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PSG : la malchance, ça se provoque

Par Mathieu Rollinger
4 minutes
PSG : la malchance, ça se provoque

Paris est devenu mercredi soir la première équipe dans l’histoire de la Ligue des champions à être éliminée malgré une victoire 2-0 à l’extérieur à l’aller. La première à sortir sur une décision arbitrale prise avec le recours à la VAR, également. Ça ressemble furieusement à un mauvais coup du sort, sauf qu’à s’y pencher, le PSG a surtout tendu le bâton pour se faire battre.

2-0 à l’aller pour Paris à Manchester. 3-1 au retour pour Manchester United à Paris. Le PSG est éliminé de la Ligue des champions. Plaqué sur un rapport de match, froidement et sèchement, ce bilan est forcément accablant pour le PSG. Mais il le sera encore plus si les astérisques précisent que le dernier but a été inscrit sur penalty quatre minutes après la fin du temps réglementaire, par Marcus Rashford. Penalty obtenu après que Monsieur Skomina a revisionné durant 30 bonnes secondes le contre de Presnel Kimpembe du coude — à l’entrée de la surface — sur la frappe de Diogo Dalot. Une assistance vidéo à l’arbitrage qui a été instaurée pour la première fois en C1 à l’occasion de ces huitièmes de finale. Un terrible concours de circonstances qui remet une pièce dans la machine de l’impuissance parisienne à pouvoir dompter la plus prestigieuse des compétitions européennes, car il rappelle aussi les maux du passé à Barcelone. La monnaie servira à nourrir les nouveaux regrets des supporters parisiens qui doivent aussi se répéter une chose : le sort s’acharne. Encore.

C’était écrit

Cependant, ce déferlement d’éléments contraires était tellement prévisible, et les Parisiens seraient bien maladroits de crier au scandale. Oui, le penalty est sévère. Oui, sans la VAR, il n’aurait jamais été sifflé. Oui, il y a de quoi rager. Oui, on peut prononcer à chaud le mot « injustice » . Pourtant, Thiago Silva semblait ne pas vouloir lancer la polémique. « On sentait du stress jusqu’au bout, assurait le capitaine parisien au micro de RMC Sport. Ils sont trois arbitres, ils ont tous les trois pris la décision de donner le penalty. » Le Brésilien le sait, ses coéquipiers n’ont rien fait pour éviter un tel sort. Car ce coude décollé du Maestro est juste la conséquence directe de la (non-)gestion du PSG. D’ailleurs, vu la tournure du match, il y a fort à parier que Manchester United aurait marqué sur le corner qui se serait joué dans la foulée.

En fait, entre la 2e minute de jeu et la 94e, le raccourci est beaucoup plus court qu’on ne pourrait le penser. Comme si la dernière action était dans la continuité de la première. En offrant un but à une équipe privée de onze joueurs majeurs et donc en quête de repères, Thilo Kehrer avait déjà poussé son équipe dans le piège. Alors qu’il était allé gagner en Angleterre le droit de jouer libéré, Paris s’est finalement couvert de peur dès le départ. Le début d’une cascade de boulettes, de la glissade de Kehrer (encore lui) à la savonnette de Buffon pour donner le doublé à Lukaku, aussi profitable à Manchester United, que pétrifiante pour le Paris Saint-Germain. Pouvait-il en être autrement ?

Tout vient à point à qui sait s’y méprendre

Sous l’impulsion de Di María, le PSG avait repris le contrôle des opérations entre les deux buts, l’égalisation de Bernat en attestant. Mais les Parisiens ont aussi gâché plusieurs balles dans ce temps fort. À 2-1 pour les Red Devils, la sortie de Bailly pour Dalot (36e) fut le vrai tournant du match : United retrouvant de l’équilibre et Paris se remettant à brinquebaler, à reculer, à trébucher et à cogiter. Quasi inexistants en seconde période, les Parisiens étaient coincés entre une volonté de préserver ce score de 1-2, qui les qualifiait, et la tentation de rester dans cette torpeur. Jamais d’aller chercher ce deuxième but libérateur. Lors des prochaines semaines, quand le PSG n’aura plus à s’occuper que des affaires domestiques, viendra le temps de formuler des explications, voire des excuses. Mais celle de la VAR venant mettre fin au rêve du PSG ne tiendra pas. En tout cas beaucoup moins longtemps que les décisions litigieuses qui avaient participé à la remontada il y a deux ans à Barcelone. Pas sûr, en revanche, que les cicatrices mettent moins de temps à se refermer.

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