- Italie
- Serie A
- Ce qu'il faut retenir de la 2e journée
Quand Milan s’impose, la Vieille Dame implose

27 buts, 42 cartons jaunes, trois rouges et un seul match nul. C'est un week-end riche en émotions qui vient de s'achever en Italie. Pendant que les deux clubs milanais engrangeaient les points, la Roma en a profité pour lancer sa saison et s'offrir le scalp du champion en titre. Au pied du Vésuve, Naples n'a pu faire mieux qu'un sinistre 2-2 face à la Samp', tandis qu'à Vérone, la Lazio s'est littéralement effondrée après sa rouste en Ligue des champions.
L’analyse définitive
Au vu des deux premières journées, le championnat italien nous a d’ores et déjà appris une chose : cette année, la Serie A va enfin retrouver un semblant d’équilibre. Fini l’hégémonie turinoise et romaine, les équipes à 102 points et les séries de vingt matchs sans défaite. En 2015/2016, le Calcio s’équilibre et réserve de nombreuses surprises aux tifosi, à commencer par cette première place provisoire du Chievo Vérone qui a étrillé la Lazio 4-0 sans aucune pitié. De son côté, l’Inter new look de Roberto Mancini se défait du piège Carpi (1-2) et enchaîne sa deuxième victoire d’affilée pendant que son rival rossonero triomphe également d’Empoli (2-1). Battues respectivement à Turin et Rome, la Fiorentina et la Juventus ne décollent pas, tout comme le Napoli, accroché sur sa pelouse (2-2) après avoir mené 2-0. Assurément le début de saison le plus excitant depuis quelques années.
L’équipe de la journée
On aurait pu s’attarder sur le Chievo qui, en plus de signer sa seconde victoire en autant de rencontres, a pulvérisé une Lazio méconnaissable (3-0 à la mi-temps, tout de même), mais l’exploit de cette journée revient à Rudi Garcia et ses hommes. Pour la première fois depuis sa prise de fonction à la Roma, le bon sergent est parvenu à faire tomber la Vieille Dame en championnat. Dès l’entame de match, les Giallorossi ont pris à la gorge leurs adversaires en leur imposant un pressing dingue et auraient même pu récolter un penalty après 40 secondes de jeu. Après avoir dominé les débats durant toute la première heure, Miralem Pjanić a joué les Pirlo et a catapulté un coup franc dans la lunette droite d’un Buffon impuissant. La réduction du score de Dybala à trois minutes du terme ne change rien à l’issue du match, puisque Džeko s’était chargé d’assurer la victoire aux Romains huit minutes plus tôt. La Louve triomphe dans son antre et envoie un signal fort à la Vieille Dame. Cette année, il faudra vraiment aller la chercher.
L’homme de cette journée : Éder
Là encore, ils étaient nombreux à se bousculer au portillon pour obtenir le titre de joueur du week-end. Si Jovetić (Inter), Higuaín (Naples) et Paloschi (Chievo) ont chacun inscrit un doublé, la palme revient au Génois Éder qui a permis à la Sampdoria de repartir de Naples avec un excellent point. Menée 2-0 après 39 minutes, dominée et bousculée à tous les niveaux en première période, la formation de Walter Zenga s’est métamorphosée en seconde et le doit en grande partie à l’Italo-Brésilien qui enregistre son deuxième doublé en deux matchs. De quoi donner raison à Antonio Conte qui l’a justement appelé en sélection pour affronter Malte et la Bulgarie jeudi et dimanche prochains.
Vous avez raté
Milan-Empoli
(et vous avez bien fait !)
Certes, pour leur baptême du feu à San Siro, les Rossoneri repartent avec les trois points, et c’est bien là l’essentiel. Mais alors, quel ennui ! Idéalement entrés dans la partie grâce à Carlos Bacca qui marque au quart d’heure de jeu après un déboulé dans la défense d’Empoli, les Milanais se sont ensuite relâchés jusqu’à se prendre une égalisation logique moins de trois minutes plus tard. Heureusement pour eux, et Mihajlović, l’autre recrue Luiz Adriano fait pencher la balance en leur faveur à vingt minutes du terme et offre la première victoire à l’AC Milan de la saison. En revanche, pour ce qui est du style, y a encore du boulot.
Les gestes du week-end
– Bonjour Seydou, je suis Paulo Dybala. Enchanté.
– Coucou Jean-Louis, moi c’est Miralem.
– Contre la Lazio, Riccardo Meggiorini a d’abord marqué. Puis s’est mis à faire marquer. Tranquille.
– Carlos Bacca va vite, très vite, trop vite pour la défense d’Empoli.
– Sans cet arrêt dantesque de Szczęsny à la 92e minute, qui dit que la Roma l’aurait emporté ?
Le tweet
Somos la Juve, no nos rendiremos nunca, vamos a levantarnos. Esto no es como empieza… #FinoAllaFine pic.twitter.com/dFwX06YsKv
— Álvaro Morata (@AlvaroMorata) August 30, 2015
Traduction : « Nous sommes la Juventus, nous ne nous rendrons jamais, nous allons nous relever. Ça ne fait que commencer… » L’amour du maillot, selon Álvaro Morata.
La vidéo du week-end
Sitôt après l’ouverture du score de la Fiorentina, Marcos Alonso file jouer les toreros devant les tifosi du Torino. Mauvaise idée, car derrière, les Turinois en collent trois et s’imposent 3-1.
Il a dit
« Je suis heureux pour mon but, mais surtout pour cette incroyable victoire et les grands efforts de l’équipe. Bravo les gars, et merci pour le soutien des tifosi #DajeRoma. » Edin Džeko, sur Twitter, peu après la victoire de la Louve.
La stat inutile
4. Comme le nombre de buts marqués par Gonzalo Higuaín sur ses deux dernières confrontations face à la Sampdoria. Pour sûr, certaines équipes vous réussissent mieux que d’autres.
Et sinon
– Pour la première fois de son histoire, la Juve perd ses deux premiers matchs de championnat.
– Pour la première fois de sa vie, Rudi Garcia fait tomber la Juve en Serie A. Bientôt le retour des violons ?
– Lucas Digne a joué lors du choc face à la Juve et était même titulaire. 90 premières minutes solides qui n’auront sûrement pas échappé à DD.
– Patrice Évra s’est fait sortir après avoir écopé de deux cartons jaunes en trois minutes. Sa première expulsion depuis… août 2005 !
– Avec ses quatre buts en deux journées, Éder est seul en tête du classement des buteurs. Devant Jovetić et Paloschi (3 buts).
– Palerme est l’unique équipe de Serie A à ne pas avoir encore encaissé de but. Deux victoires 1-0 face au Genoa et l’Udinese. Net et sans bavure.
– À l’inverse, c’est dur pour le promu Carpi qui pointe en dernière position avec sept buts encaissés.
Par Morgan Henry