qui sait bien qu’on peut difficilement survivre dans ce club en gagnant deux matchs sur les huit derniers.
Revoilà Rodrygo, voilà Haaland
À peine le temps de faire bouillir l’eau des pâtes, les deux équipes avaient quand même envie de mettre du rythme, de l’intensité et de ne pas s’observer trop longtemps dans ce Bernabéu au toit fermé. Un petit pont de Rayan Cherki, Clément Turpin corrigé à la VAR pour un penalty transformé en coup franc à la suite d’une faute de Matheus Nunes (2e) et Mbappé en train de se dire depuis le banc qu’il aurait été mieux sur le terrain. Des Français, oui, mais aussi le Brésil et le duo Vinícius-Rodrygo qui avait envie de mettre du bazar dans la défense anglaise. Le premier voulait être le danger, le second s’est retrouvé à la conclusion d’un contre madrilène, héritant d’une bonne passe de Jude Bellingham pour s’en aller ajuster Gianluigi Donnarumma dans un angle légèrement fermé (1-0, 28e). Un but de Rodrygo, c’est un évènement : ce n’était pas arrivé cette saison et ce n’était plus arrivé avec le Real Madrid depuis le 5 mars. Eh beh.
C’était à se demander pourquoi cette équipe ne se bougeait pas ainsi partout, tout le temps, pendant que Jérémy Doku et Raúl Asencio commençaient à se chauffer et que ce Manchester City très discret se disait qu’il serait malin de faire une Real au Real : ne pas briller, mais savoir marquer. C’est parti d’un corner de Cherki, pour une tête de Joško Gvardiol très mal repoussée par Thibaut Courtois pour laisser Nico O’Reilly fêter son premier but en Ligue des champions (1-1, 35e). Comment se remettre dans le coup et comment faire perdre les pédales à Antonio Rüdiger, 32 ans et bête comme ses pieds en allant plaquer Erling Haaland, qu’on avait peu vu jusque-là, dans la surface. Check VAR pour M. Turpin, péno accordé et réussi par le Norvégien, pour son 34e pion de la saison toutes compétitions confondues (1-2, 43e). Eh beh.
Hors cadres
Le Real Madrid maîtrise l’art de se saborder, et sa défense ultra-diminuée a continué de montrer ses limites et ses largesses. L’équipe de Xabi Alonso aurait pu rentrer aux vestiaires avec les fesses rouges et la tête douloureuse si Courtois n’avait pas signé deux exploits coup sur coup devant Haaland et Cherki (45e+1). Le technicien espagnol (celui du Real) pouvait bien causer avec l’arbitre français dans le couloir de Bernabéu, son message auprès de ses joueurs n’était toujours pas passé, au point de voir le public madrilène manifester son agacement à coups de sifflet, provoqués par une mauvaise passe de Vinícius pour Rodrygo ou une relance loupée de Courtois.
Les Espagnols pouvaient être frustrés devant la maîtrise cityzen, le portier belge limitant encore la casse sur les timides occasions de Cherki et Doku (59e, 62e). Pour gagner des matchs, il faut marquer. Pour marquer, il faut cadrer. Le Real Madrid ne l’avait pas compris ce mercredi soir (16 tirs, 1 cadré !), malgré une vraie révolte dans les 20 dernières minutes. Les locaux auraient pu revenir, si Vinícius était parvenu à être décisif sur sa tête et son acrobatie (77e, 80e), et surtout si l’entrant Endrick, à défaut de voir Mbappé, n’avait pas trouvé la barre sur son coup de casque (84e). Il restait dix minutes de dos rond à Manchester City, décidé à ne pas craquer et à mettre des brins, comme celui de Bernardo Silva, pour défendre son résultat et acter la qualification dans le top 24. Xabi Alonso peut maintenant attendre les conseils à base d’urine de Pep Guardiola… et de savoir s’il pourra être sur le banc à Alavés ce week-end.
Real Madrid (4-3-3) : Courtois – Valverde, Asencio (Endrick, 79e), Rüdiger, Carreras – Ceballos (B. Díaz, 67e), Tchouaméni, Bellingham – Rodrygo, G. Garcia (Güler, 58e), Vinícius. Entraîneur : Xabi Alonso.
Manchester City (4-3-3) : Donnarumma – Nunes, Dias, Gvardiol, O’Reilly – Foden (Reijnders, 70e), Nico González, B. Silva – Cherki (Savinho, 70e), Haaland (Marmoush, 70e), Doku (Aké, 88e). Entraîneur : Pep Guardiola.
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