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Dejaegere et paix

Par Quentin Ballue et Tom Binet
Dejaegere et paix

De son enfance au milieu des cochons dans le nord-ouest de la Belgique à la pelouse du Stadium, l’infatigable Brecht Dejaegere ne fait les choses que d’une seule manière : à fond. Avant un déplacement au Parc des Princes, portrait du très apprécié capitaine du Téfécé, longtemps destiné à briller comme gardien de but.

C’est un peu comme si son patronyme l’avait prédestiné à être le joueur qu’il est devenu. Brecht Dejaegere, dont le nom signifie « le chasseur » en flamand, est devenu milieu de terrain sur le tard, avec une seule idée en tête : tout laisser sur le pré. « Une fois, j’étais à Mouscron, je devais avoir 10 ans. L’arbitre a lu mon nom et il a traduit : “le chasseur”. À ce moment-là, je me suis rappelé ce que mon nom voulait dire, en rigole-t-il aujourd’hui. Au début, on m’a dit que c’était typiquement moi parce que j’étais vraiment un mec qui se donnait à fond sur le terrain, j’allais chasser les ballons, c’est un nom qui me va bien. » Si le surnom n’est pas resté, il aurait parfaitement collé au Belge, apparu dans les radars data du club pour son abattement de tous les instants. Un rôle que le seul trentenaire de l’effectif du Téfécé, devenu capitaine à peine un an après son arrivée, a parfaitement embrassé sur les bords de la Garonne. Dans la droite lignée d’un parcours de vie dans lequel abandonner et baisser les bras ne font pas partie du vocabulaire courant.

Des mains à la place des pieds

Jusqu’à ses 16 ans, le petit Dejaegere admire Gigi Buffon, dont le poster orne le mur de sa chambre, et brille comme gardien de but, dans son petit club de Handzame, puis à Bruges. « Mon père m’a toujours dit : “Comme joueur, tu as du talent. Mais comme gardien, tu es un super talent”, rejoue-t-il. Les coachs m’ont toujours dit que je serais le futur gardien de Bruges. J’étais aussi en équipe nationale des moins de 16 ans. » C’est donc tout naturellement entre les poteaux que le jeune homme s’imagine goûter au monde professionnel. « C’était un bon gardien, avec un très bon jeu au pied comme vous pouvez le croire », embraye Hein Vanhaezebrouck, qui l’a lancé quelques années plus tard, du côté de Courtrai. Sauf qu’entre-temps, le garçon s’est mué en milieu de terrain. « Le problème est qu’il était trop petit, donc ils l’ont mis de côté », poursuit le coach flamand. Dejaegere passe alors des tests pour évaluer sa future taille, estimée entre 1,68m et 1,72m. Bien trop peu. « Bruges voulait que je prenne des hormones pour grandir, mes parents ne voulaient pas. En U16, l’entraîneur m’a pris tout seul et m’a dit : “Écoute Brecht, tu ne vas plus jouer jusqu’à ce que ton problème soit réglé.” Mais mon problème, c’était ma taille, c’était chiant de sa part de le dire comme ça », regrette-t-il.

Il aimait déjà tellement jouer avec les pieds comme gardien qu’il a simplement fait la même chose au milieu de terrain.

Hein Vanhaezebrouck

Heureusement, le jeune homme se laisse séduire par l’idée de tenter sa chance dans le champ. Vanhaezebrouck explique : « Il a voulu arrêter. Heureusement, on lui a proposé d’essayer de poursuivre comme milieu. C’était un petit gabarit, mais un gars avec une volonté de jouer incroyable et l’une des meilleures maîtrises du ballon que j’ai vues. » Il faut dire que l’intéressé était déjà habitué à manier le cuir avec ses pieds : « Quand il y avait des joueurs malades ou blessés, le deuxième gardien de notre équipe jouait, et moi je passais joueur de champ. » Une transition qui lui vaut de changer de club. Il rejoint Courtrai, où il croise pour la première fois le chemin de Hein Vanhaezebrouck, qui va changer son destin. « Il aimait déjà tellement jouer avec les pieds comme gardien qu’il a simplement fait la même chose au milieu de terrain. Il a fallu apprendre à courir plus, donc il a travaillé sa condition, mais il n’y avait pas trop de problèmes techniquement », détaille le coach.

Bluffé par la volonté du garçon, le technicien lui fait peu à peu découvrir le niveau professionnel avec les Kerels, avant de lui faire passer un cap à La Gantoise. « Il n’avait pas peur de se battre. On a éliminé Tottenham en Ligue Europa, il a joué contre Dembélé ou Wanyama, il allait au duel sans peur, se souvient celui qui l’a dirigé au fil de 195 rencontres. Son style de jeu très explosif lui coûtait énormément d’énergie. On devait garder en tête que dans le dernier quart d’heure, Brecht allait peut-être tomber en panne d’essence, il fallait garder un remplaçant prêt sur le banc. » Alors Dejaegere s’inflige des heures sup’ en salle, histoire de prendre un peu de muscle. « Je l’ai pris avec moi. Je me voyais en lui, il avait très faim pour devenir plus fort, raconte Sven Kums, son ancien coéquipier dans le nord du Plat Pays. Plusieurs fois dans la semaine, on allait faire du fitness et on mangeait une salade avec du poulet ensemble. » Se donner les moyens de parvenir à ses fins et ne jamais rien lâcher : Brecht Dejaegere suit la recette à la lettre depuis son enfance à Handzame.

Arrivé à bon porc

Un goût pour l’effort cultivé depuis ces années à seconder son père, à la tête d’une exploitation agricole de 7000 porcs. « Les vacances n’ont jamais vraiment été des vacances pour nous, il fallait toujours travailler, se souvient-il. Je faisais de tout : castrer les cochons, nettoyer la merde, donner à manger, les déplacer. » Et tout ça sans rechigner. « Ne pas aimer ou “j’ai pas envie”, ça n’existait pas à la maison. » Une éducation centrée autour de valeurs fortes que le capitaine toulousain a transposées dans sa vie de joueur, alors que le ballon rond a toujours occupé une place à part dans son quotidien : « Mon père a construit un petit terrain de foot à côté de la maison, avec des lignes blanches, des filets, des vrais buts. » Un petit paradis pour le jeune Brecht, qui se livre à d’interminables parties aux côtés de ses frères, Peter et Stijn, parfois jusqu’à la nuit tombée.

Les vacances n’ont jamais vraiment été des vacances pour nous, il fallait toujours travailler. Je faisais de tout : castrer les cochons, nettoyer la merde, donner à manger, les déplacer.

Brecht Dejaegere

Cette persévérance inculquée par ses parents, le grand fan du Barça et de Messi la met en pratique dès le plus jeune âge sur le pré. « Pendant ma première année [à Bruges], à la fin de mon premier entraînement, le coach dit : “Écoutez, maintenant, il faut garder le ballon dix fois en l’air et après vous pouvez rentrer au vestiaire.” Je venais d’une équipe qui ne jonglait jamais, j’étais le dernier sur le terrain, je n’y arrivais pas, alors le coach est venu me dire d’arrêter. Je suis arrivé à la maison en pleurant. Je me suis entraîné jusqu’à la nuit, il a fallu que ma mère me dise de rentrer. À partir de là, chaque jour, j’ai fait des jongles et ça m’a aidé. »

Une méthode appliquée à nouveau au moment de réussir ses débuts comme joueur de champ. « Sa transformation était incroyable, décrit Gilles Ruyssen, qui l’a vu évoluer au fil des années. Je pensais gagner facilement mes duels contre lui, mais ce n’était pas évident du tout. Il combine puissance, qualité technique et vitesse. » Un « gros bagage physique en matière d’endurance pour couvrir les zones du terrain », dixit Jérémy Taravel, autre ancien compagnon de route à La Gantoise. « C’était un guerrier à l’époque, il pouvait te faire une course de 80 mètres pour revenir défendre, récupérer la balle, te faire un dribble et enchaîner sur une course offensive. Sur son visage, t’avais l’impression qu’il était cramé complet, mais les jambes, les poumons et le cœur suivaient. »

Biche, oh ma biche

Si le Belge a toujours travaillé d’arrache-pied, c’est aussi pour renvoyer l’ascenseur à ses parents. Notamment sa mère, RH dans un hôpital à 40 minutes de la maison, qui enquillait le même temps de trajet en fin de journée pour déposer son fils à Bruges. « Elle a tué une voiture pour moi, elle s’est beaucoup sacrifiée. Sans elle, je n’aurais pas réussi. Pour moi, le plus dur dans la vie, c’est de décevoir les gens. Une fois, ma mère m’a dit qu’elle était déçue de mes résultats à l’école. Ça m’a fait tellement mal que je me suis dit : “Je ne décevrai plus jamais ma mère ou n’importe qui.” Je me suis toujours mis cette pression. » Un poids lourd à porter. Au point que Brecht vomit avant quasiment tous les matchs jusqu’à ses 26 ans. « Il était tellement anxieux qu’il ne pouvait presque pas manger, se rappelle Hein Vanhaezebrouck. Dès qu’il mangeait un truc, il devait vomir. » Une nervosité dont s’amusait son coéquipier Jérémy Taravel : « J’aimais bien lui foutre la pression, lui dire : “Putain, le coach m’a parlé, il m’a dit que tu n’allais pas jouer.” C’était faux, mais il stressait directement : “Comment c’est possible ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Je vais aller discuter avec le coach.” J’aimais bien jouer sur ce truc-là. » Le Flandrien a fini par faire retomber cette pression en travaillant sur lui-même avec un psychologue. Fondamental pour jouer de manière plus libérée et trouver son équilibre, sur le terrain comme dans le vestiaire, où il opère comme un rayon de soleil.

Taravel, que son coéquipier avait l’habitude d’appeler « ma biche », en rigole encore : « Il pouvait te parler de tactique sur le terrain et commencer sa phrase par eh ma biche”. C’est ça, Brecht. Ça partait de tout et de rien. Des fois, il faisait des ondes de choc avec le doc quand il avait des douleurs. Il était tout rouge, les larmes aux yeux. Il gueulait tellement qu’on était tous en fou rire. » L’aimant à sourires a aussi fait effet sur Gilles Ruyssen. « Lors d’un entraînement, je lui ai mis deux petits ponts en 30 secondes. Il m’a appelé “monsieur” toute la semaine », se marre le défenseur, qui l’a côtoyé en 2013-2014. Une personnalité qui en a rapidement fait l’un des chouchous de la Ville rose, où il est affectueusement surnommé « bibiche ». Point de départ ? Les difficultés de ses coéquipiers à prononcer correctement son nom. « Je leur ai dit de m’appeler “biche”, c’est court, c’est plus facile, sourit le Belge. On a un chant après chaque victoire et biche”, dans le rythme, ça ne marchait pas. Donc ils ont dit : “Bibiche, bibiche, il a tiré, il a tiré, il a marqué, il a marqué.” Ça a commencé comme ça et c’est mieux pour moi aussi. Si tu écoutes comment ils prononcent mon nom, ça fait mal aux oreilles. » Ni son ascension, ni le titre national en 2015, ni le parcours jusqu’en huitièmes de la Ligue des champions n’ont changé le garçon. Toujours ouvert. Toujours les pieds sur terre. Il y a quelques années, en se baladant avec sa mère, Brecht repère une belle montre en vitrine. Prix : 22 000 euros. « J’aime bien les montres, alors ma mère me dit de la prendre. Mais comment je peux acheter ça quand mon frère doit payer 900 balles de loyer chaque mois ? Je vais arriver à la maison avec une montre à 22 000 balles ? » Le résultat des valeurs inculquées par ses parents, là encore. « Quand on te demande une photo ou un autographe, il faut prendre le temps de le faire, ça ne coûte rien, poursuit-il. Certains joueurs devraient passer une ou deux semaines avec mon père pour réaliser à quel point notre boulot est magnifique et qu’on doit garder les pieds sur terre. » Son éducation en a fait un leader par l’exemple. Un homme respecté, écouté, à même de mener un groupe. 

Bonbecs, lasagnes et Masterchef

Absent deux mois à cause de son mollet l’hiver dernier, le capitaine toulousain n’avait pour autant pas chômé, à l’image du déplacement à Grenoble, où il avait motivé ses troupes et distillé ses conseils dans le vestiaire, glissant des consignes individualisées à presque tous ses coéquipiers. La mobylette s’est ainsi affirmée comme une sacrée locomotive. « Par ses prestations et sa personnalité, il est très vite devenu essentiel dans le groupe. Il crée du lien entre les joueurs », confie Ruyssen. « Quand tu vois Brecht déconner, tu as tendance à te dire qu’il ne saura pas fédérer un groupe. Mais quand il parle, tu l’écoutes en fait, embraye Taravel. À chaque fois qu’il prenait la parole, il y avait un truc, même si ce n’était pas le capitaine ou l’un des plus anciens. Il trouvait les mots justes au bon moment. » Un leadership qui en avait déjà fait le vice-capitaine de La Gantoise. Et Patrice Garande, son coach lors de sa première saison en Haute-Garonne, d’enfoncer le clou : « Son investissement est total, donc les gens ne s’y trompent pas. Il a toujours eu le comportement d’un capitaine. Il est peut-être discret dans la vie, mais dans un vestiaire, il a une personnalité, il n’a pas besoin d’un brassard pour dire ce qu’il a à dire. »

Si je n’avais pas réussi dans le foot, il y a de grandes chances que j’aurais travaillé dans un resto. Les cuisiniers, ce sont des petits magiciens.

Dejaegere pratique d’ailleurs les causeries depuis un bon moment. Celui qui a mené des études d’éducateur physique a en effet longtemps coaché les jeunes du NSVD Handzame, le club dont son père était président. « C’est un joueur avec un grand cœur, insiste Vanhaezebrouck, qui aime être utile à la communauté. Les gamins, il les aimait tous. » Le milieu des Buffalos effectuait alors les 75 kilomètres de route spécialement depuis Gand après les entraînements. « J’ai fait ça pendant six ou sept ans. Pour le week-end, j’appelais parfois la fédération pour déplacer l’heure du match, pour pouvoir être là et aller jouer ensuite. » L’occasion de partager sa vision du foot avec la nouvelle génération. « À Bruges, ils étaient trop sévères parfois. Quand c’est ton anniversaire, tu ne peux pas manger de chips ou de chocolats, ça doit être des légumes ou des fruits. Il faut laisser un enfant être un enfant, je trouve. Moi, je faisais des entraînements avec des bonbons. J’essayais de toujours de trouver un équilibre pour qu’ils apprennent des choses et qu’ils s’amusent vraiment. » Il rend aussi visite aux étudiants d’une filière football à Ypres, à chaque intersaison, en tant que parrain de la formation. Pour transmettre, toujours. « Il pense en permanence collectif, donc il est forcément dans la transmission, insiste Garande. Ça ne m’étonnerait pas qu’il retourne en Belgique après sa carrière et qu’il s’occupe d’équipes de jeunes. » L’intéressé est encore indécis, pas forcément emballé à l’idée de rester dans un milieu où « le côté humain est rare » et l’argent omniprésent. « Je pense pouvoir être un bon coach parce que j’ai eu de très bons entraîneurs et que j’ai la capacité de parler dans un groupe. Le président m’a dit que je pourrais être coach de Toulouse après ma carrière, mais je ne sais pas encore. » 

Quelques années plus tôt, le Belge aurait aussi pu se projeter derrière les fourneaux, encore marqué par les lasagnes de son oncle. « J’ai demandé à ma mère de les refaire, se souvient-il, mais ce n’était pas bon alors j’ai essayé moi-même. Si je n’avais pas réussi dans le foot, il y a de grandes chances que j’aurais travaillé dans un resto. J’aime trop cuisiner ! Quand je ne sais pas quoi faire, je regarde des trucs comme Masterchef. Les cuisiniers, ce sont des petits magiciens. Aller manger dans un bon restaurant avec mes proches, pour moi, c’est le feu ! » Une passion susceptible d’évoluer en reconversion ? « Il y a dix ans, j’aurais dit oui. Maintenant, c’est un métier prenant le week-end et ma famille a déjà fait beaucoup de sacrifices. Quand ma grand-mère a fêté ses 90 ans, je ne pouvais pas être là car je devais jouer. Pareil au mariage de mon frère. J’ai déjà manqué assez de choses dans la vie. » Mais si peu sur un terrain.

Dans cet article :
Dans cet article :

Par Quentin Ballue et Tom Binet

Tous propos recueillis par QB et TB.

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