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Jonas Urbig, un parfait inconnu

Par Célien Vauthier, avec Mathieu Rollinger
4 minutes

Jonas Urbig chauffait le banc de Cologne il y a encore deux mois ; mercredi, il a remplacé Manuel Neuer dans les cages du Bayern Munich en Ligue des champions. Mais d’où sort cet hurluberlu ?

Jonas Urbig, un parfait inconnu

L’histoire retiendra (ou pas) que c’est à la 58e minute d’un huitième de finale de Ligue des champions, les gants pas encore enfilés et le maillot un peu trop serré pour ses grosses épaules, que Jonas Urbig a plongé dans le grand bain. Un visage poupon sur un corps de gladiateur méconnu du grand public comme du petit, qui il y a 37 jours n’était pas encore licencié avec le FC Bayern Munich et qui avait perdu à l’automne dernier sa place de titulaire dans les cages du FC Cologne, en deuxième division allemande. Son coach Vincent Kompany n’avait pas vraiment prévu ce scénario lors du duel face au Bayer Leverkusen, mais la blessure du monument Manuel Neuer, touché au mollet après avoir piqué un sprint pour célébrer le but de Jamal Musiala avec ses petits copains, ne lui a pas laissé d’autres choix.

Bien sûr, il y a des matchs plus faciles pour faire ses débuts, mais Jonas est très calme et je ne veux pas lui mettre la pression sur les épaules.

Vincent Kompany

Sans conséquence puisqu’Urbig, 21 ans, n’a rien eu à faire si ce n’est recevoir l’ovation de l’Allianz Arena à chacun de ses 8 ballons négociés et observer d’un peu plus près le large succès 3-0 des Bavarois. Pour savoir si le costume est à la taille du natif d’Euskirchen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), il faudra plutôt se fier au match de championnat samedi contre Bochum et probablement à Leverkusen mardi pour le huitième retour. « Bien sûr, il y a des matchs plus faciles pour faire ses débuts, mais Jonas est très calme et je ne veux pas lui mettre la pression sur les épaules », débriefait Kompany, visiblement confiant.

Et si le futur, c’était lui ?

Voir un gamin sorti de nulle part s’installer – même momentanément – dans les cages du mastodonte de Bundesliga reste assez inédit. Titulaire de 2008 à 2009, Michael Rensing, formé à l’académie, avait été pioché dans la réserve pour succéder à Oliver Kahn. Hans-Jörg Butt avait, lui, déjà fait ses preuves au Bayer avant de reprendre le flambeau (2009-2011), qui sera récupéré avec autorité par Manuel Neuer, lui qui avait déjà de solides références du côté de Schalke 04. Et quand le mur de la Mannschaft a dû déclarer forfait ces dernières années, le Bayern a pu compter sur son fidèle n°2, Sven Ulreich, ou faire appel à des références internationales comme Pepe Reina ou Yann Sommer. Alexandre Nübel, considéré depuis comme une erreur de casting, avait lui aussi un CV correctement fourni.

Jonas Urbig n’a rien de tout ça. Il n’a peut-être même pas la prétention de devenir le successeur du capitaine emblématique, qui, à 38 ans, a prolongé son bail jusqu’en juin 2026. Pourtant, en Allemagne, Urbig jouissait déjà d’une petite cote de popularité. Passé par toutes les catégories jeunes de la sélection allemande, il avait même croisé la route des Espoirs français en novembre dernier, concédant un nul 2-2 à la 93e minute. Son grand atout serait son jeu au pied, une qualité primordiale dans le football moderne. Alors cet hiver, quand le Bayern a posé 7 millions d’euros sur la table, Cologne comme Urbig ne se sont pas trop posé de questions. Son contrat expirait en 2026, et Christoph Freund, directeur sportif du Bayern, se montrait plutôt enthousiaste quant à sa nouvelle recrue : « Il est l’un des jeunes gardiens les plus prometteurs du football allemand, très ambitieux et doté d’un énorme potentiel. Jonas est un gardien moderne dont la manière d’interpréter le poste s’intègre très bien dans le style de jeu du FC Bayern. » Ce qu’on appelle trouver chaussure à son pied, ou gant à sa main.

L’intérêt du Bayern était aussi de pallier l’absence de Daniel Peretz, recruté en 2023 et considéré comme la nouvelle doublure de Neuer, si ce n’est sa relève. Le jeune Israélien n’aura finalement pas eu sa chance, victime de problèmes rénaux. Sven Ulreich ne représentant à 36 ans plus vraiment le futur, il fallait donc trouver un prospect pour tenir la baraque, tâche dévolue à Urbig, potentiellement jusqu’à la prochaine trêve internationale. Et si celui qui mettait fin à la malédiction du successeur de Neuer était un blondinet qui pense encore rentrer dans du M alors qu’il frôle le mètre 90 ?

Le Bayern remet Leverkusen à sa place

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